Deux messages, coup sur coup, le premier pour me donner un identifiant pour voter, le second pour rappeler que le vote c’est ce week-end… Un vote ? Quel vote ?
A priori cela ne me concerne plus. Comme une grande majorité d’anciens militants de mon entourage, j’ai choisi de ne pas me réengager au sein d’un mouvement qui, à mes yeux, a trahi ses valeurs fondamentales.
Longtemps (alors que j’exerçais encore quelques responsabilités), j’avais espéré “faire bouger les choses de l’intérieur”, mais la droitisation confirmée par la montée du mouvement “La Doite Forte” (qui ose se réclamer du sarkozisme), la volonté affichée de diviser les Français lors du vote de la loi sur le mariage, une politique qui se limite à dénoncer plutôt que de proposer, des dirigeants qui n’ont visiblement pas retenu les leçons du passé et se coupent de plus en plus du monde réel, une communication en dessous de tout (ça, ça n’est pas nouveau)… m’ont amené au seul constat possible : arrêter, et vite !
Et quand je vois que ce qui reste de militants à jour de cotisation semble pencher du côté de François Fillon, je ne peux que me féliciter de mon retrait ! Fillon, certes un excellent exécutant, parfait dans le rôle d’un “numéro 2”, mais également quelqu’un qui représente tout ce que les Français rejettent en politique, quelqu’un issu du sérail qui n’a eu qu’à prendre la suite de son mentor sans le moindre risque, quelqu’un qui préférait renoncer à un combat dont l’issue semblait incertaine (abandonnant une circonscription menacée pour une autre, nettement plus sûre)… et, surtout, le parfait représentant d’un monde politique révolu. Comment peut-on envisager de faire la politique de demain avec les hommes d’hier ?
Mais comme je tiens quand même à savoir ce que je vais rater (!), je m’informe. Et là, force est de constater que les choses sont toujours aussi limpides, je vous laisse juge :
Deux questions seront posées :
La première porte sur l’approbation de nouveaux Statuts, d’un nouveau Règlement intérieur et de la Charte de la primaire, proposés par la Commission de révision des Statuts, co-présidée par François Fillon et Jean-François Copé.
La seconde porte sur l’approbation de dispositions transitoires qui s’appliqueront si le “oui” l’emporte à la première question :
- Si le “oui” l’emporte, il n’y aura pas de nouvelle élection du président de l’Union en septembre 2013, l’élection des instances locales de l’Union sera reportée au lendemain des élections sénatoriales de 2014 et, jusque-là, les membres élus du Bureau Politique seront renouvelés en tenant compte des sensibilités de l’Union.
- Si le“non” l’emporte, une nouvelle élection du président de l’Union sera organisée en septembre 2013.
J’imagine la tête de certaines personnes de ma connaissance à qui l’on a expliqué que le vote porte sur l’orgnisation d’un nouveau vote, qui souhaitent ce nouveau vote et qui, machinalement, voteraient “oui”. Ce qui, en fait, reviendrait à voter “non” (au nouveau vote) ! Toujours aussi simple…
Le seul intérêt de ce vote sera de ramener quelques renouvellement d’adhésion, mais seront-elles suffisantes pour endiguer l’hémorragie ? J’en doute fortement.