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Enfin des chiffres sérieux ?

Le site Mediapart, peu suspect d’être favorable au gouvernement, a réalisé son propre comptage. De son côté, France Soir a fait appel à une société spécialisée espagnole, la seule à utiliser une méthode scientifique.
Les résultats sont étonnants. Dans les deux cas, les deux cortèges parisiens (boulevard du Montparnasse-Port-Royal-Saint-Marcel-pont d’Austerlitz-Bastille pour le premier, rue de Rennes-boulevard Saint-Germain-pont de Sully-boulevard Henri-IV pour le second) ont fait l’objet d’un comptage séparé.
Pour le premier Mediapart a compté environ 35 000 manifestants, la société espagnole 32 038 (avec une marge d’erreur potentielle de 10%). Pour le second, Mediapart annonce 41 000 et les spécialistes 40 989 (avec, toujours, la même marge d’erreur). Ce qui fait un total, respectivement, de 76 000 et 73 027 (80 330 en adoptant la marge d’erreur la plus élevée). Dans les deux cas, nettement en dessous des 89 000 manifestants annoncés par la police et sans commune mesure avec les 330 000 des syndicats !

Les constats d’huissiers, réalisés lors de la précédente journée de manifestations, avait déjà permis de constater que les chiffres de la police n’étaient pas aussi éloignés de la vérité qu’on semblait le croire.

Cela n’a en soit rien d’étonnant quand on connaît la méthode employée par les syndicats qui consiste à compter le nombre de manifestants par rang sur les premiers rangs (en moyenne de 15 à 20 pour les manifestations parisiennes), puis à multiplier ce nombre par celui des rangs défilant pendant une durée donnée. Le chiffre définitif est obtenu en extrapolant sur la durée totale de la manifestation (par exemple, 15 personnes par rang, 400 rangs en une demi-heure donnent, pour une manifestation de 3 heures 30 un résultat de 42 000 manifestants). Or, qui a déjà vu passer une manifestation de sa fenêtre, a pu constater que seuls les premiers rangs et les côtés du cortège sont denses. Il est alors évident que ce système surévalue très largement le nombre de participants. Le comptage de la police, par groupe, est un peu plus fiable. Reste que la seule méthode réellement efficace est celle adoptée par la société espagnole, citée plus haut, qui consiste à faire ses relevés sur des photos prises depuis un ballon ! Ce n’est pas celle-ci qui a été employée à Paris (en raison des conditions météoroliques), mais une autre légèrement moins précise, d’où la marge d’erreur compensatrice.

Quoi qu’il en soit, quand des chiffres émanant de différentes sources se recoupent à ce point, le doute n’est plus permis.

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