“Forte participation pour le statut de La Poste“ selon les médias…
Est-ce étonnant ? Et d’abord, à partir de quand peut-on parler de forte participation ?
Sur ce dernier point, les résultats n’étant pas encore connus à cette heure, j’ose avancer un chiffre : je considérerais cette participation comme importante à partir du moment où elle atteint le score obtenu par les ultra-conservateurs (Besancenot, Laguillier et consorts) lors de l’élection présidentielle, à savoir 3 millions. En dessous de ce chiffre, cela voudra dire qu’ils n’auront même pas réussi à mobiliser leur camp !
Cette participation est-elle étonnante ? Non, si l’on considère le battage et le “rameutage“ des troupes auxquels les organisateurs se sont livrés. Mais, une fois encore, elle reste strictement limitée à une minorité de la population.
Quant au score, compte tenu du profil des participants, à moins de 90% il ferait presque figure d’échec !
Soyons réalistes, La Poste, telle qu’elle fonctionne actuellement, n’a pas de grand avenir : une entreprise de cette taille sera toujours confrontée à des problèmes de rentabilité et d’effectifs.
Le système de distribution de courrier devra obligatoirement être revu : si je prends mon cas, il est inacceptable de devoir attendre le samedi matin pour retirer un colis ou un recommandé, tout simplement parce que les horaires d’ouverture ne permettent pas de le faire à un autre moment !
Des solutions existent pourtant, un simple exemple : les bureaux de tabac vont voir leur chiffre d’affaires baisser de plus en plus avec l’augmentation des prix du tabac et la baisse de la consommation. Ne pourrait-on envisager d’en faire des points de dépôts et de retraits ? Leurs horaires d’ouverture sont nettement plus adaptés à notre mode de vie.
Il est également possible d’envisager la création de petites entreprises locales ayant en charge la distribution, le ramassage et les opérations courantes. Elles seraient choisies par appel d’offre sur un cahier des charges très précis défini par les collectivités locales lançant cet appel et bénéficieraient d’une DSP. Le strict respect du cahier des charges et la remise en concurrence régulière seraient les plus sûrs moyens de garantir un réel service public. Bien sûr, de tels changements impliqueraient de trouver un mode de financement différent, mais dans la mesure où l’on opterait pour de petites structures locales, fonctionnant en symbiose avec des commerces de proximité par exemple, les frais de fonctionnement seraient considérablement réduits.
Quoi qu’il en soit, le modèle actuel a vécu et plus vite cela sera admis, moins lourdes en seront les conséquences.