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Quand la presse n'assume pas ses erreurs !

Tout a commencé par une intervention de Kader Arif, ministre délégué aux Anciens combattants, lors de la séance de jeudi matin à l’Assemblée Nationale consacrée à la proposition de loi sur l’élargissement des conditions d’attribution de la carte du combattant aux anciens combattants de la guerre d’Algérie :
« Monsieur le président, avec la prudence d’usage, je viens de recevoir l’information - à confirmer, mais il semblerait qu’elle le soit - que nos otages au Cameroun ont été libérés. » (Le compte rendu de l’Assemblée precise : Applaudissements sur tous les bancs).
Le même, quelques minutes plus tard :
« Monsieur le président, je m’étais exprimé tout à l’heure sur la libération des otages avec beaucoup de prudence – cela s’imposait pour une information parue par voie de presse. Il n’y a pas pour le moment, je veux le préciser, de confirmation officielle. S’il y avait des informations, elles seraient transmises dans la journée de manière officielle et non pas seulement par ce qui est rapporté dans les médias ce matin. »

Rejeter la faute de ce “cafouillage” sur le seul ministre me semble pour le moins exagéré. Tout comme le reproche qui lui est fait de ne pas avoir vérifié l’information. Il s’adressait à la seule représentation nationale, en prenant les précautions qui s’imposaient et les quelques minutes qui ont séparé ses deux déclarations auraient à peine suffisantes pour permettre aux médias de vérifier de leur coté. Car, si l’on y réfléchi bien, la faute n’en incombe-t-elle pas avant tout aux médias ?

C’est l’AFP qui est à l’origine de la dépêche transmise au ministre : l’agence a-t-elle fait son travail ? Certainement pas !
Les médias ont-ils repris les propos du ministre ou la dépêche d’agence ? Tout semble indiquer que c’est la dépêche qui a tout déclenché : au moment de l’annonce ministérielle, certains (et non des moindres) avaient déjà modifié leur une ! Et comme (trop) souvent, la course à l’audience fait que l’étape de la vérification est sciemment oubliée !

Alors, certes le ministre délégué aux Anciens combattants a réagi un peu vite (trop vite), mais il a tout aussi rapidement corrigé son erreur. De là à en faire le bouc émissaire pour occulter les manquements à la plus élémentaires des règles journalistiques par la presse (qui, rappelons-le encore une fois, ne s’est pas basée sur ses déclarations mais bien sur la dépêche de l’AFP), il y à une (grande) marge !

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