Pour ou contre la discrimination positive ?
Pour ou contre les CV anonymes ?
Certains exemples nous apportent un début de réponse.
Il s’appelle Ahmed, il est noir et originaire de Trappes…
Il est traducteur de japonais, a vécu un an au Japon…
Plus de 100 CV envoyés, pas le moindre entretien jusqu’au jour où…
Une entreprise japonaise installée à France est intéressée par son CV. Premier entretien et embauche immédiate !
Pourquoi ? La réponse de la responsable (japonaise) de cette entreprise laisse songeur : trouver un Français qui parle aussi parfaitement le japonais, sans la moindre trace d’accent, tient du miracle. Ahmed était la perle rare !
Combien de DRH, de chefs d’entreprise sont passés à côté de cette perle rare qui aurait pu constituer un atout non négligeable pour leur entreprise ?
Comment ont-ils opérés leur présélection ? Que l’on ne vienne pas me dire qu’ils croulaient sous les réponses : j’ai participé à suffisamment d’embauches pour savoir qu’à des postes de ce niveau, les candidats dignes d’intérêt ne sont pas légion !
Peut-on vraiment éliminer un candidat à un poste qui fait appel à des compétences linguistiques élevées, sans même l’entendre ?
Mais comme le dit l’intéressé lui-même avec lucidité, mais non sans humour : “Je m’appelle Ahmed, je suis noir, je suis musulman, je viens de Trappes… Je suis mort-né !“
Commentaires
Je cite : « Je ne veux pas faire de la discrimination «la» solution. Toute solution ne peut qu'être partielle, insuffisante, avoir des effets pervers. Alors, il faut se poser la question : quelles sont nos priorités, nos objectifs, de quels types de politiques va-t-on accepter de subir les inconvénients ? A mon avis, les dangers de la discrimination raciale sont plus importants que les dangers de la discrimination positive. J'ai beaucoup travaillé en Afrique du Sud. Et j'ai toujours trouvé choquant, dans ce pays, qu'alors que l'apartheid venait d'être aboli et que le gouvernement tentait péniblement de réduire les inégalités, on s'est mis très vite à critiquer la discrimination positive.
Bien sûr, ce serait formidable de n'avoir pas besoin de la discrimination positive. Mais ce n'est pas comme ça dans la vraie vie. En ce moment, j'étudie les politiques de l'Etat et les politiques publiques dans une ville précise. Et face au «dire sans faire» de l'Etat, je préfère de beaucoup les tâtonnements des agents locaux, qui dans leurs aides au retour à l'emploi cherchent des solutions pour aider un peu plus ceux qui sont très nettement défavorisés. »
Extraits de : http://www.liberation.fr/page.php?Article=354286 «La discrimination raciale plus dangereuse que la discrimination positive» par Gilles WALLON / LIBERATION.FR : jeudi 26 janvier 2006 - 18:07 / Didier FASSIN, sociologue et anthropologue, professeur à l'EHESS, s'est exprimé mercredi soir lors de la troisième conférence sur le thème «Le modèle républicain confronté aux inégalités»
A mon sens, compte tenu du contexte économique, politique et social français actuel, il n’est pas si évident que cela que les dangers de la discrimination raciale soient plus importants que les dangers de la discrimination positive. Que faut-il craindre le plus ? La radicalisation d’une minorité ou d’une majorité ? Eléments de réponse en 2007.
Sur l’Afrique du Sud, je n’y ai jamais mis les pieds mais j’ai un autre son de cloche !!!
« La Vice-présidente sud-africaine a annoncé, dans un entretien accordé au journal Sunday Times, qu’elle souhaitait que les Blancs bénéficient de la discrimination positive. Le gouvernement semble ainsi avouer à demi-mot les dysfonctionnements de sa politique, destinée à gommer les inégalités engendrées par le régime ségrégationniste de l’Apartheid. http://recrutement.over-blog.com/article-1324121.html
Le rouleau compresseur de la propagande pro discrimination positive est en route. La discrimination positive se met en place insidieusement. Si le sociologue-anthropologue-professeur nous dit que la discrimination positive est positive, je dis que la discrimination positive est une discrimination avant tout et qu’elle est négative, comme le démontre l’expérience sud-africaine. Je laisse à chacun le soin de se faire sa propre opinion sur la question. L’intégralité de mon blog vous est ouvert pour puiser des éléments de réflexion : http://recrutement.over-blog.com/