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Une béatification à problème

Petit rappel de la définition donnée par l’église catholique : « Les actes de béatification et de canonisation ont pour but de proposer en exemple au peuple chrétien le témoignage d’un des membres défunts de l’Église et d’autoriser ou de prescrire un culte public en son honneur. Ce culte public se traduit par l’attribution d’un jour de fête au calendrier avec honneur plus ou moins solennel rendu au saint ou au bienheureux pendant l’office et la messe du jour de sa fête. »

 

Et les critères pour accéder à ce statut :

« Deux ordres de faits doivent être démontrés pour aboutir à une béatification ou une canonisation :
- le rayonnement spirituel du Serviteur de Dieu après sa mort : c’est à la fois un signe de sa participation à la sainteté de Dieu et l’assurance que son exemple est accessible et bienfaisant au peuple chrétien ; les miracles qui peuvent lui être attribués revêtent à ce titre une grande importance.
- son martyre ou ses vertus chrétiennes ; le martyre, c’est-à-dire la mort subie par fidélité à la foi, est le suprême témoignage que peut donner un chrétien, et il suffit à le rendre exemplaire quand bien même le reste de sa vie ne l’aurait pas été ; quant aux vertus chrétiennes, elles sont, en l’absence de martyre, la marque d’une foi vivante et la démonstration que la sainteté n’est pas inaccessible à l’homme.»

Vous avez bien lu : son exemple est accessible et bienfaisant au peuple chrétien.
En quoi l’exemple d’un homme qui a sciemment couvert les agissements de prêtres pédophiles et c’est toujours opposé à la seule forme de protection connue contre la propagation du sida est-il “bienfaisant“ ?

Certains rétorqueront que Jean-Paul II a dénoncé les actes des prêtres pédophiles et nous ressortirons les textes de ses déclarations. Des déclarations qui devenaient inévitables face au scandale grandissant, des déclarations qui venaient plus de dix ans après que les premiers faits lui aient été rapportés. Des déclarations d’un grand communiquant qui savait soigner son image mais dont l’ultra-conservatisme aura occasionné bien des dégâts. Son successeur, porté au pouvoir par la frange conservatrice de l’église catholique, a pourtant su prendre des décisions concernant ces prêtres et infléchir la position officielle du Vatican quant à l’utilisation du préservatif. La chose était donc possible ! Pourquoi avoir attendu aussi longtemps, infligeant par la-même tant de souffrances ?

Est-ce cet “exemple bienfaisant“ que l’on veut aujourd’hui mettre en avant ?

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