Disons-le franchement...Mes réflexions, observations et coups de gueule.2021-10-06T14:07:30+02:00All Rights Reserved blogSpiritblogSpirithttp://bertrandriehl.blogspirit.com/BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlLe syndrome de Clovistag:bertrandriehl.blogspirit.com,2005-05-25:1425062018-08-06T15:32:07+02:002018-08-06T15:32:07+02:00 J’avais publié une première fois cet article il y a bien longtemps. Je...
<p><strong><em>J’avais publié une première fois cet article il y a bien longtemps. Je l’ai repris sur ce blog en 2005. Les choses n’ont pas changé, il est plus que jamais d’actualité ! Les exemples ne manquent pas : tel personnage public, encensé hier, est voué aux gémonies aujourd'hui… telle loi, combattue avec acharnement jadis, est défendue avec la même vigueur, quelques années plus tard, par ceux-là mêmes qui en étaient les plus farouches opposants… Logique : le syndrome de Clovis a encore frappé !</em></strong></p><p>"Courbe la tête, fier Sicambre, abaisse humblement ton cou. Adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré".<br />En ce jour de Noël 496 (ou 498), en prononçant cette phrase, Rémi, archevêque de Reims ne savait pas qu’il allait durablement influencer la société française.<br />Prémonition ou malédiction ? Toujours est-il qu’aujourd’hui encore les Français ne manquent pas une occasion de mettre en pratique cette injonction !<br /><br />J’appartiens à cette génération qui a encore connu de vrais cours d’histoire, à une époque – pas si lointaine – où le but de l’école était de donner à tous les élèves des bases solides. On y apprenait à lire et à écrire, les dictées n’étaient pas préparées, il fallait retenir par cœur un certain nombre de dates importantes, nous récitions aussi bien les fables de La Fontaine que les tables de multiplication…<br />Les instituteurs, serviteurs de la République, avaient choisi ce métier par vocation. L’intérêt de l’élève était une réalité, pas une façade : il ne servait pas à justifier une grève !<br />Nostalgie ? Non, les temps changent… la société aussi.<br />Mais les vieux démons sont toujours là : “Adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré". Vous remarquerez que je n'utilise que la seconde partie de l'injonction de Rémi : il n'est pas dans la nature profonde du Français de baisser humblement la tête, surtout lorsqu'il se contredit !<br /><br />Pourquoi ce rappel du passé ? Parce que cette phrase nous l’avons apprise. Elle s’est insinuée en nous. Insidieusement, elle a conditionné notre comportement.<br />Soyons franc (ce qui, évoquant Clovis, est le moins que l’on puisse faire), je doute fort qu’un élève, un collégien voire un lycéen d'aujourd'hui connaisse cet épisode de notre histoire, mais, en plus de quinze siècles, le mal a eu le temps de se répandre. Il est là, solidement ancré dans notre inconscient collectif ! Le Français est versatile, changeant… ce qu'il a honni hier, il l'encensera demain.<br /><br />Seul le fou ne change pas d'avis, je le sais bien, mais avouons qu'il y a des limites quand même !</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlBrexit… et après ?tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2016-06-24:30756642016-06-24T16:42:56+02:002016-06-24T16:42:56+02:00 Les citoyens du Royaume Uni ont voté pour la sortie de l’Union Européenne....
<p>Les citoyens du Royaume Uni ont voté pour la sortie de l’Union Européenne. En France, les extrêmes pavoisent : il faut rapidement suivre cet exemple. La cause semble entendue ! Ou peut-être pas…</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlRéforme de l'orthographetag:bertrandriehl.blogspirit.com,2016-02-12:30664302016-02-12T17:26:45+01:002016-02-12T17:26:45+01:00 La réforme de l’orthographe fait couler beaucoup d’encre… Les forums sont...
<p>La réforme de l’orthographe fait couler beaucoup d’encre… Les forums sont inondés de commentaires, le plus souvent hostiles à cette réforme…</p><p>Pourtant, au fil des siècle, notre orthographe n’a cessé d’évoluer. Ce que semble ignorer certain “érudit” qui en appelle à Rabelais ou Boileau lesquels, à l'en croire, « <em>se retourneraient dans leur tombe</em> » !<br />La référence est d’autant plus cocasse que nombre de ses ardents défenseurs de notre langue auraient énormément de mal à lire ces illustres auteurs “dans le texte”.</p><p>Petits exemples, de Rabelais d’abord :<br /><em>Je vous remectz à la grande chronicque Pantagrueline recongnoistre la genealogie et antiquité dont nous est venu Gargantua. En icelle vous entendrez plus au long comment les geands nasquirent en ce monde, et comment d’iceulx, par lignes directes, yssit Gargantua, pere de Pantagruel, et ne vous faschera si pour le present je m’en deporte , combien que la chose soit telle que, tant plus seroit remembrée , tant plus elle plairoit à vos Seigneuries; comme vous avez l’autorité de Platon, in Philebo et Gorgias, et de Flacce, qui dict estre aulcuns propos, telz que ceulx cy sans doubte, qui plus sont delectables quand plus souvent sont redictz.</em></p><p>Puis, Boileau :<br /><em>Grand roy, c’est vainement qu’abjurant la satire,</em><br /><em>Pour toy seul desormais j’avois fait voeu d’écrire.</em><br /><em>Dès que je prens la plume, Apollon éperdu</em><br /><em>Semble me dire : arreste, insensé, que fais-tu?</em><br /><em>Sçais-tu dans quels perils aujourd’huy tu t’engages ?</em></p><p>Avec de telles références, notre contestataire n’a fait qu’apporter une superbe preuve de l’évolution constante de notre langue. Rabelais et Boileau peuvent dormir en paix !</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlDéchéance nationale : la loi existe depuis 1938 !tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2015-12-29:30632162016-01-01T16:37:56+01:002015-12-29T13:47:00+01:00 Voilà encore un de ces débats, bien français, qui consiste à discuter sans...
<p><strong><em>Voilà encore un de ces débats, bien français, qui consiste à discuter sans fin sur un sujet… inexistant ! Car le fait est là : savoir s’il faut ou non une loi sur la déchéance de citoyenneté n’a aucun intérêt puis que cette loi existe depuis 77 ans, très exactement depuis le 12 novembre 1938 !</em></strong></p><p>En son temps, cette disposition faisait figure de contrepartie à l’adoption du principe de double nationalité. Elle figurait dans le Code de la nationalté, puis a été intégrée au Code civil.</p><p><strong>Article 23-7</strong> (Créé par Loi n°93-933 du 22 juillet 1993 - art. 50 JORF 23 juillet 1993)<br />Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français.<br /><strong>Article 23-8</strong> Perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n’a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le Gouvernement.<br /><strong>Article 25</strong> L’individu qui a acquis la qualité de français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’Etat, être déchu de la nationalité française :<br />1° S'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ;<br />2° S'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit prévu et réprimé par le chapitre II du titre III du livre IV du code pénal ;<br />3° S'il est condamné pour s'être soustrait aux obligations résultant pour lui du code du service national ;<br />4° S'il s'est livré au profit d'un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France.</p><p>Depuis, le Conseil d’Etat en a restreint l’application au “défaut de loyalisme”. C’est sur ce critères que la loi a été appliquée (plus de 200 fois entre 1949 et 1953 d’après Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, 696 fois entre 1945 et 1956 selon Alexis Spire dans son livre “Etrangers à la carte”). Un “Service des déchéances” est même créé au ministère de la Population.</p><p>La vraie question n’est donc pas de savoir s’il faut une loi, puisqu’elle existe, mais de l’interprétation de cette loi : peut-on considérer qu’un terroriste “se comporte comme le national d’un pays étranger“, pour reprendre les termes actuels ? Un simple amendement devrait permettre de corriger ou préciser ce point. Encore, cela ne concernerait-il que ceux nés sur le sol français. Les binationaux naturalisés, eux, relèvent de l’article 25 et le problème ne se pose donc pas, dès lors qu’une condamnation a été prononcée.</p><p>Alors, pourquoi ce débat pour ou contre une loi qui existe déjà ? L’ignorance (bien que nul ne soit censé ignorer la loi, surtout le législateur !) ? Peu probable, puisque le sujet a été abordé dans la <strong>question écrite n° 04097 de Robert del Picchia</strong>, Sénateur UMP des Français établis hors de France, et publiée dans le JO Sénat du 24/01/2013 - page 247<br /><em>M. Robert del Picchia attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur le cas de perte d’office de la nationalité française du Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger, en application de l’article 23-7 du code civil. Il lui demande combien de cas ont été recensés ces dix dernières années et en raison de quels comportements précis.</em><br /><em><strong>Réponse du Ministère de l’intérieur </strong>(publiée dans le JO Sénat du 11/04/2013 - page 1191) :</em><br /><em>L’article 23-7 du code civil, dans sa rédaction issue de la loi n° 93-933 du 22 juillet 1993 modifiée, dispose : « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la qualité de Français ». Cet article a repris la règle posée à l’article 96 du code de la nationalité française, dans sa rédaction issue tant de l’ordonnance n° 45-2441 du 19 octobre 1945 que de la loi n° 73-42 du 9 janvier 1973. Le ministre de l’intérieur n’a pas connaissance que l’article 23-7 du code civil ait été appliqué depuis son entrée en vigueur et l’article 96 du code de la nationalité française n’a été utilisé que très rarement, à l’encontre de personnes ayant commis des faits précis, clairement contraires aux intérêts de la France. Ces faits témoignaient sans ambiguïté d’un défaut de loyauté de leur auteur à l’égard de notre pays, dans une période troublée, indépendamment de l’exercice normal, par l’intéressé, des droits et devoirs découlant de sa nationalité étrangère. Les dispositions de l’article 96 du code de la nationalité française ont été appliquées dans les cas suivants :</em><br /><em>- en 1958, à un franco-norvégien ayant donné des conférences et publié des articles dirigés contre la France et sa politique ;</em><br /><em>- en 1960 à un franco-guinéen, qui, nommé, un mois après l’indépendance de la Guinée, trésorier payeur de la République de Guinée, militait dans des partis politiques guinéens et écrivait des articles extrêmement violents contre le Gouvernement français ;</em><br /><em>- en 1970, à un franco-allemand qui, résidant en Allemagne depuis la Libération, se comportait, dès avant 1939, comme un ressortissant allemand et manifestait ouvertement son hostilité à l’égard de la France. L’article 96 du code de la nationalité française n’était donc mis en œuvre qu’à titre de sanction d’un comportement anti-français indubitablement caractérisé.</em></p><p>Objectivement, une telle mesure ne concernerait qu’un faible nombre d’individus, ceux disposant d’une autre nationalité. Pour ceux ne disposant que de la nationalité française, le débat reste ouvert entre indignité nationale, dégradation nationale, dégradation républicaine (<a href="http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i2677.asp" target="_blank">voir le rapport d’information présenté par Jean-Jacques Urvoas</a>).</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlElections régionales : tout n'est pas aussi simpletag:bertrandriehl.blogspirit.com,2015-09-21:30562292015-09-21T10:01:09+02:002015-09-21T10:01:09+02:00 Et si la victoire annoncée n’était que le premier pas vers la chute ?...
<p class="p1"><strong><em>Et si la victoire annoncée n’était que le premier pas vers la chute ?</em></strong></p><p> </p><p class="p1">Les fameux “observateurs généralement bien informés” semblent certains de leurs analyses : les élections régionales verront la victoire du Front National qui remporterait 3 ou 4 (sur 13) régions ! Reconnaissons qu’il n’est pas indispensable d’être un analyste éclairé pour admettre cette hypothèse, tant l’ambiance générale semble favorable à ce parti. Mais une élection n’est qu’une étape…</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlFusion, suite…tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2014-12-17:30312782014-12-17T22:14:59+01:002014-12-17T22:14:00+01:00 Les réactions des opposants à la fusion sont toujours aussi surprenantes....
<p class="p1">Les réactions des opposants à la fusion sont toujours aussi surprenantes. Lors du débat final, un élu alsacien n’a pas hésiter à affirmer que « <em>L’Alsace va disparaître</em> » ! Est-elle miraculeusement apparue en 1964 ? Car c’est bien cette année-là que les régions françaises, parmi lesquelles l’Alsace, ont été créées.</p><p class="p1">Qu’étions-nous avant la création de ce qui n’est qu’une structure administrative ? N’étions-nous pas Alsaciens ? Nos grands-parents n’étaient-ils pas Alsaciens, eux qui n’ont jamais connu la “région Alsace” ? Et, surtout, pourquoi avoir attendu si longtemps pour manifester son attachement à la province (j’évite volontairement le terme région, pour bien faire la différence entre le territoire historique et la collectivité) ?<br />Où étaient-ils, ceux qui revendiquent à grands cris, leur attachement indéfectible à des valeurs locales, à une identité, à une culture qu’ils n’ont pas su préserver ?</p><p class="p1">Enfant, j’entendais parler le dialecte, je voyais se produire de nombreux groupes folkloriques, j’ai assisté à de multiples fêtes populaires traditionnelles… Dans ces années-là, la région Alsace n’existait pas ! Puis au fil des ans, j’ai de moins en moins entendu parler en alsacien, j’ai vu disparaître les groupes folkloriques, jugés ringards, les fêtes se sont mises à ressembler à celles que l’on pouvait voir dans n’importe quelle autre région… Et pendant ce temps, la Région gagnait en pouvoirs et voyait ses compétences s’élargir…</p><p class="p1">Il a bien sûr eu des actions “fortes” comme l’adoption de la marque Alsace, le soutien aux classes bilingues… Autant de nuages de fumée destinés à masquer une lente mais sûre érosion de l’identité locale. Du moins de l’identité de façade, celle que regrettent aujourd’hui ceux qui ont laisser faire. De façade, car la véritable identité alsacienne n’est pas tributaire d’une vulgaire forme administrative, d’autres l’ont prouvé. Les Basques et les Béarnais en Aquitaine, les Provençaux en PACA, pour ne prendre que quelques exemples, ont parfaitement su conserver leurs traditions et leur culture au sein de vastes régions. Pourquoi les Alsaciens ne pourraient-ils en faire autant ? Ont-ils si peu confiance en leur “sentiment régional” qu’ils ont besoin de s’enfermer dans des frontières étriquées ?</p><p class="p1">Personnellement, je suis né Alsacien alors que la région n’existait pas encore et je le resterai dans la nouvelle structure. Sans avoir besoin d’aller le crier dans les rues.</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlLes à-côtés d'un classementtag:bertrandriehl.blogspirit.com,2014-10-01:30180042014-10-01T14:51:33+02:002014-10-01T14:51:33+02:00 Sur sa page Facebook, l'Office de Tourisme de Colmar affiche fièrement le...
<p>Sur sa page Facebook, l'Office de Tourisme de Colmar affiche fièrement le classement publié sur un blog allemand des "10 plus beaux village d'Europe".</p><p>Passons sur le retard (l'article date de mars 2014) et sur la crédibilité (le blog ne site pas ses sources) pour ne retenir que l'affligeante et primaire auto-satisfaction. Primaire, car l'auteur de cette publication semble n'avoir retenu que le côté "10 plus beaux" en négligeant le terme de village.<br />Reconnaissons que c'est assez typique d'une certaine mentalité, bien française, de ne pas tenir compte du contexte ! Et le contexte, dans ce cas, ce sont les autres classés : Rothenburg Ob Der Tauber (Allemagne) 11.000 habitants, Bled (Slovénie) 8.191, Telc (République tchèque) 5.732, Hallstatt (Autriche) 795, Bibury (Angleterre) 626, Folégandros (Grèce) 600, Manarola (Italie) 453 et Reine (Norvège) 307. Quant à Popeye Village (Malte), ce n'est qu'un décor de film aujourd'hui ouvert aux visiteurs ! Alors, que vient faire Colmar avec ses plus de 67.000 habitants dans cette liste ?</p><p>J'y vois surtout un réel problème d'image qui devrait, pour le moins, amener l'Office de Tourisme à s'interroger plutôt que de pavoiser. Car, et là je coiffe ma casquette de conseiller en communication dont l'une des spécialités est les collectivités locales, cette mauvaise perception lui est largement imputable tout comme à la communication de la Ville (mais y en a-t-il une ?).<br />Jouer de atouts historiques pour attirer les touristes est indispensable, mais cela ne peut (ne doit) suffire. Colmar a subi, comme toutes les villes, les effets de la crise et, en-dehors du centre historique, de nombreux commerces ont fermé. Mais là où d'autres ont su réagir (la voisine Mulhouse en est un bon exemple), Colmar semble être revenu à ce qu'elle a fait durant de nombreuses années : se replier sur elle-même et attendre une hypothétique amélioration de la situation.<br />A tort ou à raison, c'est du moins la perception qu'on peut en avoir avec un peu de distance. Et l'on pourra toujours avancer telle ou telle réalisation pour tenter de démontrer que la ville bouge, cette perception est la seule qui compte. C'est d'autant plus navrant que la ville dispose de réelles atouts et qu'il ne faudrait pas grand chose pour faire basculer cette image avec peu de moyens… Juste une vraie volonté d'agir !</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlDes bleus, un ballon, une victoire…tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2014-06-26:30095322014-06-26T09:19:41+02:002014-06-26T09:19:41+02:00 Et cela se passait… il y a 120 ans aujourd'hui ! Les bleus, ce sont les...
<p>Et cela se passait… il y a 120 ans aujourd'hui !</p><p>Les bleus, ce sont les troupes de la toute jeune République française.<br />Le ballon, c'est L'Entreprenant, le premier ballon d'observation utilisé à des fins militaires.<br />La victoire, c'est celle de Fleurus, le 8 messidor an II, autrement dit, le 26 juin 1794.</p><p>Etonnant clin d'œil de l'histoire.</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlPour ou contre la fusion Alsace-Lorraine ?tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2014-06-08:30077022014-06-08T13:13:32+02:002014-06-08T13:11:00+02:00 Que l'on soit pour une fusion de l'Alsace et de la Lorraine, ou...
<p><strong><em>Que l'on soit pour une fusion de l'Alsace et de la Lorraine, ou farouchement opposé à cette idée, est un choix personnel et, comme tel, indiscutable. Ce qui est discutable, ce sont certains arguments qui relèvent plus de l'ordre du fantasme ou d'une peur irraisonnée de l'avenir</em></strong>.</p><p>Comme souvent, et c'est une réaction bien française, on se replie sur ses préjugés et on oublie de regarder un peu autour de soi. C'est particulièrement le cas pour deux arguments des opposants qui ne tiennent aucun compte de la réalité des faits : l'éventuelle disparition du droit local et le risque de la perte d'identité.</p><p>Pour le premier, un simple constat s'impose. La Moselle est soumise au même droit local, ainsi qu'au concordat, que l'Alsace. Elle est pourtant le seul département (sur les quatre qui composent la région) dans ce cas. Et personne ne remet en cause cette situation. Si les deux régions fusionnent, ce seront trois départements sur six qui bénéficieront de ces dispositions particulières.<br />En chiffres, le droit local concerne aujourd'hui 44% des Lorrains. Avec la fusion cette proportion passera à 68% de la population de la nouvelle région. A priori, ce n'est pas de ce côté qu'il faut chercher un éventuel risque.<br />Mais le débat n'a même pas lieu d'être, le droit local n'est en rien lié aux compétences régionales : son maintien relève exclusivement du parlement. Et une Alsace repliée dans ses limites territoriales actuelles n'est pas à l'abri de sa suppression.</p><p>L'identité alsacienne… Encore un faux débat !<br />Retirons nos œillères et traversons la France en diagonale. Une région, l'Aquitaine, 3 254 233 habitants pour 41 834 km<sup>2</sup>. Les Pyrénées-Atlantiques, l'un des cinq départements composant cette région : 656 608 habitants sur 7 645 km<sup>2</sup>. Et dans ce département, un territoire d'environ 3 000 km<sup>2</sup> peuplé de 275 975 habitants, le Pays Basque ! Un territoire qui ne représente même pas la moitié d'un département, noyé dans une grande région (8,5% de la population sur 7% du territoire) et qui a parfaitement su préserver son identité, sa culture, ses traditions, sa langue…<br />Et certains craignent pour l'identité alsacienne, alors même que l'Alsace représenterait 44% de la population de la nouvelle région et 26% de son territoire !<br />Proportionnellement cinq fois plus nombreux que les Basques, les Alsaciens ne seraient pas capables de défendre leur culture ? Faut-il que ceux qui évoquent cet argument soient peu sûrs de leurs convictions et de leur attachement à leur héritage…<br />Je rappellerai, au passage, que lors du référendum sur la fusion de nos trois collectivités, nombre de ceux qui, aujourd'hui, se posent en défenseurs d'une Alsace unie et indépendante, n'avaient pas de mots assez durs pour refuser l'union entre les deux départements. L'un de mes proches, Haut-Rhinois, n'avait pas hésité à proclamer haut et fort (parlant des Bas-Rhinois) : "Nous n'avons rien à voir avec ces gens-là !". Sans commentaire !</p><p>L'identité régionale n'est pas qu'un vernis de surface, elle est profondément ancrée en nous. L'attachement est viscéral, pas administratif !</p>
BertrandRhttp://bertrandriehl.blogspirit.com/about.htmlElections européennes : séisme ou… avertissement sans frais ?tag:bertrandriehl.blogspirit.com,2014-05-26:30064702014-05-26T17:37:36+02:002014-05-26T17:37:36+02:00 Séisme, le mot du jour ! On le lit et on l’entend partout. Mais en quoi la...
<p>Séisme, le mot du jour ! On le lit et on l’entend partout. Mais en quoi la victoire aux élections européennes du FN est-elle un séisme ?</p><p>Remet-elle en cause la politique du gouvernement ? Non, le vote concernait l’Europe, pas la politique française. Les nouveaux élus frontistes vont-ils bouleverser la politique européenne ? Non, même s’ils daignent siéger, ils ne sont pas assez nombreux pour avoir une quelconque influence dans un parlement plus pragmatique que politicien, où nombre de votes font l’objet de consensus. Petit rappel réglementaire : Tout groupe politique doit être constitué de 25 députés d’au moins 7 États membres. Autant dire que les 24 eurodéputés FN risquent de figurer parmi les non-inscrits, leur programme franco-franchouillard n’ayant guère de chance d’intéresser d’autres nationalistes tout aussi concentrés sur leurs préoccupations nationales. Et s’ils y réussissent, cela fera forcément l’objet d’un de ces compromis qu’ils n’ont cesse de dénoncer lorsque d’autres y ont recours ! Vous avez dit magouilles ?</p><p>Alors, à moins que je ne sois doté d’énormes œillères, l’ampleur du séisme m’échappe. Mieux encore, je vois dans ce résultat une chance, celle de démontrer la vacuité des “idées” du FN. Mais pour cela, il faudrait que les médias français s’intéressent enfin aux travaux du Parlement Européen afin que soit publiquement faite la démonstration de l’inefficacité d’un parti qui n’a jamais brillé, dans les instances dans lesquelles il compte des élus, par son implication… quand les élus en question se donnent la peine de venir siéger ! Mais peut-être que, si les médias français suivent les débats, ils daigneront remplir leur mandat au-delà du strict minimum nécessaire pour percevoir leurs indemnités.<br />Et on ne manquera pas de regarder attentivement la composition de leurs équipes : il n’y a pas si longtemps, l’un des assistants de Marine Le Pen n’était autre que son compagnon… jusqu’à ce qu’un journal ne relève ce léger détail : du jour au lendemain, sa fiche sur le site du Parlement mentionnait un autre assistant !</p><p>Alors, séisme ou pas ? Je persiste et je signe : non !<br />Non, car il n’y aura pas de conséquences directes sur la vie des Français.<br />Non, car l’équilibre du parlement Européen ne sera en rien bouleversé.<br />Petit bémol : nous ne sommes pas à l’abri d’une sur-réaction du gouvernement (qui n’est plus à une gaffe près) qui pourrait alors avoir des conséquences totalement imprévisibles. Mais ce n’est pas dans son intérêt et on ne peut qu’espérer que, pour une fois, le pragmatisme l’emportera. Ce vote restera alors un simple avertissement sans frais.</p>