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Démocratie

  • Mariage et homoparentalité

    J’ai été interpellé sur un sujet qui fait de plus en plus débat et qui va certainement être présent dans la prochaine campagne présidentielle : le mariage homosexuel et l’adoption par un couple homosexuel. Plusieurs pays ont récemment légiféré dans ce domaine, d’où ce débat.


    J’avais déjà été sensibilisé à ce sujet par un jeune ami qui avait manifesté son regret de ne pouvoir adopter légalement un enfant. Depuis ma position a sensiblement évolué.
    Je comprends les réticences, je les ai partagées. Mais, en dehors de considérations liées à la religion, à la morale ou à la tradition, le problème doit être considéré de la manière la plus objective possible.
    Quels sont les faits ?

    En matière d’union, il existe déjà le PACS. En ce qui concerne l’adoption, rien n’empêche un célibataire d’adopter un enfant.

    Pourquoi avons-nous deux “systèmes“ d’union différentes ? La République ne garantit-elle pas l’égalité de droit à tous les Français ? Du point de vue de la stricte application de l’égalité républicaine, avons-nous le droit de refuser à deux personnes ce que nous accordons à deux autres ? Les pays qui ont opté pour le mariage homosexuel sont-ils d’un point de vue morale inférieur au nôtre ? En quoi, ainsi que l’affirme certains membres du parti auquel j’appartiens, une telle union menacerait-elle la famille ?
    Je respecte les convictions religieuses de chacun, mais elles n’ont pas à avoir leur place dans un débat républicain ! La politique de l’autruche n’a jamais permis de faire avancer les choses, or refuser une telle union revient à nier la réalité. Les couples homosexuels existent, leur refuser les droits les plus élémentaires relève de la discrimination pure et simple.
    Personne ne choisit ses origines, sa couleur de peau ou son orientation sexuelle ; en vertu de quoi sommes nous habilités à juger de ce qui est acceptable ou non ?

    Concernant l’adoption, le sujet peut paraître plus épineux. J’ai longtemps été de l’avis, encore majoritaire, qu’un enfant doit être élevé par un père et une mère. Soyons lucides : cela ne correspond plus à la réalité ! Combien existe-t-il de couples monoparentaux ?
    Si l’on autorise un célibataire à adopter un enfant, n’est-ce pas pure hypocrisie de refuser ce droit à un couple ?
    Imaginez une seconde un enfant adopté par l’un des partenaires mais, forcément élevé par les deux. L’adoptant disparaît. L’enfant est placé en foyer. Et celui ou celle qui a contribué à l’élevé n’a aucun droit ! Est-ce bénéfique pour l’enfant ?
    Et combien d’enfants vivant dans des couples dits normaux sont-ils maltraités ? Combien sont ballottés de foyer en familles d’accueil ? Ne serait-il pas plus profitable pour leur développement de les confier à un couple qui les désire, qui en accepte la charge et les devoirs ?
    Quant à ceux qui pensent que l’équilibre futur de l’enfant pourrait être remis en cause par l’absence d’un représentant de l’autre sexe dans son éducation, iraient-ils jusqu’à retirer la garde d’un enfant à son père sous prétexte que la mère est morte en couche ? Refuseraient-ils à une mère-célibataire d’élever son enfant ?Soyons sérieux, je connais plusieurs couples qui seraient aujourd’hui prêts à adopte, tous ont un entourage prêt à les aider dans cette tâche : grands parents, frères ou sœurs…

    Comme je le disais précédemment mon opinion a sensiblement évolué sur ces sujets. Je me suis toujours fermement opposé à toute forme de discrimination. Notre société évolue, sachons évoluer avec elle. Et, je me répète, je ne vois pas en quoi attribuer à tous les mêmes droits constituerait une menace pour la famille, ni en quoi donner un cadre légal à ce qui existe déjà sous une certaine forme, qu’on le veuille ou non, serait nuisible à la société.

    Il est parfois bon de rappeler certains principes, comme ceux édictés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen :

    Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

    Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits.

    Article 5 - La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

    Article 16 - Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

  • Sécurité liberticide ?

    Pourquoi le projet de loi sur la sécurité déclenche-t-il tant de polémiques ?

    Personnellement je ne me sens ni agressé, ni brimé. Je ne vois pas en quoi la vidéosurveillance limiterait ma liberté, ni dans quelle mesure le croisement de fichiers serait attentatoire à ma liberté.
    Très honnêtement, je me moque totalement d’être filmé : après tout je n’ai rien à cacher et quand je me rends dans un lieu public, il y a, par définition, des témoins, alors un de plus, même par caméra interposée, quelle importance ?
    Le croisement des fichiers ne me pose aucun problème, dans ce cas non plus je ne vois pas ce que j’aurais à cacher.
    Quand, comme c’est mon cas, on a une vie publique, on est de toute façon en permanence observé. Alors, un peu plus ou un peu moins…

    Je conseille vivement à tous ceux que ces mesures semblent inquiéter d’imaginer quelles seraient leurs réactions si un attentat devait se produire et si aucune mesure n’avait été prise.
    Comment réagiraient-ils si, victimes d’une agression, leur agresseur était interpellé grâce à ces mesures ?
    Et, en toute franchise, peuvent-ils sincèrement croire que leur petite personne est importante au point de monopoliser l’attention de ceux qui, derrière leur écran, voient défiler des milliers de personnes chaque jour ?


    Une fois de plus, sachons relativiser et replacer les choses dans leur véritable contexte.

  • La mauvaise foi a ses limites.


    François Bayrou joue perso, ce n’est plus en secret pour personne. Dans son parti, les dissensions se de plus en plus visibles. Gilles de Robien qui reste au gouvernement, 9 députés sur les 27 que compte le groupe qui votent la confiance au gouvernement… ça fait désordre !
    Alors quand François Bayrou refuse au gouvernement le droit de procéder par ordonnances, mais qu’aurait changé un débat à l’Assemblée ? Rien ! Strictement rien ! Ou plutôt, cela n’aurait fait que retarder la mise en place des réformes indispensables, car de toute façon, avec l’appui du groupe ultra-majoritaire de l’UMP et des députés UDF qui le soutiennent le gouvernement avait largement les moyens de faire passer ses textes. Cela aurait simplement pris quelques semaines, voire quelques mois de plus. Or le temps manque !
    Débattre pour faire avancer les choses, oui. Débattre pour le simple plaisir de marquer sa différence et servir des ambitions personnelles, non.

    Dans le même ordre d’idée, François Hollande a raté une belle occasion de se taire. Souhaitant consulter l’ensemble des partis politiques ayant des élus au Parlement Européen sur le devenir de l’Europe, le Premier Ministre invite fort logiquement le Front National : quoi de plus normal, sur les 78 députés européens français ce parti en compte 7 (pour mémoire : PS 31, UMP 17, UDF 11, Verts 6, PC 3, MPF 3). Alors, quand Monsieur Hollande souligne que c’est la première fois depuis l’élection de Jacques Chirac que le Front National est consulté, je ferais simplement remarquer que ce parti n’a pas d’élus au parlement français et que n’étaient conviés à ces réunions que les partis représentés à ce niveau.
    Par-delà la polémique, comment François Hollande aurait-il pu représenter un parti aussi profondément divisé sur la question européenne. Ce prétexte lui aura permis de se défiler !