Lu dans le Figaro, aujourd’hui : "Sarcelles se prépare à fêter le retour de «Dominique». Sarcelles se prépare à fêter Dominique Strauss-Kahn. Dans cette ville intimement liée à la carrière politique de l’ancien président du FMI, ses proches réfléchissent aux modalités de festivités pour son retour. «Il faut une très grosse manifestation», explique Jean-Pierre Passe Contrin, responsable des sports à la mairie, qui évoque «un concert, une soirée», et promet pour sa part de mobiliser notamment la communauté antillaise." (lire l’article complet)
De quoi faire les choux gras de la presse étrangère qui avait déjà manifesté sa surprise face à certaines réactions de soutien d’intellectuels ou de politiques au début de “l’affaire“. Cette même presse qui s’était empressée de souligner, à l’époque, qu’un certain nombre de personnes étaient au courant “depuis des années“ des “penchants pour la violence de DSK“. La déclaration de Michel Rocard, dans Le Grand journal de Canal +, affirmant que Dominique Strauss-Kahn avait une «maladie mentale», l’empêchant de «contrôler ses pulsions» semble venir confirmer cette thèse.
Ce qui me choque ici, c’est cette totale méconnaissance des répercutions de cette affaire sur l’image de la France à l’étranger. Une lourde responsabilité incombe aux médias français qui n’accordent que peu de place à l’information internationale préférant mettre à la une un banal fait divers. Nous en avons encore eu un superbe exemple le jour où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’étaient rencontrés pour proposer des solutions à la crise économique : ce soir-là après avoir donné, parmi d’autres informations, de courts extraits de la conférence de presse, la présentatrice d’un journal d’une chaîne d’information continue avait conclu ainsi : « Je vous rappelle l’information importante du jour : Gilles Patron, père d’accueil de Laëtitia retrouvée morte en janvier près de Pornic, a été mis en examen pour viol de Jessica, la soeur jumelle de Laëtitia ». L’avenir de l’Europe venait de se jouer, mais cela était beaucoup moins important !
Comment s’étonner alors que certains ne voient que l’aspect purement franco-français, dans le plus pur esprit nombriliste que nous reprochent souvent nos voisins, d’une affaire qui, par les réactions qu’elle a suscité chez nous, jette le discrédit sur notre classe dirigeante ?