Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Prix Nobel décrédibilisé

Nous vivons quand même dans un monde bizarre (ça c’est pour rester poli, j’aurais plutôt tendance à dire un monde de cons) ! Depuis quelques années déjà, l’attribution du Prix Nobel de la Paix me laissait pour le moins perplexe, mais là… les bras m’en tombent ! Pour rester mesuré, disons que c’est un grand n’importe quoi !

Quelle guerre Barak Obama a-t-il arrêtée ? Quels peuples ennemis a-t-il réconciliés ? Qu’a-t-il fait de plus que son “travail“ de chef d’état démocratiquement élu et responsable ?
Le comité Nobel, qui n’était déjà plus très crédible, c’est définitivement discrédité !

Son rôle n’est-il pas plutôt de mettre en avant celles et ceux qui œuvrent réellement pour la paix, concrètement, sur le terrain ? Parfois même (souvent) au péril de leur propre vie ?
N’est-ce pas à ceux-là que devrait revenir ce prix pour les aider, financièrement mais surtout médiatiquement, à faire avancer leur cause ?

Pour mémoire, le comité chargé d’attribuer le Prix Nobel de la Paix est danois (les autres comités sont suédois). Il est politique : ces membres sont désignés par le Parlement suédois. Actuellement, il est présidé par Thorbjørn Jagland (Président du Parlement, ancien Premier Ministre et ministre des Affaires Etrangères) et se compose de Kaci Kullmann Five (députée, membre du Høyre, l’ancien parti populaire conservateur), Sissel Marie Rønbeck (ancienne députée et ministre, membre du Parti du Travail), Inger-Marie Ytterhorn (députée, membre du Fremskrittpartiet, droite ultra-libérale) et Agot Valle (députée, Parti Socialiste de Gauche).

Le politiquement correct m’emmerdait déjà, mais là nous avons franchi un pas, que dis-je un pas… un bond ! Manque de réflexion (pour le moins), manque de courage (sûrement, car à part quelques pays dont tout le monde se fiche, qui va protester ?), manque de couilles (oui, je l’ai dit et cela n’a rien à voir avec l’écrasante majorité féminine du comité) !

Il est clair que soutenir une personnalité ou une organisation réellement impliquée dans sa lutte obligeait les membres du comité à prendre une décision beaucoup plus controversée : celle-ci le sera, mais seulement par de simples citoyens sans importance. Alors qu’un vrai choix aurait entraîné des réactions de puissantes organisations internationales ou d’états.
Ces honorables membres auraient-ils peur de se mouiller ? (je n’irais quand même pas juste à affirmer qu’ils ne sont plus tout à fait étanches…).

Certains m’objecteront que, militant pour l’attribution du Prix Nobel à Daniel Barenboim, je ne suis peut-être pas totalement objectif. Franchement, cela n’a rien à voir. Il n’y a pas de compétition de ce domaine : pour un cas que je soutiens parce que je le connais, combien d’autres me sont inconnus mais au moins aussi dignes d’intérêt ? Ce n’est pas parce que nous soutenons une cause que nous ne pouvons nous réjouir d’en voir une autre (tout aussi estimable) reconnue. Ce qui m’exaspère ici, c’est que je n’en vois aucune, de cause.
Juste un cirage de pompe.

Les commentaires sont fermés.