Les résultats du premier tour des élections municipales semblent confirmer ce que j’en attendais : pas de réelles surprises.
Le phénomène bien connu du “retour de manivelle“ n’a (pour l’instant) pas été aussi important qu’on n’aurait pu le craindre, mais attendons le second tour pour en juger.
La perte de grandes villes était largement prévisible : la hausse des loyers et la faible proportion de logements sociaux en centre-ville ont poussé une population à faibles ou moyens revenus vers les périphéries. Elle a été remplacée par une population plus aisée. La première constitue la base populaire de l’électorat de l’UMP, la seconde vote plus traditionnellement à gauche : partant de cette constatation, un basculement à gauche était non seulement prévisible, mais surtout inévitable.
Les divisions ont également joué un rôle important : une partie (une minorité) des militants issus de l’ex-RPR n’a jamais réellement accepté la perte d’influence de ce mouvement. J’en ai encore eu la preuve lors d’une récente discussion avec un groupe de ces militants qui ne comprenaient pas que l’on refuse l’investiture à l’un des leurs opposé à un autre candidat UMP. Leur argument : cela faisait plus de trente ans que leur candidat était un militant actif. Ils oubliaient simplement que tel était également le cas de son adversaire, mais dans un autre parti. Ils n’avaient toujours pas compris ce que signifiait le mot “union“ !
Pas de surprise non plus dans ma commune : l’incompétence et la suffisance de candidats se qualifiant d’incontournables ont été sanctionnés. Même si l’on est connu dans son petit cercle, cela ne suffit pas à compenser l’absence de programme et d’idées. Exit… et pour longtemps !
Et cette fois-ci, ils ne pourront rejeter les raisons de leur défaite sur d’autres. Ils en sont les seuls responsables… Mais seront-ils capables de le comprendre et d’en tirer les conséquences ? J’en doute. Il faudrait un minimum d’intelligence et de lucidité pour cela… Mission impossible !
Le résultat est là, il n’est guère réjouissant… Nous en reprenons pour six ans !