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Disons-le franchement... - Page 60

  • Une autre approche des médias

    Nous nous plaignons suffisamment de l’image caricaturale des hommes politiques que véhiculent souvent les médias, alors quand le hasard m’a conduit sur un blog qui offre enfin une approche différente, je n’ai pas pu m’empêcher d’en partager l’adresse.

    Certains d’entre vous le connaissent à travers ses articles ou son émission hebdomadaire (Arrêt sur image, France 5, le dimanche à 12h35). Daniel Schneidermann est quelqu’un qui m’agace par son côté “je sais tout et j’ai toujours raison“, mais il a néanmoins le mérite d’essayer d’être objectif, quelles que soient ses opinions personnelles.
    J’ai découvert par hasard son blog, je l’ai parcouru et sa manière de traiter l’actualité m’a semblé très différente de tout ce que l’on peut lire ou entendre ailleurs. A titre d’exemple, voici deux extraits, l’un concernant un homme politique dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne le porte pas dans son cœur, et l’autre, une personnalité pour laquelle il n’a jamais caché sa sympathie

    “…Christelle a pu rencontrer le gardien de la tour, qui vit à l’étage du dessous, et a assisté à toute la scène. Et ce que nous raconte le gardien, et que n’ont pas montré les caméras, c’est que le mot "racaille", le mot qui a embrasé les banlieues, a été soufflé à Sarkozy par la dame. C’est elle, raconte le gardien, qui interpelle le ministre, d’un "quand nous débarrassez-vous de cette racaille ?" Et Sarko répond ce que les télés ont montré.
    Qu’est-ce que ça change ? A vous de décider. Sarko a bien prononcé ce mot, démagogique dans la bouche d’un ministre de la République, et dangereux parce que stigmatisant. Peut-être avait-il prémédité de le prononcer. Mais dans l’instant, il ne faisait que reprendre le mot qui lui était soufflé par la vox populi. Sarko est peut-être un pyromane par calcul politique. Mais ce jour-là, à Argenteuil, il fut aussi un pyromane par réflexe.
    Accessoirement, ce que Christelle a aussi appris, c’est que cette fameuse visite ne s’est pas résumée à essuyer des jets de projectiles divers. Sarko a aussi longuement discuté avec des habitants et des jeunes de la cité, qui en conservent un souvenir ému. Certains de ces jeunes ont ensuite été invités à le rencontrer au ministère de l’Intérieur. Les télés étaient là, pendant ces discussions. Elles n’en ont rien montré. Sarko se prenant des cailloux, c’est une image. Mais le pyromane avec une allumette dans une main, et un seau d’eau dans l’autre, il faut croire que c’est une image trop compliquée.
    Sur notre plateau, Françoise Laborde, présentatrice-joker des journaux télévisés de France 2, n’exclut pas qu’il puisse y avoir un peu d’anti-sarkozysme à la rédaction de France 2.
    Fallait-il, pour contre-balancer l’image des cailloux et la séquence "racaille", montrer aussi que Sarko avait discuté en toute tranquillité avec des jeunes ?…“


    “Mais personne… pour rappeler à Hubert Védrine tout ce qu’on ne savait pas, et que des milliers de gens ont bel et bien découvert en 1994, au crépuscule du règne. La photo de la poignée de main de Mitterrand à Pétain, cette photo qui fut pour moi une véritable gifle, dont je ne me suis jamais vraiment remis, n’était pas connue. Pas de moi, en tout cas. L’amitié jamais reniée avec Bousquet, chef de la police de Vichy, le rôle joué en sous-main par Mitterrand président pour éviter un procès au septuagénaire Bousquet, tous ces détails précis, n’étaient pas connus…“

    Alors, rien que pour cette manière personnelle d’aborder l’actualité, d’arriver à passer outre ses propres préjugés, ce blog vaut le détour pour ceux qui s’intéressent à l’actualité et aux médias.

    http://www.bigbangblog.net

  • Quand une enquête parlementaire se transforme en cirque médiatique…

    Trop c’est trop ! Comment peut-on conserver leur sérénité aux débats en braquant tous les projecteurs sur une petite partie de l’enquête ? En livrant en pâture à une opinion bien pensante l’un des protagonistes ? Etait-il vraiment indispensable que les deux plus grandes chaînes de télévisions y consacrent, simultanément, leurs programmes ?
    Il est facile de juger a posteriori, en connaissant tous les éléments.
    Mais, en toute sincérité, en ne disposant que des informations connues en 2002 (de nombreux éléments nouveaux ne sont apparus qu’au cours du procès en 2004), en tenant compte de l’énorme pression médiatique peut-on raisonnablement ne jeter la responsabilité que sur un seul homme ?
    Les Français ont semblé découvrir avec stupeur que l’institution judiciaire était faillible…
    Malheureusement, les erreurs judiciaires sont aussi vieilles que la justice elle-même, mais, dans ce cas, elles ont pu être corrigées, si tant est qu’elles puissent l’être. Les traces seront là, indélébiles. Des vies ont été brisées, le temps pourra peut-être aider à réparer les dégâts.

    Alors au moment où des voix s’élèvent pour s’opposer à la volonté du Président de la République d’inscrire l’abolition de la peine de mort dans la Constitution, la question peut légitimement se poser : une peine peut-elle être irréversible ? N’y aura-t-il jamais le moindre, le plus infime doute ?

  • Echec de la mobilisation contre le CPE

    Posons le problème : il y a en France, un peu plus de 2,5 millions de lycéens et d‘étudiants, environ 2 millions de syndiqués (pour 27 millions d’actifs) soit un potentiel de 4,5 millions de manifestants.

    Or que constatons-nous ? Selon les chiffres des organisateurs (dont on peut raisonnablement croire qu’ils sont surévalués) il y aurait eu 40 000 manifestants à Paris (13 000 selon la police), 15 000 à Toulouse, 30 000 à Marseille, 10 000 à Rennes… Soyons (très) larges et estimons le nombre total à 250 000. Autrement dit un peu plus de 5% !
    Et encore, je ne compte pas dans ce total les partis politiques ayant participés aux manifestations !
    Bravo pour la mobilisation et le rejet massif !

    Quant aux hauts cris que poussent certains à la perspective d’un 49-3, soyons réalistes : quoi qu’il arrive, le gouvernement a la majorité et le texte passera. Si le gouvernement laisse le texte en discussion, il y aura obstruction à coup d’amendements plus ou moins fumeux. Il n’y a pas de véritables contre-propositions ! Alors est-ce vraiment faire acte de démocratie que de laisser s’éterniser une discussion dont le résultat est, de toute façon, connu ?
    Les parlementaires n’ont-ils vraiment pas d’autres sujets à traiter ?
    Assez de démagogie : des actes !
    Le CPE est, indéniablement, une avancée. Il y aura certainement des abus, mais comme dans toutes choses : n’en faisons pas une généralité.
    La bataille pour l’emploi est une cause trop importante pour faire l’objet de bases manœuvres politiciennes. Le CPE apporte une véritable solution, tous les mensonges colportés depuis quelques jours n’y changeront rien.