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Elections régionales : tout n'est pas aussi simple

Et si la victoire annoncée n’était que le premier pas vers la chute ?

 

Les fameux “observateurs généralement bien informés” semblent certains de leurs analyses : les élections régionales verront la victoire du Front National qui remporterait 3 ou 4 (sur 13) régions ! Reconnaissons qu’il n’est pas indispensable d’être un analyste éclairé pour admettre cette hypothèse, tant l’ambiance générale semble favorable à ce parti. Mais une élection n’est qu’une étape…

Balayons d’emblée une polémique récente sur l’éventualité d’un front républicains. Avec le type de scrutin appliqué lors de ces élections, celui-ci n’a aucun sens. Un scrutin de liste, sur une base de proportionnelle mais avec un avantage à la liste arrivée en tête, n’a rien en commun avec un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Il n’y aura pas un seul élu et des alliances occasionnelles et ponctuelles pourront toujours être nouées au cours de la mandature.

Et c’est bien ce dernier point qui peut remettre en cause, à terme, le résultat de cette élection. Certes, la liste arrivée en tête désignera le président de région, donnant à ce dernier une réelle visibilité médiatique, mais, dans l’exercice quotidien du pouvoir, celui-ci devra s’appuyer sur une majorité. Encore faut-il que cette majorité réponde à l’appel ! C’est là qu’est le nœud du problème…

Un constat général s’impose : les élus du FN, quelques soient les instances dans lesquelles ils siègent, ne sont pas réputés pour leur assiduité. Ils auraient même une fâcheuse tendance à l’absentéisme. C’est un fait, les chiffres le prouvent. L’exemple du Parlement Européen, où ils n’assurent que le minimum de présence nécessaire à leur assurer le versement de leurs indemnités, n’est qu’un parmi de nombreux autres. Je citerais encore le cas, local et caricatural, de l’un des ces élus annonçant son retrait définitif de la vie publique et son intention de ne plus siéger dans les assemblées dans lesquelles il était élu… tout en conservant ses mandats !

La question peut donc légitimement se poser : la majorité élue, dans les régions concernées, sera-t-elle majoritaire lors des réunions du Conseil Régional ? Seul l’avenir nous le dira, mais le doute est permis. Reste que l’exercice du pouvoir entraîne une banalisation et une usure inévitable et, avec elles, le lot de déceptions et de frustrations habituel. Un lot d’autant plus important que les attentes auront été fortes.

 

Quant à l’élection présidentielle, dont les régionales ne seraient que la première marche, il est également permis de s’interroger. Un Président de la République (ou une Présidente, dans ce cas) n’est rien sans une majorité. Et là encore, le doute est grand, tant la réaction à une telle élection paraît annoncer une cohabitation. Mais il est encore trop tôt pour échafauder des hypothèses pour une échéance lointaine et la versatilité de l’opinion publique (et donc de l’électorat) rend, aujourd’hui, toute analyse vaine.

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