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Pour en revenir à la vraie démocratie.

Je viens d’entendre Marie-Georges Buffet intervenir à l’Assemblée lors du débat sur l’Europe.
Mais quand entendra-t-on enfin quelqu’un intervenir pour remettre les choses à leur place ?

Cela me met littéralement hors de moi quand j’entends de tels propos !

C’est le déni pur et simple de la démocratie, la vraie, ainsi qu'elle est définie par notre constitution.

Il est urgent de remettre nos institutions sur les rails et d’en rappeler le fonctionnement à nos concitoyens.
La démocratie n’est pas l’anarchie, même si l’on est en désaccord avec le gouvernement, celui-ce est légitime pendant toute la durée de son mandat. Dénier cette légitimité, c’est ouvrir la boîte de Pandore ainsi que je l’ai déjà dit.

Les torts sont partagés : par le Parti Socialiste d’une part, qui a voulu faire des élections régionales un test national, par les gouvernements qui ont reculé face à des manifestations surmédiatisées et surévaluées.

Dans le premier cas, nombre de nos concitoyens s’en mordent les doigts. Non seulement cette élection n’a pas eu (fort logiquement) les effets escomptés sur le gouvernement, mais en plus l’augmentation des impôts locaux de 30 à 50% est une réalité avec laquelle ils vont être obligé de vivre pendant quelques années. Mettre cette augmentation sur le dos de la décentralisation ne permettra pas longtemps aux exécutifs régionaux de se défausser de leurs responsabilités : comment pourraient-ils justifier de telles augmentations quand en Alsace elle n’est que de 2,5% ? Pourtant cette région a les mêmes contraintes que les autres.
Dans le second cas, les reculs successifs sont inadmissibles. Ces gouvernements avaient un mandat : ils ne l’ont pas remplis ! Ce n’est pas en cédant aux pressions de la rue que l’on résoudra les problèmes. Les Français ne sont pas idiots, quand on prend le temps de leur expliquer clairement les choses, ils peuvent les comprendre sinon les accepter avec enthousiasme. Mais en pratiquant la valse-hésitation, non seulement un gouvernement se décrédibilise, mais en plus il provoque le trouble dans sa propre majorité qui ne le comprend plus et a de plus en plus de mal à lui apporter son soutien.
Le fossé a été creusé, durablement.

Heureusement, il reste une lueur d’espoir : de plus en plus de français se rendent compte que ce n’est pas en descendant dans la rue à l’appel plus ou moins fantaisiste d’organisations aussi peu représentatives que responsables, qu’ils feront bouger les choses. Les adhésions (en dehors d’une période électorale) n’ont jamais été aussi nombreuses dans les partis politiques ou du moins dans celui que je connais plus particulièrement. Ils savent qu’en s’engageant ainsi, ils auront un véritable rôle à jouer, ils ne seront plus simplement appelés à élire leurs représentants, mais ils seront en première ligne pour choisir ceux qui se présenteront aux élections. Ils pourront refuser leur investiture à ceux qui ne songeraient à se présenter que pour enrichir leur carte de visite et ils pourront leur demander des comptes en cours de mandat. C’est ainsi que doit fonctionner notre démocratie. La vraie, pas celle des Buffet-Laguillier-Besancenot qui n’ont toujours pas compris que la société avait évolué. Pas celle des démago-populistes De Villiers-Le Pen pour lesquels caricature et mauvaise foi tiennent lieu de programme. Et par charité je n’évoquerais même pas le gentleman farmer béarnais : lorgner sur un siège, même présidentiel, quand on a le cul entre deux chaises ne doit pas être une position confortable. Attention à la chute ! (Non, je n’ai pas dis : vivement la chute).

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