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Europe... encore !

Si le NON l'emportait dimanche, je serais réellement déçu.
Qu'auront nous gagné ?
La bureaucratie bruxelloise sera toujours là, nous aurons perdu l'occasion de la freiner dans ses élans règlementaires.
La Commission en ressortirait renforcée avec 1 commissaire par pays (25 aujourd'hui, 28 dans 3 ans) alors que le traité limite ce nombre.
Le traité permet de fixer ses domaines de compétence : ils resteront toujours aussi flous.
Le soi-disant aspect libéral que dénoncent certains serait toujours bien présent (il est compris dans la partie 3 du traité, c'est à dire l'existant qui continuera à être appliqué).
L'unanimité restera la règle au Conseil : un pays comme Malte (400 0000 habitants) pourra bloquer toute décision qui ne lui conviendrait pas.
La voie de la France sera moins forte (9% des voix contre 13 en cas d'adoption du traité)
Les quelques avancée sociales arrachées à nos partenaires seront balayées et (mais ce n'est là que mon avis, même s'il est partagé par la plupart de ceux qui ont participé aux négociations) enterrées pour longtemps.

Donc mon choix est clair : entre faire un pas (même un petit) en avant ou rester sur place, il n'y a pas photo.

J'espère simplement qu'à l'issue de cette consultation, et quel qu'en soit le résultat, les médias s'interesseront un peu plus à l'Europe.
Encore une fois (je sais que je me repète) je ne comprends pas pourquoi on ouvre le journal de 20 h avec la visite du président afghan Hamid Karzaï à Washington et que l'on passe sous silence son intervention devant le Parlement Européen à Strasbourg. Pour nous français était-il plus important de le voir remercier le président Bush pour l'intervention américaine ou de l'entendre dire : "Nous sommes venus essentiellement pour remercier l'Europe de l'aide qu'elle nous a apportée".

S, comme je l'espère, le OUI l'emporte, le combat ne sera pas terminée : nous devrons exiger de nos élus nationaux qu'ils exercent pleinement leur nouveau pouvoir de contrôle sur les futures lois européennes pour que l'on entende plus jamais :“c'est la faute de l'Europe". Avec ce traité, cette excuse ne pourra plus être admise !

Ceux qui rèvent d'une Europe ultra-libérale, qui veulent nous imposer les 65 heures hedbomadaires, qui veulent casser la PAC, et j'en passe… se frottent déjà les mains. Ne leur faisons pas ce plaisir !
Le OUI sera une cinglante défaite pour eux.

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