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  • Regard sur l'actualité

    15 000 fonctionnaires ne seront pas remplacés.

    Information généralement traduites dans les médias par : 15 000 suppressions de postes. Peut-on réellement faire établir un rapport ?Je m’explique : entre les fonctionnaires en disponibilité, ceux qui sont détachés, ceux enfin qui n’ont pas de poste, il n’est pas évident que ces 15 000 fonctionnaires occupaient autant de postes. Je ne rappellerais que le cas du millier de professeurs d’éducation physique sans affectation qui avait conduit Luc Ferry à envisager de réduire le nombre d’étudiants dans cette matière.


    Le CNE est un échec, il n’a permis de créer que 44 000 nouveaux emplois et 30% des CNE se sont soldés par un échec.

    Là encore, relativisons et comparons les 44 000 emplois ainsi créés en 6 mois aux 50 000 créés durant toute l’année 2006. Quant à l’échec : 45% de ces contrats ont été interrompus par la démission du salarié, 17% ont fait l’objet d’un accord à l’amiable et 38% d’un licenciement. Et n’oublions pas les très fortes pressions dont ont fait l’objet les entreprises, menacées de se voir exclues des appels d’offre ou de se voir refuser les aides régionales à la création. Ça refroidit !

     

    François Bayrou est furieux : le CSA classe l’UDF dans l’opposition.

    Dans notre système politique, il est clairement admis que la majorité s’exprime par son soutien au gouvernement et le vote du budget et que l’opposition se définit par sa défiance au gouvernement (en déposant et votant des motions de censure) et en ne votant pas le budget. Sauf erreur, la branche “Bayrou“ de l’UDF remplit bien ces deux conditions. Rien d’étonnant à cette décision du CSA. Ceci étant, ce qui est particulièrement agaçant avec François Bayrou c’est son ambiguïté.  Qu’il s’oppose au gouvernement, c’est son droit Qu’il se pose en recours, c’est son choix stratégique, parfaitement respectable. Ce qui l’est moins, c’est que les députés UDF ont été élus dans le cadre d’une alliance avec l’UMP. L’honnêteté de sa démarche, que François Bayrou brandit comme un étendard, aurait voulu que ces partisans démissionnent et remettent leur mandat en jeu, car les électeurs qui ne cautionnent pas cette démarche, et particulièrement les électeurs UMP, peuvent, à juste titre, se sentir trahis. Enfin, cette fameuse troisième voie ne semble pas avoir réellement d’avenir, les Français préférant se tourner vers les extrêmes pour manifester leur désaccord avec les politiques traditionnelles. Les résultats des derniers premiers tours lors des élections présidentielles tendent à le démontrer. Le centre, représenté par Barre en 1988 avait obtenu 5 031 849, en 1995 il avait soutenu Balladur ce qui lui a valu 5 658 796 et en 2002, il n’avait atteint que 2 288 282 (dont Bayrou 1 949 170 et Christine Boutin 339 112)

  • Question

    Je viens de lire le projet socialiste : un point soulève une question importante :

    “Nous porterons le SMIC au moins à 1 500 Euros bruts avant la fin de la législature et nous ajusterons les minima conventionnels à ce niveau.“

    Selon la quasi-totalité des experts, et si le rythme actuel de revalorisation du SMIC se poursuit, celui-ci atteindra les 1 500 Euros en 2010. En portant ce délai à la fin de la législature (2012) le projet socialiste implique-t-il un ralentissement de ce rythme ?

    En clair le SMIC augmentera-t-il moins rapidement que durant ces 4 dernières années ?

  • Petit retour en arrière

    Que n’a-t-on entendu après les dernières élections présidentielles : poussée de l’extrême droite, montée de l’extrême gauche… Comme d’habitude, en fait de chiffres, les analystes ne comparent que des pourcentages. Il me semble qu’une analyse sérieuse devrait plutôt se fonder sur le nombre de voix obtenues. En là, tout change !
     
    Si l’on compare le résultat de 2002 à celui de 1995, il est facile de se rendre compte qu’il n’y a pas eu “explosion“ des voix d’extrême droite :
    Le Pen en 2002 : 4 804 713, en 1995 : 4 570 838 soit 233 875 voix de plus mais si l’on additionne l’ensemble des voix nationalistes, en 2OO2 Le Pen + Megret : 5 471 739, en 1995 Le Pen + Cheminade + de Villiers : 6 099 983 soit une perte de 627 244 voix.

    La vraie raison de la présence de Le Pen au second tour vient de la chute de Jospin (4 610 113 en 2002 contre 7 097 786 en 1995, soit une perte de 2 487 673). Et la “dispersion“ des voix de gauche n’explique pas à elle seule cette chute (Jospin + Chevènement + Taubira : 667 026, soit 308 698 de moins que Jospin seul en 1995). Pour mémoire, Mitterrand avait obtenu 10 367 220 voix au premier tout de 1988.

    La droite était restée relativement stable, la baisse de Chrirac s’expliquant par la présence d’un candidat “Démocratie Libérale“, parti qui l’avait soutenu lors des élections précédentes. En intégrant le résultat de Madelin, on obtient pour la droite : 6 779 339 en 2002, 6 348 375 en 1995 et 6 063 514 en 1988.

    Quant au centre, il avait été représenté par Barre en 1988 (5 031 849), il avait soutenu Balladur en 1995 (5 658 796) et était divisé en 2002 (Bayrou 1 949 170 et Christine Boutin 339 112 soit 2 288 282)

    L’extrême gauche (PC inclus) : 2002 : 3 933 773, 1995 : 4 248 012, 1988 : 3 417 919

    Nette progression des écologistes : Mamère en 2002 : 1 495 724, Voynet en 1005 : 1 010 681 et Waechter en 1988 : 1 149 642. Avec, en prime une candidate écologiste de droite, Corinne Lepage (535 837) pour une progression totale de 1 020 880 voix.

    Reste le cas Saint Josse (1 204 689 voix) difficilement classable, même si l’on peut estimer qu’une grande partie de son électorat se situe plutôt à droite de la droite républicaine.

    Mais comme cela avait été souligné à l’époque, la vraie différence vient de la participation :
    28 498 471 votants en 2002, 30 462 633 en 1995 et 30 406 039 en 1988.
    1 964 162 électeurs de moins entre 2002 et 1995 ! Et des voix qui ont essentiellement manqué au centre et au Parti Socialiste.

    A méditer.