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Vous avez dit division ?

Petit retour en arrière et suite à mon article sur les diviseurs…

J’avoue avoir été profondément choqué par l’intervention de MAM. Non pas par le fait qu’elle exprime librement une opinion différente de celle de la majorité du mouvement (contrairement à ce que s’imagine ceux qui ne le vivent pas de l’intérieur, chacun peut s’exprimer en toute liberté ainsi que l’a démontré le débat sur l’Europe), mais par le contenu de son discours. Passons sur la discrimination positive, le sujet est loin de faire l’unanimité. Mais dénoncer le mauvais procès fait à la jeunesse était plus qu’une maladresse, une véritable provocation. Nicolas Sarkozy s’est toujours refusé à l’amalgame, ne manquant jamais une occasion de rappeler qu’il était important de faire la différence entre les jeunes en général et ceux qui commettaient des actes délictueux. Les propos de MAM  étaient donc, non seulement totalement infondés, mais qui plus est, insultants envers les nombreux jeunes qui ont, ces derniers temps, rejoints le mouvement. Comment s’étonner, dans ce cas, des réactions qu’ils ont soulevées ?
Alors, quand Jean-Louis Debré s’interroge sur une éventuelle organisation du “chahut“, je lui retourne son interrogation : n’y avait-il pas là une volonté délibérée de provoquer une réaction ? Il était évident que cet incident ferait la une des médias qui ne pouvaient manquer une telle occasion de souligner de supposées divisions.

Nier que des divisions existent serait absurde. Mais elles ne concernent qu’une petite fraction de l’état-major du parti, une petite fraction qui a perdu contact avec le terrain et qui n’a toujours pas compris que le mouvement s’est profondément transformé.
Lors de la création de l’UMP, en dehors d’un grand nombre d’adhérents directs venus d’horizon divers (dont une grande partie de l’UDF), deux partis se sont fondus dans le mouvement, d’autres s’y sont associés (Radicaux, CNI…). A ce moment-là, l’ex RPR représentait plus de la moitié des adhérents. Mais les choses ont évolué ! Lors de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence, il y avait 120 000 militants à jour de cotisation. Aujourd’hui, ils sont près de 295 000 ! Et comme l’a démontré une enquête auprès de ces nouveaux adhérents, une immense majorité (plus de 90%) a rallié nos rangs parce qu’elle se reconnaissait dans les idées développées par Nicolas Sarkozy.
Ce phénomène semble avoir totalement échappé à cette petite fraction… Quoique…

Leur a-t-il vraiment échappé ? Lorsque le bureau politique a approuvé, à l’unanimité, la démarche consistant à laisser les militants désigner leur candidat, il paraissait évident, au vu des chiffres, que Nicolas Sarkozy bénéficierait d’une majorité plus qu’écrasante. Est-ce pour éviter la débâcle que MAM, après avoir accepté ce principe, a finalement annoncé son intention de ne pas s’y soumettre ? Qui peut encore croire à son attachement au vieux principe de la rencontre d’un homme (ou d’une femme) avec le peuple ? Si elle était tant attachée à ce principe, pourquoi avoir accepté les nouveaux statuts ?

J’ai de plus en plus l’impression que l’on nous prépare une synthèse des fameux coups tordus de 1981 (une partie de la droite appelée officieusement à voter Mitterrand pour barrer la route à Giscard) et de 1988 (la “démolition“ en règle de Balladur). Bis repetita…
Une différence quand même, cette fois-ci, nous les voyons venir !

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