C’est bien connu, le gouvernement ne comprend rien, il n’écoute personne, il est seul responsable de la crise !
Nous sommes ainsi faits, nous autres français : ni responsables, ni coupables. Le seul à pouvoir être mis en cause est le gouvernement. Que notre pays soit aujourd’hui celui qui s’en sort le mieux (ou le moins mal) en Europe n’intéresse personne. Que cela soit dû aux mesures prises jusqu’à ce jour… ne l’envisageons même pas !
Une manifestation “massive“ devrait l’amener à changer de stratégie…Massive, peut-être, mais cela ne représente, au mieux, que 5% du corps électoral, écrasante majorité !
Mais quelqu’un aura-t-il, un jour, l’audace de mettre les Français face à leurs responsabilités ? Ces Français qui sont les champions du monde de l’économie. Des économies : 157 milliards d’euros qui dorment, 157 milliards d’économies qui ne sont pas injectés dans l’économie !
Rêvons un peu : la moitié seulement de cette somme remise en circulation assurerait environ 3 points de croissance…
Mais une telle révélation ne serait pas politiquement correcte !
Alors certains proposent de vieilles méthodes, comme la relance par la consommation. « Nos voisins le font bien, eux ! ». Sauf que nos voisins ont d’autres habitudes de consommation : l’Allemand achète prioritairement allemand, participant ainsi à l’activité économique nationale. Le Français ne se préoccupe guère de l’origine d’un produit. Une telle relance, non seulement ne profiterait pas vraiment à nos entreprises, mais risque d’avoir des conséquences négatives (augmentation du déficit du commerce extérieur, accélération des délocalisations…).
Alors continuons à faire l’autruche et à ne pas voir plus loin que le petit bout de notre petit nez !
Disons-le franchement... - Page 39
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Disons-le !
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A propos d'amendements
Une discussion avec un ami m’a prouvé, une fois de plus, que le fonctionnement de nos institutions reste mystérieux pour beaucoup d’entre nous. Il s’insurgeait contre le projet de loi visant à limiter le temps réservé à la discussion des amendements au Parlement. Il considère qu’un amendement est destiné à modifié ou amélioré un texte et, qu’à ce titre, il mérite d’être étudié. Pure théorie !
Chaque amendement est présenté et défendu par l’un de ses signataires, auquel répond le rapporteur de la loi, puis le gouvernement, avant la discussion et le vote.
Mais on atteint vite les limites de ce système dans un cas comme celui ci-dessous : des amendements concernant la loi sur l’audiovisuel.
Que l’opposition s’oppose est chose naturelle, elle est dans son rôle. Qu’elle ne souhaite pas l’arrêt de la publicité (après l’avoir réclamé pendant des années) peut aussi se comprendre.
Il suffit alors de déposer un amendement ayant pour objet la suppression de l’article concerné.
Mais ce seul amendement, qui de plus n’a aucune chance d’être adopté, même en faisant traîner les choses, ne prendrait guère qu’une vingtaine de minutes de discussion.
Alors, c’est une autre méthode qui est choisie : la modification des horaires. Et cela donne ceci :
AMENDEMENT N° 571
présenté par M. Mathus, M. Françaix, M. Bloche, M. Christian Paul, M. Rogemont, Mme Filippetti, Mme Boulestin, M. Charasse, M. Dray, Mme Erhel, M. Féron, Mme Fourneyron, M. Gagnaire, Mme Got, Mme Iborra, Mme Karamanli, M. Lurel, M. Lebreton, Mme Martinel, Mme Mazetier, M. Nayrou, M. Queyranne, M. Roy et les membres du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
ARTICLE 18
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« zéro heure trente minutes ».
Et l’on retrouve exactement les mêmes signataires pour ceux qui suivent :
AMENDEMENT N° 572
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« une heure ».
AMENDEMENT N° 573
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« une heure trente minutes »
AMENDEMENT N° 574
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« deux heures ».
AMENDEMENT N° 575
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« deux heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 576
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« trois heures ».
AMENDEMENT N° 577
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« trois heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 578
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« quatre heures ».
AMENDEMENT N° 579
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« quatre heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 580
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« cinq heures ».
AMENDEMENT N° 581
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »
les mots :
« cinq heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 582
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 583
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt et une heures ».
AMENDEMENT N° 584
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt et une heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 585
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt deux heures ».
AMENDEMENT N° 586
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt deux heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 587
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt trois heures »
AMENDEMENT N° 588
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt trois heures trente minutes »
AMENDEMENT N° 589
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures »,
les mots :
« vingt quatre heures ».
AMENDEMENT N° 590
« vingt heures et six heures »,
les mots :
« vingt heures trente minutes et cinq heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 591
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six »,
les mots :
« vingt-et-une-heures et cinq ».
AMENDEMENT N° 592
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six heures »,
les mots :
« vingt-et-une-heures trente minutes et quatre heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 593
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six »,
les mots :
« vingt-deux heures et quatre ».
AMENDEMENT N° 594
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six heures »,
les mots :
« vingt-deux heures trente minutes et trois heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 595
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six »,
les mots :
« vingt-trois heures et trois ».
AMENDEMENT N° 596
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six heures »,
les mots :
« vingt-trois heures trente minutes et deux heures trente minutes ».
AMENDEMENT N° 597
À la première phrase de l’alinéa 12, substituer aux mots :
« vingt heures et six »,
les mots :
« vingt-quatre heures et deux ».
Autant la demande de suppression de l’article reflétait une vraie volonté, autant là, la seule volonté apparente est celle de faire durer, durer, durer… L’objectif : provoquer l’exaspération et le passage en force, qu’il sera facile de dénoncer. De bonne guerre, peut-être, mais pendant ce temps, d’autres projets ne sont pas discutés ! -
Vers une vraie télévision de service public ?
Aurons-nous enfin une télévision publique digne de ce nom, débarrassée de ses vieux démons (copinage, tractations de couloirs, placards dorés…) ?
La nomination par le Parlement du président de France Télévision devrait donner à celui-ci une vraie et incontestable légitimité. Car c’est bien au Parlement qu’il reviendra de décider in fine : si le président de FT est nommé en Conseil des Ministres, cette nomination est soumise à avis conforme du CSA et doit être approuvée par les 3/5 du Parlement. Ce sont donc bien nos élus qui trancheront, et à une large majorité.
L’opposition a décidé de saisir le Conseil Constitutionnel, considérant que cette nouvelle disposition était "liée au fait du prince". Ce motif me semble étonnant : est-ce un refus de certains députés de prendre leurs responsabilités ? Car pour atteindre les 3/5, il est clair que le candidat ne pourra être nommé sans une partie des voix de l’opposition. Et seule une personnalité incontestable et indépendante pourra faire cette quasi-unanimité. Comment critiquer sa nommination après cela ?
Reste la sortie de Noël Mamère : "Lorsque vous aurez voté, vous aurez institué une télévision à la botte qui sera la risée des grandes démocraties" ! Il sait de quoi il parle : n’a-t-il pas vécu de l’intérieur cette “télévision à la botte“, celle des années Mitterrand, qui a vu le licenciement ou la mise à l’écart des responsables jugés trop indépendants et l’arrivée de dirigeants et journalistes plus en accord avec le pouvoir en place.
Heureuse époque où la création de nouvelles chaînes se décidait à l’Elysée, sans que personne ne trouve à y redire (!), où la présidence de l’une de ces chaînes était confiée à l’un des plus proches collaborateurs du Président sans que cela soulève la moindre interrogation (re!).
En ce temps-là, Noël Mamère présentait le journal de 13h d’Antenne 2…