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Disons-le franchement... - Page 64

  • La nouvelle opposition

    J’ai entendu un député de la nouvelle opposition (UDF) critiquer une fois de plus le chef de l’état, coupable selon lui de n’avoir rien fait contre la fracture sociale qu’il avait dénoncée en son temps. Faut-il une fois d plus rappeler qu’il n’a guère eu la possibilité de mettre en œuvre une véritable politique de lutte contre cette fracture.
    Faut-il une fois de plus rappeler que le gouvernement Juppé n’a eu que le temps de s’installer et de prendre les premières mesures urgentes quand la dissolution a amené la gauche au pouvoir, stoppant ainsi toute chance de voir la société évoluer ?

    Etre obligé de se rabattre sur cette vieille querelle pour pouvoir exister est des plus pathétiques. Mais soyons lucides : que pourrait faire d’autre l’UDF pour tenter de se faire remarquer ? Une vieille plaisanterie me revient en mémoire, plus que jamais d’actualité, elle date de l’époque où je faisais moi-même partie de ce magma, aussi bizarre qu’hétéroclite, qu’était l’UDF dans les années 80.
    Composée de partis politiques, de mouvements divers, d’adhérents directs, cette “union“ était déjà ingérable. J’étais alors membre du Parti Républicain et, en toute franchise, nous n’avions que peu de choses en commun avec le CDS qui allait devenir Force Démocrate puis l’UDF d’aujourd’hui après avoir vu ses effectifs fondre comme neige au soleil.
    A l’époque donc, entre nous, nous avions traduit CDS par Comment Devenir Socialiste.

    Prémonitoire, quand on voit les contorsions actuelles des dirigeants de l’UDF !

  • Bayrou ou le niveau 0 de la politique

    Bien qu’on le voit assez souvent dans les medias, n’est-il pas étrangement absent du vrai débat, en ce moment, le Béarnais ?
    Non, pas Henri IV, mais celui qui, non seulement lui a consacré une biographie, mais qui semble vouloir le prendre pour modèle. Je veux bien sûr parler de François Bayrou.

    Je n’avais jamais fait le lien entre l’auteur et le personnage. Ce n’est que tout récemment que j’ai pris conscience de ce mimétisme qui conduit François sur les traces d’Henri.
    Soyons franc, je l’imaginais plus facilement en bonne du curé qu’en bon roi Henri.
    J’imagine le regard interrogatif de certains : que vient faire la bonne du curé dans cette histoire ? C’est évident : j’voudrais bien, mais j’peux point ! Ce pourrait être sa devise. Ah, c’est sûr, il voudrait bien ! Il voudrait bien trouver sa place dans le débat politique, il voudrait bien devenir Président, il voudrait bien avoir des idées… Mais soyons francs, son discours éculé sur une troisième voie ne convainc plus personne, d’autres ont essayé avant lui. Vivent les idées neuves… héritées de la IIIème République !
    Alors, faute de véritables idées, il fait siennes celles de son illustre modèle : ralliez-vous à mon panache blanc ! Je n’ai rien à vous proposer, mais suivez-moi : ralliez-vous à mon nuage de fumée ! Remarquez, l’avantage de cette “philosophie“ est de ne provoquer aucune déception chez ses partisans : n’ayant rien promis, personne ne pourra lui reprocher de ne pas tenir ses promesses !.
    Et si, pour Henri IV, Paris valait bien une messe, pour François Bayrou l’Elysée vaut bien quelques compromissions. Les Français auraient-ils déjà oubliés son passage “marquant“ au ministère de l’éducation ? Assurément les syndicalistes, eux, en ont gardé un bon souvenir : même les ministres socialistes ne leur avaient jamais accordé une telle importance ; leur avaient cédé à ce point le pouvoir.
    Ceci étant, ces derniers jours, il semble vouloir s’affirmer : avec courage, il fait voter ses troupes contre le budget ! J’insiste sur le courage, car, évidemment, il n’y avait aucun risque et que cela ne compromet en rien sa politique du “cul entre deux chaises“. Et combien de temps l’unité de façade de son groupuscule tiendra-t-elle encore ? Quand on connaît les vives tensions qui divisent profondément l’UDF, on peut légitimement penser que son éclatement est proche. Evidemment, les medias en parlent moins que des divisions internes du Parti Socialiste ou de l’UMP. Pourtant, déjà au moment du référendum, on avait pu voir un responsable local UDF “bayroutiste“ ne pas assister à une réunion présidée par un ministre UDF proche de l’UMP pour se rendre à un meeting UMP ! Ce n’était même plus le “cul entre deux chaises“, c’était le grand écart facial sans appui !
    Tout cela serait risible si les enjeux n’étaient pas aussi importants. Mais qu’y a-t-il de plus important pour François Bayrou que la magistrature suprême ?

  • Restons vigilants !

    La situation s’est apparemment calmée, en fait elle n’est plus à la une les médias. Alors, ressortent du bois les chantres de l’immobilisme, les partisans du laisser faire, en clair tous ceux qui, des années durant, n'ont su faire que des effets de manche, des annonces fracassantes non suivies d’effets, des demis mesurettes…

    Et quel est leur nouveau cheval de bataille ? L’état d’urgence.Les voilà qui crient à l’arbitraire, qui réclament l’arrêt de cet état d’urgence… La bêtise humaine n’a-t-elle donc aucune limite ? A-t-on jamais vu les pompiers quitter les lieux d’un incendie sous prétexte qu’il est presque maîtrisé, alors que subsistent encore des flammèches ?
    Ont-ils oubliés que nous entrerons d’ici quelques semaines dans la période la plus agitée de l’année, celle au cours de laquelle, chaque année, de nombreux véhicules sont brûlés ?
    Parions qu’ils auraient été les premiers à s’indigner de la levée de l’état d’urgence le 1er Janvier, au lendemain d’un réveillon aussi chaud que les années précédentes.
    Et que dire des déclarations d’un De Villiers, toujours prompt à réclamer la démission du Président de la République ? Ou encore d’un footballeur ou d’un ancien chanteur sur le retour qui rejettent la responsabilité des évènements sur le Ministre de l’Intérieur ?

    Il faudra un jour que quelqu’un m’explique en quoi demander que les cités soient débarrassées des fauteurs de troubles est discriminatoire. L’amalgame n’est pas du fait du Ministre, mais il est soigneusement entretenu par ceux-là même qui se présentent comme les défenseurs des minorités !

    L’information distillée par les grands médias nationaux est parcellaire, ce n’est pas une révélation. Il est extrêmement facile, quand on le souhaite, de se forger sa propre opinion : il suffit pour cela de lire dans leur intégralité les déclarations ou discours. Internet nous donne cette possibilité, sachons l’utiliser et nous en faire le relais.