Les élections internes ont eu lieu, les militants ont fait leur choix.
Il n’y a rien à redire, ce choix s’impose à tous. Après, il revient à chacun de se positionner, en fonction de sa sensibilité et des valeurs qu’il défend : soit on suit la nouvelle équipe, soit on se retire du jeu. Personnellement, j’ai opté pour la seconde solution.
Soyons clair, je n’ai aucun doute sur la sincérité du nouveau délégué de circonscription, ni sur son envie de faire bouger les choses. Mais le pourra-t-il vraiment en traînant derrière lui deux énormes boulets et quelques fossiles de la politique locale qui n’ont pas compris que la manière de faire de la politique a changée ?
Cela pose en tout cas un réel problème pour les prochaines élections municipales, car il va de soit que les deux boulets en questions revendiqueront ce qu’ils considèrent comme quasi droit divin, la tête de liste dans leurs communes respectives. L’un d’entre eux, à quelques jours de cette élection interne, distribuait les bons et mauvais points aux candidats, se demandant (pour les “mauvais“) quel bilan leur permettait de se présenter ! Sans commentaire… Le sien, de bilan, est éloquent : battu au premier tour aux municipales de 2001, arrivé troisième aux deux tours de celles de 2008. Celui de son acolyte n’est guère plus flatteur : battu à chaque fois au premier tour. Et plus grave dans ce cas, le candidat se prévalait du soutien du Premier Ministre, soutien qui lui avait été sèchement refusé !
Lorsque l’on ajoute à cela certaines déclarations avec lesquelles je suis en total désaccord, des prises de position qui vont à l’encontre des valeurs que je défends, je n’ai guère d’autre choix que de me mettre en “congé de circonscription“. Ce qui arrangera tout le monde, car la mise à l’écart de quelques uns d’entre nous était une volonté de la nouvelle équipe.
Donc, avec ma nouvelle liberté, je vais pouvoir me consacrer, sans aucun état d’âme, à aider celles et ceux (de plus en plus nombreux) qui préparent activement l’alternance pour les prochaines élections municipales en les faisant profiter de mon expérience (la communication politique est l’une de mes spécialités et, à titre professionnel, j’ai mené plusieurs campagnes électorales). D’autant plus que je ne suis candidat à rien, ce qui me permettra d’avoir le recul suffisant.
D’autre part, mes fonctions au sein d’un mouvement associé me permettront, de temps en temps, de venir mettre mon grain de sel.
Pas sûr qu’ils apprécient !