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Chronique d'une défaite annoncée

Ce matin, face à mon écran, j’avais commencé à rédiger un texte expliquant pourquoi Paris, malgré ce qui semblait être un bon dossier, ne pouvait se voir attribuer les Jeux Olympiques de 2012.
J’avais allumé ma télé, je suivais la retransmission de la prestation française. Je me suis interrompu pour voir le film présenté par Paris, j’ai entendu les applaudissements qui ont suivi et je me suis décidé à ce moment-là de ne pas terminer mon texte.

Et pourtant…

Tous les ingrédients de notre vieux mal français étaient là. Mon enthousiasme naissant n’arrivait pas à occulter complètement mon esprit d’analyse, mais un à un je réfutai tous les arguments qui annonçaient de manière criante la victoire londonienne.

Moi qui ai toujours appliqué scrupuleusement la formule de Churchill (zut, encore un anglais) “No sports“ je me transformais en en “Parisdeuxmilledouzien“ convaincu ! Cet après-midi je n’ai donc pas vraiment le cœur a reprendre ma démonstration, j’y reviendrais dans les jours à venir, mais j’attends avec impatience les journaux télévisés de ce soir et les commentaires dans la presse de demain. Je prends les paris qu’une fois de plus “la déception est grande“, “nous avions pourtant le meilleur dossier“, “les Anglais ont fait un lobbying forcené“ , “il faudra voir comment c’est effectué le report des voix“ et “tout n’a pas été très clair“ car “les anglais ont usés de méthodes limites“…

Pari tenu ?

Réaction typiquement française : les responsabilités sont forcément ailleurs !

J’avais écris un jour que dans un certain nombre de domaines la France devait sortir du moyen-âge… Et j’ai déjà parlé de l’incapacité de nos hommes politiques à communiquer efficacement. Je m’étais volontairement limité à la politique car c’est là que cette inefficacité est la plus criante.
Encore une fois, je n’ai pas envie de revenir là-dessus maintenant. Pas le moral.
Il y a des jours où il est pénible d’avoir raison. Mais il est plus pénible encore de voir les gens niés une évidence pourtant aveuglante. Il faudra pourtant bien se réveiller un jour, et le réveil sera douloureux !

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