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A propos des primaires.

Lu dans la presse :
 Michèle Alliot-Marie a critiqué dimanche la décision de Nicolas Sarkozy d'organiser une primaire pour désigner le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle de 2007, qui "ne correspond pas à la logique des institutions de la Ve République".
"Nous ne sommes pas dans un système communiste ou socialiste où le parti a vocation de représenter le peuple", a remarqué la ministre de la Défense lors du "Grand rendez-vous" sur Europe-1.
La "gaulliste" Michèle Alliot-Marie a expliqué que "les institutions de la Ve République, tout comme les principes du gaullisme, font que le président de la République, c'est quelqu'un qui représente tout le monde".
Dans cet esprit, elle a jugé "doublement fausse" l'idée de Nicolas Sarkozy de vouloir organiser un congrès en janvier 2007 pour faire désigner par les militants de l'UMP le candidat du parti à l'élection présidentielle.
"Cela ne correspond pas à la logique des institutions, ni même à la logique de l'UMP dans laquelle les gaullistes sont majoritaires", a-t-elle expliqué.
Michèle Alliot-Marie a en outre jugé "contreproductif" le concept de primaires. "Je vois depuis plusieurs années combien les Français n'ont pas envie que l'on décide pour eux. Ils n'ont pas envie que l'on préempte pour eux", a observé la ministre de la Défense, évoquant les élections de 2002 et le référendum du 29 mai dernier sur la Constitution européenne.


Je ne peux qu’être en désaccord avec ces propos.
Il me paraît pour le moins légitime qu’un grand parti soit représenté lors des élections présidentielles, or qui mieux que les adhérents de ce parti peut choisir son candidat ?
Peut-on vraiment, de nos jours attendre un homme providentiel, détaché de toute appartenance politique traditionnelle, qui à lui seul incarnerait l’avenir et l’espoir de tout un peuple ?
D’où tirerait-il la majorité qui devra mettre en œuvre son programme ?
Est-il concevable qu’après son élection, une génération spontanée de candidats aux législatives émerge soudain du néant et se rallie à son panache blanc ?
Cela me semble pour le moins irréaliste.

Enfin, l’interprétation des résultats des élections de 2007 ne semble tout aussi erronée. S’il est vrai qu’un certain rejet des partis traditionnels peut expliquer ce qui s’est produit au premier tour, n’oublions pas que c’est aussi les divisions qui ont produit ces résultats.
Que les Français n’aient pas envie “que l'on préempte pour eux“ peut se concevoir, mais à ce moment-là qu’ils arrêtent d’attendre passivement que les choses se fassent, qu’ils prennent leurs responsabilités, qu’ils s’engagent, ainsi ils auront la possibilité d’exprimer leur opinion.
Mais évidemment, cela tient du vœu pieux : il est tellement plus facile de critiquer après coup !
Ceci étant, l’avis ultra-majoritaire des militants que je côtoie régulièrement est en faveur de ces primaires.

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