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Disons-le franchement... - Page 56

  • Question

    Je viens de lire le projet socialiste : un point soulève une question importante :

    “Nous porterons le SMIC au moins à 1 500 Euros bruts avant la fin de la législature et nous ajusterons les minima conventionnels à ce niveau.“

    Selon la quasi-totalité des experts, et si le rythme actuel de revalorisation du SMIC se poursuit, celui-ci atteindra les 1 500 Euros en 2010. En portant ce délai à la fin de la législature (2012) le projet socialiste implique-t-il un ralentissement de ce rythme ?

    En clair le SMIC augmentera-t-il moins rapidement que durant ces 4 dernières années ?

  • Petit retour en arrière

    Que n’a-t-on entendu après les dernières élections présidentielles : poussée de l’extrême droite, montée de l’extrême gauche… Comme d’habitude, en fait de chiffres, les analystes ne comparent que des pourcentages. Il me semble qu’une analyse sérieuse devrait plutôt se fonder sur le nombre de voix obtenues. En là, tout change !
     
    Si l’on compare le résultat de 2002 à celui de 1995, il est facile de se rendre compte qu’il n’y a pas eu “explosion“ des voix d’extrême droite :
    Le Pen en 2002 : 4 804 713, en 1995 : 4 570 838 soit 233 875 voix de plus mais si l’on additionne l’ensemble des voix nationalistes, en 2OO2 Le Pen + Megret : 5 471 739, en 1995 Le Pen + Cheminade + de Villiers : 6 099 983 soit une perte de 627 244 voix.

    La vraie raison de la présence de Le Pen au second tour vient de la chute de Jospin (4 610 113 en 2002 contre 7 097 786 en 1995, soit une perte de 2 487 673). Et la “dispersion“ des voix de gauche n’explique pas à elle seule cette chute (Jospin + Chevènement + Taubira : 667 026, soit 308 698 de moins que Jospin seul en 1995). Pour mémoire, Mitterrand avait obtenu 10 367 220 voix au premier tout de 1988.

    La droite était restée relativement stable, la baisse de Chrirac s’expliquant par la présence d’un candidat “Démocratie Libérale“, parti qui l’avait soutenu lors des élections précédentes. En intégrant le résultat de Madelin, on obtient pour la droite : 6 779 339 en 2002, 6 348 375 en 1995 et 6 063 514 en 1988.

    Quant au centre, il avait été représenté par Barre en 1988 (5 031 849), il avait soutenu Balladur en 1995 (5 658 796) et était divisé en 2002 (Bayrou 1 949 170 et Christine Boutin 339 112 soit 2 288 282)

    L’extrême gauche (PC inclus) : 2002 : 3 933 773, 1995 : 4 248 012, 1988 : 3 417 919

    Nette progression des écologistes : Mamère en 2002 : 1 495 724, Voynet en 1005 : 1 010 681 et Waechter en 1988 : 1 149 642. Avec, en prime une candidate écologiste de droite, Corinne Lepage (535 837) pour une progression totale de 1 020 880 voix.

    Reste le cas Saint Josse (1 204 689 voix) difficilement classable, même si l’on peut estimer qu’une grande partie de son électorat se situe plutôt à droite de la droite républicaine.

    Mais comme cela avait été souligné à l’époque, la vraie différence vient de la participation :
    28 498 471 votants en 2002, 30 462 633 en 1995 et 30 406 039 en 1988.
    1 964 162 électeurs de moins entre 2002 et 1995 ! Et des voix qui ont essentiellement manqué au centre et au Parti Socialiste.

    A méditer.

  • Un nouveau produit ?

    Connaissez-vous Nathalie Rastoin ?
    Si vous fréquentez le monde de la communication, certainement : elle est directrice générale de l’un des plus grands groupe de communication, Ogilvy.
    Mais vous connaissez certainement mieux le produit qu’elle est en train de lancer. Non, ce n’est pas une nouvelle voiture (quoique… une Bugatti portait ce nom), ni une lessive révolutionnaire (quoique… certains risquent fort de voir leurs illusions lessivées).
    En fait cette grande professionnelle nous rejoue le film “Lover come back“. L’histoire ? Un publicitaire lance une vaste campagne de communication pour un produit… qui n’existe pas !
    Affiche, presse, télévision… Partout sont vantés les mérites de VIP, mais VIP n’existe pas. Et le public en veut, il réclame VIP, bien qu’il ne sache pas de quoi il s’agit (et pour cause) !
    Et bien, Madame Rastoin, nous rejoue VIP : nous avons la couverture médias, nous avons l’emballage, le nom du produit… mais rien derrière.
    Le nom du produit ? Ségolène Royale. Pour l’instant une coquille vide.
    “Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse“ dit le dicton… La formule date un peu, aujourd’hui ce serait plutôt “Qu’importe l’ivresse, pourvu qu’on ait le flacon“. Mais voilà, le flacon est vide. Bien mis en valeur, mais vide.
    A défaut d’ivresse, il restera toujours la gueule de bois et les aigreurs d’estomac.