Il n’aura échappé à personne que je suis membre d’un parti politique. Je suis militant. Pas sympathisant, pas simple détenteur d’une carte : militant de terrain !
Au sein ce parti, j’exprime librement mon opinion, que cela plaise ou non. Le jour où je ne serais plus écouté (sinon entendu) ou si je devais être en désaccord profond avec les prises de positions officielles, je rendrais ma carte !
Pourquoi cette entrée en matière ?
Parce que j’estime que le débat sur la constitution européenne, même faussé par la méconnaissance flagrante des Français pour les institutions européennes, les mensonges éhontés de certains pourfendeurs du “oui“ et l’intrusion dans la campagne de problèmes franco-français, a montré l’intérêt de nos concitoyens pour la chose européenne.
L’Europe est présente dans notre vie quotidienne, la majorité de nos lois sont d’origine européenne. En 2007 nous allons élire nos députés et notre président : exigeons qu’ils prennent des positions claires vis-à-vis de l’Europe, que les programmes intègrent une part de politique européenne. Et n’hésitons pas à boycotter les candidats qui ne rempliraient pas cette condition !
Qu’un homme politique de premier plan puisse affirmer que l’Europe est une chose trop compliquée pour qu’on en parle et que de toute façon cela n’intéresse pas les Français est proprement inadmissible !
Je sais bien que pour beaucoup, l’Europe est quelque chose d’abstrait, mais pour nous, frontaliers, elle est une réalité que nous vivons au quotidien.
J’irais même plus loin dans mon raisonnement : l’Europe a sa place dans nos politiques locales. Au niveau régional, il est possible de développer des collaborations entre régions européennes. Au plan municipal, il est important d’intensifier les jumelages afin de permettre aux enfants français de mieux connaître les enfants des autres pays de l’Union.
Alors, ne nous laissons pas gagner par ce que j’ai appelé un jour le syndrome de Clovis qui consiste à aduler un jour ce qu’on a honni la veille et réciproquement : l’intérêt pour l’Europe ne doit pas retomber ! A nous d’entretenir la flamme.
Commentaires
Après la France, les Pays-Bas viennent de rejeter de façon encore plus forte le traité de constitution. Preuve s'il en fallait que l'association européenne ne peut fonctionner que dans un mouvement gagnant-gagnant entre nouveaux entrants et pays fondateurs. Les Pays-Bas constatent que leur pouvoir d'achat a stagné voire régressé quand dans le même temps ils sont les plus gros contributeurs au financement européen en prorata. Un "nee" logique donc...