La polémique sur les aspects positifs de la colonisation a pris une ampleur qui me laisse songeur. Je ne parle pas du fond du problème, mais de médiatisation et de son exploitation.
Voilà une loi votée au parlement il y a presque un an et donc a priori connue de tous.
Pendant des mois, silence complet. Et soudain, on ne sait pour quelle raison, certains semblent la redécouvrir !
Le sommet de la bêtise a été atteint la semaine dernière lors des questions au gouvernement, lorsqu’un sénateur s’est lancé dans une violente diatribe contre ceux qui ont voté cette loi et soulignant que son groupe a été l’un des premiers à s’opposer à cette infamie… Oubliant juste, au passage, de rappeler que son groupe avait voté cette loi ! Ce que le ministre qui lui répondait s’est fait un plaisir de lui remémorer.
Comment peut-on ainsi, en fonction des soubresauts de l’opinion, tourner sa veste sans prendre le risque de perdre sa crédibilité ?
Faut-il à ce point manquer d’idées ou n’avoir rien d’autre à dire pour déclencher une telle polémique. Encore une fois, je ne prends ici aucune position sur le fond, mais sur un principe qui consiste à voter une loi, donc à l’approuver, pour mieux la dénoncer plusieurs mois après.
Soit on a des convictions et on les assume, soit on n’en a pas et à ce moment-là on n’a rien à faire en politique. Bien sûr, tout le monde peut se tromper, mais alors ne serait-il pas plus honnête de le reconnaître franchement plutôt que de se cacher derrière une pseudo indignation ?