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Brexit… et après ?

Les citoyens du Royaume Uni ont voté pour la sortie de l’Union Européenne. En France, les extrêmes pavoisent : il faut rapidement suivre cet exemple. La cause semble entendue ! Ou peut-être pas…

D’abord, ne leur en déplaisent, le résultat de ce vote n’est (du moins pour le moment) qu’une affaire strictement interne au Royaume Uni. L’UE ne sera réellement concernée que lorsque le gouvernement britannique notifiera officiellement sa volonté de quitter l’institution. Commenceront alors les négociations sur les éventuels futurs accords entre l’Union Européenne et le Royaume Uni.

Dans l’immédiat, deux questions essentielles se posent :
- le Royaume Uni peut-il encore, comme cela est prévu, prendre la présidence de l’UE au second semestre ? Tant que la volonté de retrait n’a pas été officialiser, rien ne l’en empêche, mais la situation serait quand même paradoxale.
- Les députés européens britanniques peuvent-ils continuer à voter des lois, voir s’opposer à certaines mesures, qui ne les concerneront plus ? Avec 72 députés, leur poids est important !

De manière plus pragmatique, ce retrait posera un vrai problème aux très nombreux britanniques qui vivent en France, notamment en Dordogne, parfois depuis fort longtemps : c’est toute une économie locale qui est remise en question. A priori, si un accord semblable à celui qui lie l’UE et le Danemark est conclu, les choses resteraient en l’état : la libre circulation s’appliquerait. Or c’est justement cette libre circulation que les partisans du retrait dénonçaient ! Le cas se poserait également pour les nombreux Français vivant et travaillant en Grande Bretagne.

L’autre grande question, mais qui nous concerne moins directement, est le devenir du Royaume Uni lui-même. Le Français n’étant pas réputé pour ses connaissance géographique, rappelons que le Royaume Uni est l’union de la Grande Bretagne et de l’Irlande du Nord. La Grande Bretagne, quant à elle, est la grande île composée de l’Angleterre, du Pays de Galles à l’ouest et de l’Ecosse au Nord.
Dès l’annonce du résultat, des voix se sont fait entendre en Irlande pour évoquer le vieux sujet de la réunification (l’Irlande du Nord a voté à 56% pour le maintien).
L’Ecosse, de son côté, a clairement manifestée sa volonté de rester dans l’Union Européenne (à 62%). Pour mémoire, lors du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, en 2014, le principal argument des opposants à cette indépendance était, qu’en cas d’adoption, l’Ecosse ne serait plus membre de l’UE et devrait entamer le long processus d’adhésion ! Un argument qui avait convaincu bon nombres d’Ecossais à voter pour le maintien dans le giron britannique. Autant dire qu’ils se sentent trahis aujourd’hui.
Les tenants d’un Royaume Uni fort et indépendant ne semblent pas avoir pris en compte cette situation. D’autant que l’Ecosse possède les puits de pétrole de la Mer du Nord et que les conséquences économique d’une indépendance risquent d’être économiquement lourdes pour un pays réduit à l’Angleterre et au Pays de Galles.

Pour le moment, il n’y a qu’une chose à faire… attendre. Attendre que le gouvernement britannique officialise la décision de retrait, ce qui peut être fait très rapidement ou seulement par le nouveau gouvernement issu des élections d’octobre prochain ! Commencera alors le long processus de négociation, théoriquement fixé à 2 ans maximum, mais qui peut être prolongé… Autrement dit, elle est loin d’être terminée, cette histoire !

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