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Bayrou ou le niveau 0 de la politique

Bien qu’on le voit assez souvent dans les medias, n’est-il pas étrangement absent du vrai débat, en ce moment, le Béarnais ?
Non, pas Henri IV, mais celui qui, non seulement lui a consacré une biographie, mais qui semble vouloir le prendre pour modèle. Je veux bien sûr parler de François Bayrou.

Je n’avais jamais fait le lien entre l’auteur et le personnage. Ce n’est que tout récemment que j’ai pris conscience de ce mimétisme qui conduit François sur les traces d’Henri.
Soyons franc, je l’imaginais plus facilement en bonne du curé qu’en bon roi Henri.
J’imagine le regard interrogatif de certains : que vient faire la bonne du curé dans cette histoire ? C’est évident : j’voudrais bien, mais j’peux point ! Ce pourrait être sa devise. Ah, c’est sûr, il voudrait bien ! Il voudrait bien trouver sa place dans le débat politique, il voudrait bien devenir Président, il voudrait bien avoir des idées… Mais soyons francs, son discours éculé sur une troisième voie ne convainc plus personne, d’autres ont essayé avant lui. Vivent les idées neuves… héritées de la IIIème République !
Alors, faute de véritables idées, il fait siennes celles de son illustre modèle : ralliez-vous à mon panache blanc ! Je n’ai rien à vous proposer, mais suivez-moi : ralliez-vous à mon nuage de fumée ! Remarquez, l’avantage de cette “philosophie“ est de ne provoquer aucune déception chez ses partisans : n’ayant rien promis, personne ne pourra lui reprocher de ne pas tenir ses promesses !.
Et si, pour Henri IV, Paris valait bien une messe, pour François Bayrou l’Elysée vaut bien quelques compromissions. Les Français auraient-ils déjà oubliés son passage “marquant“ au ministère de l’éducation ? Assurément les syndicalistes, eux, en ont gardé un bon souvenir : même les ministres socialistes ne leur avaient jamais accordé une telle importance ; leur avaient cédé à ce point le pouvoir.
Ceci étant, ces derniers jours, il semble vouloir s’affirmer : avec courage, il fait voter ses troupes contre le budget ! J’insiste sur le courage, car, évidemment, il n’y avait aucun risque et que cela ne compromet en rien sa politique du “cul entre deux chaises“. Et combien de temps l’unité de façade de son groupuscule tiendra-t-elle encore ? Quand on connaît les vives tensions qui divisent profondément l’UDF, on peut légitimement penser que son éclatement est proche. Evidemment, les medias en parlent moins que des divisions internes du Parti Socialiste ou de l’UMP. Pourtant, déjà au moment du référendum, on avait pu voir un responsable local UDF “bayroutiste“ ne pas assister à une réunion présidée par un ministre UDF proche de l’UMP pour se rendre à un meeting UMP ! Ce n’était même plus le “cul entre deux chaises“, c’était le grand écart facial sans appui !
Tout cela serait risible si les enjeux n’étaient pas aussi importants. Mais qu’y a-t-il de plus important pour François Bayrou que la magistrature suprême ?

Commentaires

  • On ne voit effectivement pas François Bayrou, alors qu'on se souvient tous de son discours flamboyant au journal de 20h l'année dernière à peu près à la même époque...
    Laissons le temps au temps, dès janvier, les Hommes politiques vont défiler dans les médias télévisuels et écrits.

    :)

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