Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Surprenantes surprises !

L’actualité nous réserve bien des surprises. Pas tant dans les faits rapporter que pour les commentaires qu’ils suscitent. Deux exemples.

L’affaire “Ferry“ d’abord. Je devrait plutôt les affaires Ferry. La première, la fameuse “révélation“, continue à faire beaucoup de bruit. Nombreux sont ceux qui lui demandent de s’expliquer, de donner un nom… Mais je n’en ai entendu aucun demander des comptes au journaliste qui avait, avant Ferry, évoqué l’affaire dans le Figaro. Pourquoi ce silence ?

La seconde (et il est difficile de ne pas établir un lien de cause à effet entre les deux) concerne son statut d’enseignant n’enseignant pas ! Là encore, la situation n’a rien d’exceptionnelle (ce qui, je l’admets, n’excuse rien) : il y a en France plusieurs milliers (des dizaines de milliers) d’enseignants dans sa situation. En 2005, la Cour des Comptes avait dénoncé cette situation : près de 97 000 enseignants n’enseignaient pas dans un cadre classique. Pour entrer les détails, 21 000 n’étaient plus payés par l’Education Nationale (9 000 en disponibilité et 12 000 détachés auprès de collectivités territoriales et des ministères de la Culture et des Affaires Etrangères), 26 500 exerçaient en IUFM, faisaient de la formation pour adultes ou enseignaient en prison, 18 000 exerçaient des activités pédagogiques mais hors présence dans une classe et, enfin, 32 000 étaient “sans classe ni activité pédagogique“. Parmi ces derniers, il faut compter les professeurs de matières délaissées ou en surnombre.

Il est amusant de rappeler qu’à son arrivé à la tête du ministère de l’Education, Luc Ferry avait été surpris de constater qu’il y avait un millier de professeurs de philosophie payés pour rester chez eux. Ils avaient réussi les concours, mais il n’y avait pas suffisamment de postes à pourvoir (et le cas était le même pour les professeurs d’EPS).

Plutôt de ne regarder que le cas particulier de Luc Ferry, il conviendrait de mettre un terme à une situation qui, selon le rapport de la Cour des Comptes, coûtait 1,5 milliards d’euros par an ! Certes, c’était en 2005, mais la situation n’a pas dû beaucoup évoluer.

L’autre sujet qui fait parler, ce sont les déclarations de Jacques Chirac, “électeur potentiel“ de François Hollande. Chirac n’aime pas Sarkozy. Quel scoop ! Nicolas Sarkozy, le seul que Chirac n’a jamais pu tuer politiquement…

Jacques Chirac, qui avait “trahi“ Chaban-Delmas, Giscard d’Estaing et tant d’autre, s’offusque de ne pas avoir eu droit à un petit merci au soir de l’élection de Sarkozy. Merci de quoi ? De ne pas avoir réussi à le faire tomber ?

Les anciens giscardiens, eux, n’ont pas oublié 1981, une victoire serrée certes, mais quasi acquise pour VGE. Les “sondages privés“ (toujours fiables) ne laissaient aucun doute. Puis, ce coup de tonnerre. Enfin, plus tard, la révélation du “coup de pouce“ à Mitterrand. Aujourd’hui, un scénario semblable se trame en coulisses, les villepinistes tentent de noyauté l’UMP, d’autres (très à droite) poussent des adhérents à quitter le mouvement… Ils ont remporté une première victoire en provoquant le départ de Jean-Louis Borloo (qu’il n’a pas fallu pousser beaucoup). Sa candidature et, par voie de conséquence, la dispersion des voix UMP au détriment de Nicolas Sarkozy est l’étape suivante.

Là encore, tout était écrit. Alors pourquoi toutes ces déclarations ? Où est la surprise ?

Les commentaires sont fermés.