Je n’aurais pu trouver de meilleur exemple à mon propos. Un commentaire publié à la suite de l’un de mes textes sur l’incompréhension entre les hommes politiques et leur base illustre parfaitement cela. Voici ce commentaire :
“Il n'y a pas d'incompréhension entre le peuple français et des voleurs. Quand les politiques arrêteront de voler la France et le peuple français peut être que la compréhension sera meilleure !“
Quelle meilleure preuve aurait-on pu apporter ?
Et cette idée est largement répandue. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois qu’il y a une affaire impliquant un homme politique, elle est surmédiatisée. Parce qu’il n’est fait aucune différence entre les affaires ayant trait au financement des partis politiques et les rares cas d’enrichissement personnel et de corruption. Enfin, les médias, si prompts à étaler les noms des hommes et à y consacrer leurs titres, sont généralement bien silencieux quand leur innocence a enfin été prouvée.
Pour une femme ou un homme politique, la double peine existe encore. L’accusation vaut jugement. Le Français ne doute pas: il n’y a pas de fumée sans feu. S’il savait, le pauvre !
Aujourd’hui n’importe qui peut être happé par la machine judiciaire, et quand elle vous tient, elle ne vous lâche plus. Elle vous broie, vous casse, vous détruit.
Et pour une personne publique, c’est pire : la presse se charge du procès avant même que l’instruction ne soit finie.
L’avalanche d’affaires concernant des personnalités et pour lesquelles on s’aperçoit que le dossier était vide, la volonté affichée de certains juges de “se payer un politique“… tout cela devrait enfin faire réfléchir.
Comment s’étonner après cela, qu’il soit difficile de trouver des candidats aux élections ? Les médias déplorent le manque de renouvellement de la classe politique : qui a encore envie de s’engager, de sacrifier sa vie de famille et son travail, de compromettre son avenir face aux risques encourus ?
Car un mandat électoral n’est jamais qu’un CDD, personne n’est assuré de le voir renouvelé. J’ai été sollicité pour me présenter lors des prochaines échéances, je vais certainement accepté… mais après ? Un vrai statut de l’élu permettrait sans doute d’apporter un début de réponse