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Cachan

Les “peoples“ se mobilisent pour les expulsés de Cachan… Soit.
Mais pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi avoir attendu… 2 ans !
Car c’est bien en 2004 que cette affaire a commencée !
Petit retour en arrière. Fastidieux, mais instructif.


Le Crous, propriétaire d’une barre d’immeuble désaffectée de 5 étages, souhaite détruire celle-ci pour et la remplacer par un parking. L’immeuble étant occupé par des squatteurs, le Crous entreprend donc les démarches nécessaires et obtient, par un jugement du tribunal administratif, un ordre d’expulsion. Mais plutôt que l’expulsion pure et simple, c’est la voie de la négociation qui est privilégiée. 23 familles sont relogées quand les premières difficultés apparaissent : un certain de nombre de squatteurs sont en situation irrégulière et ne peuvent donc être relogé. A partir de ce moment, les squatteurs refusent le traitement au cas par cas et exigent une solution globale. L’expulsion est alors envisagée pour l’automne 2005, mais le projet est abandonné et les négociations reprennent. En avril 2006 un accord est trouvé : l’ensemble des familles en situation régulière sera relogé. Le texte était prêt à être signé quand les squatteurs sont revenus sur leurs positions, exigeant la régularisation et un logement pour les sans papiers. Cette nouvelle position rendant impossible toute nouvelle négociation, la décision d’appliquer l’ordre d’expulsion fut prise.
Selon le comptage effectué par la police, 522 personnes (117 enfants et 405 adultes) se trouvaient dans l'ex-résidence universitaire, parmi elles, 216 “irréguliers“.
S’ensuivra une polémique sur ces chiffres : certains quotidiens titreront sur “les 1000 de Cachan“, d’autres compteront plus de 600 personnes évacuées, d’autres encore affirmeront que l’immeuble n’était occupé “que“ par 400 personnes… Toujours est-il qu’entre les quelques familles, en situation irrégulière, mentionnées au début des négociations et les 216 personnes recensées le dernier jour, il y a une marge…
Où est la vérité ?

Et j’en reviens à ma question de départ : pourquoi cette mobilisation… maintenant ?
N’aurait-elle pas été plus efficace en phase de négociation ? Avant la radicalisation ?
Je n’ose croire que l’intérêt que les médias portent à cette affaire (mais là encore, pourquoi avoir tant attendu ?) y soit pour quelque chose.

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