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La fracture numérique

Il existe un problème que la presse n’évoque pratiquement jamais : la fracture numérique !
Une grande partie du territoire français n’a pas accès à l’internet haut-débit, ce marché est totalement délaissé par les grands opérateurs. L’ignorance totale de la plupart des élus n’arrange rien. De nombreux départements ont signé la charte des départements innovants laquelle, loin d’apporter une solution, ne fait que retarder l’équipement des zones blanches

En effet, alors que des solutions existent et sont aujourd’hui opérationnelles dans un certain nombre de communes, des départements font pressions sur les maires qui cherchent à satisfaire leurs administrés afin d’imposer leurs solutions, souvent imparfaites et surtout longues à mettre en œuvre.
Et les opérateurs historiques en profitent pour mettre en place des systèmes rentables pour eux, mais qui ne répondent pas aux vrais besoins des Français et sans aucun souci d’aménagement su territoire.

Pendant ce temps, un opérateur privé développe le vrai réseau du futur, le réseau pervasif. Alors que l’opérateur historique en est encore à mettre en place des hots spots !
Pour bien comprendre ce qui se passe, prenons l’exemple du téléphone.

La connexion internet, telle que nous la connaissons aujourd’hui, peut se comparer au téléphone fixe : l’abonnement est lié à la prise. Les hots spots, eux, peuvent être comparés à une cabine téléphonique : on peut se connecter depuis chaque point équipé soit en payant au coup par coup, soit en souscrivant un abonnement spécifique (comme dans une cabine où l’on pouvait soit payer sa communication, soit utiliser une carte).
Le réseau pervasif, lui, est à internet ce que le téléphone portable est au téléphone fixe : pour un abonnement unique, il est possible de se connecter depuis n’importe quel point du territoire couvert. De plus, un non-abonné peut, par simple envoi d’un SMS, accéder au réseau de manière temporaire.

Nous en sommes donc aujourd’hui au point où l’opérateur historique installe des cabines téléphoniques en cachant aux usagers l’existence du portable !

L’enjeu économique est énorme : imaginez un site touristique affichant son appartenance à ce nouveau réseau. Ne serait-il pas plus intéressant pour quelqu’un déjà abonné, à Paris par exemple (une large partie de la capitale et déjà couverte ou en voie de l’être) de choisir ce site-là plutôt que le village voisin, non-équipé ?

Qui pourrait aujourd’hui se passer de son téléphone portable ? Cela serait vrai demain pour son ordinateur portable. Que dis-je demain : c’est déjà le cas pour la majorité des utilisateurs professionnels mobiles comme les commerciaux.

Les lourdeurs d’une grande entreprise, gangrenée par son passé d’entreprise publique et son long monopole, sont en train de retarder un progrès considérable. Pire, tout est mis en œuvre pour freiner les élans des petits opérateurs qui eux ont la réactivité et l’imagination nécessaires pour faire avancer les choses.

Ce qui est vrai dans le domaine de l’internet l’est également ailleurs. Le combat d’arrière-garde que sont en train de livrer certains pour la préservation d’un soi-disant service publique relève du même ordre. Peut-être comprendra-t-on un jour que service public ne rime pas forcément avec service du public. Ne doivent être du ressort de l’Etat que les vrais services que sont l’éducation, la justice, la santé. Des petites entreprises seront toujours, sinon plus performantes du moins plus soucieuses de répondre aux attentes de leurs clients.

Personnellement, entre un bureau de poste ouvert à des horaires auxquels je ne peux y accéder et un buraliste, ou tout autre commerçant, offrant le même service mais à des horaires qui me conviennent, mon choix est fait.

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