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Quand l'intolérance tient lieu de débat !

Que l'on soit pour ou contre la constitution, l'essentiel à mes yeux est de baser son vote sur une vraie réflexion, en fonction de sa sensibilité et de ses convictions. Même si je suis en total désaccord avec les partisans du Non, je ne peux que respecter leur choix, celui-ci étant étayé par des arguments qui, à leurs yeux, justifient cette position.

Ce qui est inadmissible, c'est une certaine attitude qui relève plus du terrorisme intellectuel que du débat. A cet égard, un soi-disant "débat", organisé dans la région, a été une véritable imposture. Ce devait être un débat contradictoire entre partisans du oui et du non. Ce ne fut en fin de compte qu'une violente diatribe anti-constitution. Encore une fois, je peux admettre que l'on soit contre, mais j'attends alors que l'on me donne des arguments solides. Or, quand un député européen, donc quelqu'un qui devrait parfaitement connaître le sujet, base son discours sur des mensonges (le mot n'est pas trop fort : la plupart des arguments avancés étaient en contradiction flagrante avec le texte de la constitution), il est permis de se poser des questions. Quand les contradicteurs, pourtant invités par les organisateurs, se voient réduit leur temps de parole à 3 mn (contre 20 pour les tenants du non), quand quelqu'un se fait conspuer alors qu'il ne fait que lire un extrait de la constitution, il est permis de se demander si celle-ci intéresse réellement les organisateurs du débat. Qu'importe, ils auront rempli leur mission en confortant les participants dans leurs certitudes. Y en aura-t-il un seul qui aura le réflexe de lire la Constitution afin de se faire sa propre opinion ?

Si ce débat avait été officiellement présenté comme un meeting des partisans du Non, personne n'aurait trouvé à y redire : le choix est respectable. Ce qui, par contre, est méprisable c'est d'avoir fait croire qu'il s'agissait d'un véritable débat permettant de confronter les points de vue.

Quand nous organisons une réunion, elle est annoncée sans ambiguïté comme un meeting de soutien au Oui.L'entrée est libre, chacun peut poser sa question. Et si un partisan du Non souhaite s'exprimer, il est libre de la faire. C'est ainsi que je conçois le débat démocratique.

Je ne peux donc qu'encourager chacun d'entre vous à se faire sa propre opinion et ensuite, qu'il soit pour ou contre, d'aller voter en toute connaissance de cause et non sur la foi d'on-dit.

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