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  • Rumeurs, rumeurs…

    Depuis quelques jours, nous voyons refleurir un certain nombre de rumeurs, totalement infondées, et qui concernent tous les candidats à la présidentielle. Des rumeurs qui portent essentiellement sur leurs revenus.

    Des internautes additionnent des chiffres sans tenir compte des règles qui régissent le non cumul des indemnités ou du fait qu’une règle des partis d’extrême gauche veut qu’un élu reverse la totalité de ses indemnités à son parti qui lui verse un salaire. D’autres attribuent un nombre invraisemblable de retraites au président de la République, alors qu’il n’est pas en âge de les percevoir ! Et tous concluent par “A faire circuler d’urgence !“.
    En répondant à une de ces affirmations sur un forum, je me suis vu rétorquer : «Je suis sûr de ce que je dis, j’ai trouvé ces chiffres sur le net !».
    Cela en dit long sur la capacité de certains à distinguer le vrai du faux, car, bien évidemment, aucun de ces “hoax“ ne fait référence à un quelconque texte officiel. Et pour cause.
    Alors, commençons le “démontage“ !

    "Les ministres perçoivent une retraite à vie, transmissible à leurs héritiers."

    FAUX

    Cette assertion appelle une première remarque : une retraite, même la plus faible, est toujours à vie ! Ensuite la jurisprudence est claire «Le droit à une pension de retraite n’est pas un bien transmissible aux héritiers du bénéficiaire sauf si le défunt s’est prévalu avant son décès de ce droit en justice, voire auprès de l’administration uniquement, sans qu’un refus définitif soit intervenu.» (Conseil d’Etat, 23 décembre 2010).

    Mais, surtout, il n’y a pas de retraite de ministre !
    A l’exception des ministres fonctionnaires qui continuent de cotiser à leur caisse de retraite d’origine pendant leur mission au gouvernement ou les anciens parlementaires qui cotisent à l’Assemblée ou au Sénat, les ministres et les secrétaires d’Etat ne bénéficient d’aucun droit à la retraite. Une règle qui s’applique également au Premier ministre.

  • Et si l’écologie “forcément de gauche“ était à bout de souffle ?

    En France, le mouvement écologiste affiche clairement ses limites : essentiellement urbain, il n’est pas vu d’un très bon oeil dans les zones rurales. Des zones rurales généralement classées plutôt à droite. 

    Le récent accord législatif entre EE-les Verts et le PS n’arrange pas les choses : voter écologiste c’est clairement voter socialiste ! Le choix est limité, pour ne pas dire inexistant. La situation semble bloquée.

    Peut-être faut-il regarder au-delà de nos frontières pour trouver une autre voie. Plus précisément chez nos voisins helvétiques.
    Les dernières élections ont vu la baisse des Verts traditionnels au profit des Vert’libéraux.
    Charly Schwartz, du Parti vert’libéral genevois, utilise une belle image lorsqu’il évoque ce qui distingue son parti des ëcologistes “traditionnels“ : «on parle du combat des pastèques et des concombres : les pastèques sont vertes à l’extérieur et rouges à l’intérieur, les concombres sont verts de partout. Nous, nous préférons le concombre» et il revendique un positionnement original en réfutant le “ni droite ni gauche“ cher à Antoine Waechter, l’un des fondateurs des Verts. Il préfère se réclamer de droite ET de gauche.

    Ce qui peut être valable en Suisse, dont le gouvernement fédéral est, traditionnellement, d’union nationale rassemblant tous les partis, ne l’est évidemment pas en France qui reste, envers et contre tout, fidèle à son clivage gauche-droite.

    De fait, en creusant un peu, il est facile de voir que les Vert’libéraux sont assez proches, sur bien des points, de nos radicaux à cheval sur les deux camps. Sur un certain nombre de points, leur programme est proche de celui de nos Verts, mais sur d’autres il est radicalement opposés.
    Ainsi, ils sont favorables à un revenu universel qui remplace tout le système d’allocations et de prestations mais qui ne serait ouverts qu’aux Suisses et aux étrangers y résidant depuis plus de huit ans, à une immigration ciblée (pour une main-d’oeuvre hautement qualifiée), au remplacement de la TVA par une taxe sur les énergies non renouvelables, à la dépénalisation du cannabis, au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, à la parité entre les sexes dans les institutions…
    Hostiles au nucléaire, ils n’exigent pas la fermeture des centrales mais simplement leur non-renouvellement.
    Contre les OGM dans l’agriculture, ils en admettent l’expérimentation dans le cadre de la recherche médicale.
    Aux incitations aux économies d‘énergie, ils préfèrent proposer un programme de “fin du gaspillage“ estimant que l’on peut parfaitement conserver son mode de vie en consommant, non pas moins, mais mieux.

    Quelques unes de leurs propositions feraient se dresser les cheveux sur la tête de nos écologistes, partisans de l’interventionnisme de l’état et des subventions tout azimut :
    "L’éducation des enfants doit être compatible avec l’exercice d’une activité professionnelle, sans pour autant surcharger l’Etat."
    "Nous voulons mettre notre pays sur les rails de la société à 2’000 Watts et conserver notre qualité de vie en baissant fortement notre consommation d’énergie. Ce but ne devrait pas être atteint par des interdits ou des subventions, mais grâce à des incitations financières libérales."
    Et ils osent même parler d’identité :
    "La culture est aussi un facteur d’identité. à l’heure de la globalisation et de mutation, l’encouragement à des formes de cultures porteuses d’identité est, pour les Vert’libéraux, essentiel."

    Chez nous le même reflux semble menacer les verts-roses : il serait dommage qu’une alternative ne puisse être proposée lors de l’élection présidentielle d’autant que sur les questions écologiques Corinne Lepage n’a plus à faire ses preuves, sa longue expérience (tant politique que professionnelle) dans ce domaine plaide en sa faveur.

  • Publication des parrainages

    Le Conseil Constitutionnel a tranché :
    Le cinquième alinéa du paragraphe I de l’article 3 de la loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel est conforme à la Constitution.

    Je constate, une fois de plus, que beaucoup de commentateurs ignorent le rôle du Conseil Constitutionnel. Dans ce cas précis, il n’avait pas à se prononcer pour ou contre la publication de la liste des signatures recueillies par les candidats à l’élection présidentielle mais à juger de la conformité du texte mis en cause.

    Evidemment, dans les faits cela revient au même, mais juridiquement ce sont deux questions différentes et l’on peut même parfaitement imaginer que tel ou tel membre du Conseil ait pu reconnaître la constitutionnalité du texte tout en étant favorable à l’anonymat : il n’y a aucune incompatibilité.