Contrairement à une idée largement répandue, les Français ont envie d’agir, de s’engager. Je ne peux évidemment pas me prononcer pour les autres, mais en ce qui concerne le mouvement auquel j’appartiens (et dont j’ai la possibilité de vérifier les chiffres) je ne peux que constater une très forte progression des adhésions. Il y a donc visiblement une volonté de nos concitoyens de ne plus simplement subir, mas d’agir.
Certains diront qu’ils ne souhaitent pas s’engager pour ne pas perdre leur liberté d’expression. Cette vision reflète une réelle méconnaissance du fonctionnement des grands partis politiques de quelque bord qu’ils soient (je parle de partis dignes de ce nom, pas de mouvements se situant aux extrêmes du monde politique).
Je suis engagé, pleinement, totalement, mais j’ai toujours gardé une totale liberté d’expression. Il n’y a là aucune incompatibilité, pour qu’il y ait débat, des opinions différentes doivent pouvoir se confronter. De ces débats se dégage une position commune : cela s’appelle la démocratie. Libre ensuite à chacun d’y adhérer ou non : un parti politique n’est pas une secte, chacun est libre de le quitter à tout moment s’il ne se sent plus en accord avec ses grandes orientations.
Le temps de militants godillots est bien terminé même si beaucoup le regrettent. Bien sûr, il était tellement plus facile de suivre des directives sans se poser de questions, de voter pour un candidat désigné simplement parce qu’il était choisi par une direction nationale.
Oui, ce temps est bien révolu. Aujourd’hui les militants, tous les militants, sont invités à prendre part au débat et cela fait grincer des dents les tenants d’une certaine orthodoxie. Les militants, tous les militants, sont appelés à élire leurs candidats et cela remet en cause les positions de certains caciques, candidats autoproclamés à vie !
Ces changements dérangent. Ils dérangent ceux qui voient ainsi leur échapper un pouvoir qu’ils avaient confisqué à leur profit, ils dérangent les médias qui ont beaucoup de mal à sortir de leurs schémas simplistes et pour lesquels le débat est forcément moins vendeur que les conflits de personnes. Du coup, les premiers montent au créneau à coup de petites phrases assassines (ou se voulant comme telles) et les seconds fouillent jusqu’au plus profond des poubelles pour trouver de quoi alimenter une pseudo “guerre des chefs“.
Alors, plutôt que se plaindre de la situation, tentons de la faire bouger. Nous en avons la possibilité et les moyens. Encore faut-il le vouloir !
Commentaires
Cher Monsieur,
Un grand merci pour vos textes engagés et rédigés avec verve! A vous lire , je songe à une phrase de Nicolas Sarkozy et qui m'avait servi de devise pour l'année 2003/2004 (en gros sur mon agenda elle m'avait valu une sacrée réputation!):" Que personne n'attende de moi la moindre faiblesse". Quel que soit le bord, j'aime les gens qui s'affirment et qui marchent droit, dynamiques, souverains et raffinés, comme Nicolas. Merci pour vos liens: surtout continuez !