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  • Collard au secours de MLP.

    La polémique du moment : le très médiatique avocat, Gilbert Collard, prend la présidence du comité de soutien à Marine Le Pen. Interrogé sur cet engagement, il ne fait que reprendre les arguments que l’on peut lire sur la plupart des forums. Avec plus de talent que la plupart des intervenants sur ces forums, mais en reprenant les mêmes clichés populistes.

    Comment peut-on sincèrement croire que Marine Le Pen ait la moindre chance de remporter l’élection présidentielle ?

    Si elle devait être présente au second tour, il ne fait aucun doute que son adversaire, quel qu’il soit, remporte très largement la victoire. Ce qui, au passage, lui permettra, une nouvelle fois, de stigmatiser ce qu’elle nomme  l’UMPS, de dénoncer un “complot“ et de se présenter en victime du système, son fond de commerce.

    Pas davantage d’espoirs pour son parti d’obtenir une majorité aux législatives suivantes. Là encore, elle ne manquera pas de dénoncer un mode de scrutin qui le défavorise.

    Ce dernier point, le mode scrutin, révèle une réelle contradiction. Le retour à la proportionnelle lui permettrait, certes, d’avoir quelques élus, mais ne ferait que creuser encore davantage le fossé, qu’elle ne cesse de dénoncer, entre les élus et le peuple.
    Aujourd’hui, nous connaissons notre député, nous pouvons le rencontrer dans le cadre de sa permanence… Nous l’avons choisi. Qu’il soit ou non de notre “couleur politique“, il est notre représentant.
    Dans le cadre d’un scrutin proportionnel, donc de listes, ce n’est plus un individu qui serait élu, mais le représentant d’un parti. Exit les candidats indépendants ! Et, qui plus est, le lien direct entre l’élu et les électeurs serait rompu. Et quid de la représentativité de certains territoires ? Il n’y a qu’a voir la difficulté que pose la création des listes pour les élections régionales pour mesurer l’ampleur du problème. A l’échelle d’une circonscription, un député peut encore tenir une permanence, aller au-devant de ses électeurs, mais à celle du département, cela restera-t-il possible ? Je ne le pense pas, sauf à disposer de plusieurs locaux de permanence, ce qui soulève un autre problème, celui du coût…

    Sur la papier, la proportionnelle semble être le système le plus juste. Dans la pratique, elle ne fait que distendre encore plus le lien, déjà fragile, qui unit encore les électeurs à leurs élus. Exactement ce que dénonce Marine Le Pen. Son but n’est, de toute évidence, pas de mettre ses idées en pratique mais d’obtenir suffisamment de voix et d’élus pour renflouer les caisses d’un parti en grande difficulté financière. Faut bien vivre !

    Alors, que vas faire Me Collard dans la galère frontiste ? Même s'il prend bien soin de préciser qu'il n'a pas adhéré au parti et qu'il se réserve le droit de se retirer du comité de soutien en cas de “dérapage", les seuls arguments qu'il avance aujourd'hui sont ceux du refus, refus du système actuel, refus de l'euro… Peut-on construire l'avenir sur des refus ? Et peut-on parler d'avenir quand on s'engage sur une voie de gargae ?

  • Détournement

    Il y a quelque temps, on pouvait voir  ceci sur le site "hollandeaveclesjeunes.fr" (elle semble avoir été retirée depuis).

    appel_jeune.jpg

    On notera, pour l’anecdote, que cette photo a été réalisée par Gueorgui Tcherednitchenko, à Bercy, le 29 avril 2007 à l’occasion d’un meeting de… Nicolas Sarkozy !

    Meeting.jpg

    La photo est légendée ainsi : «A crowd awaits Nicolas Sarkozy’s appearance at his campaign meeting in the Bercy arena in Paris

    Etonnant, non ?

  • La représentation nationale

    La représentation nationale est-elle vraiment représentative ? Elle l’est si l’on considère que nos représentants, en tant qu’élus, représentent leurs électeurs. Mais est-elle le reflet de notre société ? Cela est beaucoup moins sûr : le nombre relativement faible de femmes, la très faible représentation de certaines catégorie socio-professionnelles… ont fait l’objet de bon nombre de débats. Mais il y a un point qui pose question : l’âge.

    Des débats récents ont montré une véritable fracture entre nos élus et la population, principalement  sur des questions de société. 

    La comparaison entre la courbe des âges de l’ensemble des Français et celles des députés peut, en partie, expliquer cette différence. Si l’on considère la population âgée de plus de 18 ans, celle qui peut voter et être élue, il est étonnant de constater que les 18-49 ans qui en compose plus de la moitié (51,85%) ne représentent que 13,91% des députés. Et comme le plus jeune de nos députés à 33 ans, cela revient à dire que les moins de 30 ans (ceux qui sont souvent les plus actifs au sein des partis politiques) ne sont absolument pas représentés !

    A contrario, la tranche des 56-65 ans, qui ne représente que 16,36% de la population est, de loin, la plus importante à l’Assemblée puisqu’elle en compose près de la moitié (46,26%).

    Alors que la pré-campagne présidentielle est déjà bien entamée, il est bon de se rappeler qu’une autre élection suivra, celle qui nous permettra de renouveler l’Assemblée Nationale. Ce sera peut-être l’occasion de remettre les pendules à l’heure !