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  • Mobilité des chômeurs

    Thierry Breton propose d’inciter les chômeurs à se déplacer pour trouver un travail. L’idée est bonne en soi, mais comme souvent elle est quelque peu déconnectée de la réalité.

    Que propose-t-il ? Un crédit d’impôt de 1 500 euros ou sa contrepartie pour les non imposables qui accepteraient de prendre un emploi à plus de 150 Km de leur lieu de résidence.
    Soyons réalistes : entre le coût du déménagement et les cautions, cette somme peut être rapidement dépassée.
    Et même, si elle suffisait à couvrir les frais, le problème n’est pas que financier : dans de nombreuses régions, il est difficile de trouver un logement. Des fiches de paye des derniers mois sont souvent exigées : comment en fournir après une longue période de chômage ? Quelle garantie le futur propriétaire a-t-il que son locataire potentiel conserve son nouvel emploi ?

    Evidemment, cette mesure a au moins le mérite d’exister, mais elle mériterait d’être complété par un dispositif visant à faciliter l’accès au logement.

    J’ai été confronté au problème, il y a quelques années. J’avais trouvé un emploi à 60 Km de mon lieu de résidence : pendant 6 mois, j’effectuais quotidiennement la navette avant d’avoir pu, enfin, trouver un appartement !
    60 Km, quand il n’y a que l’autoroute, qui plus est gratuite, cela reste faisable. Mais plus de 150 ?

  • Gouverner, c'est prévoir !

    C'est la rentrée et déjà un sujet a attiré mon attention.

    Je viens de voir un reportage sur les conséquences du cyclone Karina.
    N’ayant pas trop suivi l’actualité ces derniers temps, j’ai été surpris de constater le manque évident de moyens mis en œuvre pour secourir les populations sinistrées.
    Pourtant, il y a quelques années déjà des études avaient démontré les nouveaux risques engendrés par le réchauffement climatique avec, entre autres, une remontée vers le nord de la zone des cyclones et une violence accrue de ceux-ci. Or il semble bien qu’aucune précaution spécifique n’ait été prise dans ce cas précis. Bien sûr, il n’y a aucun moyen de lutter directement contre le phénomène, mais il est parfaitement possible de mettre en place des plans de secours prévoyant l’évacuation, des réserves de vivres, des centres d’hébergement et des hôpitaux de campagnes etc.
    L’administration américaine avait justifié son refus de signer le protocole de Kyoto par les effets supposés négatifs de celui-ci sur l’économie américaine. Cet argument est-il vraiment crédible face à l’ampleur de la catastrophe ?

    En France aussi, nous risquons de subir (a un degré moindre) les effets de ce réchauffement : dans 50 ans et au rythme actuel, le climat du sud de la France sera comparable à celui du sud marocain ! La sècheresse qui a frappé certaines régions risque donc fort de se reproduire dans les prochaines années, voire de s’installer durablement. Alors, faut-il continuer à la traiter comme un phénomène climatique exceptionnel ou, au contraire, envisager des mesures durables ? Pour exemple, dans le sud de l’Andalousie, une usine de désalinisation d’eau de mer a été construite et permet d’irriguer les cultures maraîchères. Ne faudrait-il pas, dès à présent, envisager ce genre de mesure ?

    Gouverner, c'est prévoir... Ne l'oublions jamais !