Un jury populaire…
La dernière de Ségolène Royale !
Juste avant de lancer cette idée elle avait fustigé le “populisme“ de Nicolas Sarkozy… On croit rêver !
Et ce n’est même pas le qualificatif de populiste ou de démagogue qui me vient en premier à l’esprit… En langage populaire, cela s’appelle du “foutage de gueule“.
Voilà l’une de nos politiciennes les plus expérimentées et, malgré ces longues années de vie quasi-exclusivement politique, ses réactions restent celles d’une novice. Car, l’on oublie trop souvent que celle qui voudrait incarner le renouveau affiche un sérieux kilométrage au compteur de la vie publique (est-il nécessaire de rappeler qu’elle a intégré le cabinet de François Mitterrand peu de temps après sa sortie de l’ENA ?).
Elle qui a déjà du mal à accepter la contradiction (jusqu’à un passé très récent, elle n’acceptait de prendre la parole à une réunion que si elle avait la certitude d’être la seule à parler), elle qui n’a participé qu’à un seul débat télévisé (dont elle est sortie laminée aux dires des observateurs, alors que son contradicteur était Philippe Douste Blazy !), elle enfin qui ne supporte pas la moindre critique au point d’écarter tout ce qui peut ressembler à un opposant des instances qu’elle préside (jusqu’à voir les décisions de ces instances annulées par les tribunaux), la voilà qui s’érige en égérie de la démocratie participative.
Deux notions fondamentales de notre démocratie semblent lui échapper :
Un candidat, à quelque fonction que ce soit, est élu sur la base d’un programme et pour une durée donnée. Ce n’est qu’au bout de ce mandat qu’il est possible d’apprécier si ses engagements ont été tenus ou non. Il passe alors devant un jury, on appelle ceux qui le composent des électeurs !
La plupart des élus tiennent des réunions en cours de mandat, réunions au cours des quelles ils présentent un bilan intermédiaire. Ils rencontrent très régulièrement leurs électeurs ou leurs administrés, ils sont soumis à la critique des militants de leur parti… Mais cela, Madame Royale l’ignore certainement : il n’est pas dans ses habitudes de se frotter au petit peuple, certains militants socialistes qui ont essayé de l’approcher lors de ses apparitions publiques en on fait la triste expérience.
Certains pourront objecter, avec raison, que je ne suis pas très objectif : je le confesse bien volontiers. Mais contrairement à une grande majorité de nos concitoyens, je ne m’appuie pas simplement sur une image médiatique pour me faire une opinion, je fréquente (moi aussi) le monde politique depuis suffisamment de temps pour avoir d’autres sources d’informations.
J’aime à répéter cette phrase de l’un de ses anciens collaborateurs : “Ségolène Royale, il y a ceux qui l’aiment et ceux qui la connaissent“.