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Disons-le franchement... - Page 59

  • A méditer…

    “Chaque fois que l’on recule, on désespère ceux qui vous soutiennent sans pour autant rallier ceux qui vous contestent.“
    (Luc Ferry lors de la Convention sur l’éducation)

  • Quand l'obstruction masque le manque d'idées !

    La droite bafoue la démocratie…
    La droite confisque le débat…
    Le gouvernement passe en force…
    Et j’en passe !
    Que n’a-t-on entendu…

    Concrètement, qu’en est-il ?

    La gauche, à défaut de proposer de vraies solutions, s’oppose systématiquement à tout ce qui pourrait ressembler à une avancée dans la bataille pour l’emploi.
    Son objectif est simple : retarder au maximum tous les projets pour que leurs effets ne puissent se faire sentir avant les élections présidentielles !
    Classique : quand on n’a pas d’idées, on empêche ceux qui en ont de les mettre en pratique.

    Soyons compréhensifs, en arrivant au pouvoir François Mitterrand avait solennellement promis que le cap du million de chômeurs ne serait jamais franchi… Malgré une situation économique exceptionnelle, ce chiffre a triplé ! Les gouvernements Chirac, Balladur et Juppé avaient réussi à stopper, voire même à inverser cette tendance… Leurs efforts ont à chaque fois été ruinés par leurs successeurs. Imaginez que ce gouvernement obtienne des résultats (et tout indique que tel sera le cas), quelle gifle pour la gauche !

    Soyons honnêtes : quoi qu’il ait pu se passer, le projet de loi aurait été adopté. La majorité dont dispose le gouvernement est amplement suffisante. Et n’oublions pas, au passage, que le CNE avait déjà été adopté après quinze jours de débats.
    Alors, pourquoi utiliser le 49.3 ?
    Tout simplement pour mettre un terme à une situation ridicule, une volonté affichée de retarder une issue inévitable.
    Si débat démocratique est une nécessité, l’obstruction systématique et stérile donne une piètre image de la représentation nationale. La gauche n’en sort pas grandie et fait, une fois de plus, la preuve de son manque chronique de solutions.
    La réussite de cette réforme apportera, à n’en pas douter, un cinglant démenti à tous ceux qui le vouent à l’échec.
    Ils le savent, d’où leur inquiétude.

  • A propos de Jack Lang et de prisons

    Je suis un lecteur assidu de blogues (hé oui, j’ai opté pour l’orthographe française !). Le hasard a voulu qu’aujourd’hui je commence ma lecture par celui de Jack Lang !!!
    Et là, du pur Lang, mélange de voilage de face et de mauvaise foi !

    Jugez plutôt :
    “Plus grave encore, si c’est possible, le rapport que présente demain le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Alvaro Gil-Robles sur l’état de la police, de la justice et système carcéral français, est un réquisitoire qui fait honte à notre pays. Balayé d’un revers de la main par le gouvernement.
    Ma rage devant ce paysage d’inhumanité est immense. Le nombre d’aberrations, d’anomalies, de dérives, est à ce point élevé, qu’il me faudrait je ne sais combien de pages pour les commenter.“

    Une commission sénatoriale avait abouti exactement au même constat en 2000.
    Et qu’a fait le gouvernement à l’époque ?
    Rien !
    Le gouvernement était celui de Lionel Jospin auquel appartenait Jack Lang…

    Dès sa formation, en 2002, le premier gouvernement Raffarin s’est emparé de ce problème, créant même un secrétariat d’état chargé de ce dossier. Un vaste chantier de rénovation et de construction a été alors mis en route.Mais pour en voir les effets il faut du temps : trouver les terrains, négocier avec les collectivités locales, lancer les appels d’offres, ouvrir le chantier ne peut se faire en 2 ans.
    Car si tout le monde est bien conscient de la nécessité de construire de nouvelles prisons mieux adaptées aux exigences actuelles, rares sont les municipalités qui acceptent d’en accueillir sur leur territoire !
    Des prisons surpeuplées sont aussi le résultat d’une politique de sécurité moins laxiste : qui s’en plaindrait ?
    Alors, certains objecteront qu’il existe d’autres solutions, que la prison ne doit pas être une réponse systématique. Là encore, ces solutions alternatives n’ont jamais été autant employées que depuis ces deux dernières années.

    Laissons donc ce brave Jack a ses indignations de façade : nous ne nous battons pas sur le même terrain.