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  • Nos hommes politiques ne savent pas communiquer (2)

    Petit rappel du contexte.

    Tout d’abord, qu’est-ce qu’un politique ?
    Entendons-nous une fois pour toute sur le terme choisi ici : le Politique.
    J’ai à dessein choisi ce mot, très générique, pour désigner à la fois la femme ou l’homme politique (parité et égalité obligent, mais il serait fastidieux de répéter à chaque fois “la femme ou/et l’homme politique“) mais également un monde, un univers, un microcosme comme se plairait à le dire un éminent homme d’état.

    Le Politique a des convictions : c’est une évidence. Ou du moins, ce devrait en être une.

    Qu’est-ce qui motive une femme ou un homme, simple citoyen, à franchir un jour le pas et à s’engager en politique ?
    Nombreux sont les Français qui ont des convictions profondes, parfois des certitudes, voire une envie de faire bouger les choses. Pourtant, jamais ils ne prendront la décision de s’engager plus activement.

    Qu’est-ce qui fait, qu’un jour, le citoyen décide de prendre une part active dans la vie de la cité ? Souvent, l’engagement est le résultat d’une rencontre, d’une circonstance particulière.
    L’approche de grandes échéances peut être déterminante. Tous les responsables politiques vous le diront : il est difficile de recruter dans les périodes inter-électorales.
    Encore faut-il hiérarchiser l’engagement.
    Simple militant, certains se sont engagés par tradition familiale ou au moment d’une élection, ou encore parce qu’ils ont été sollicités et que la chose leur a semblé évidente à ce moment-là. Ce sont les plus nombreux, la base électorale de tout parti. D’autres ont envie de servir “la cause“, ce sont les militants actifs, ceux qui participent aux opérations de tractage et d’affichage. Et enfin, les moins nombreux, ceux qui veulent faire bouger les choses et s’investir plus à fond, ceux qui ont entendu l’appel.
    Ce sont ces derniers qui se présentent aux élections, briguent les mandats et les fonctions.
    Ce sont ceux-là qui sont honnis, vilipendés, cloués au pilori…Car s’il faut de l’abnégation pour atteindre ce stade, il faut aussi une bonne dose de volonté et d’ambition. Or l’ambition n’a pas bonne presse dans notre société : vouloir “réussir“ en politique, ça cache forcément quelque chose ! C’est bien connu, les politiques sont tous pourris, ils ne pensent qu’à se remplir les poches !
    Paradoxe : quand on va les voir c’est souvent pour qu’ils nous aident à résoudre nos petits problèmes personnels.
    À ce stade, il est bon de rappeler un des principes moteurs de notre société : ce qui représente un avantage pour nous est un acquis social inaliénable, l’avantage dont bénéficie le voisin est un privilège exorbitant !

    Nous venons de poser la première pierre de l’édifice, à savoir la définition (ma définition) du Politique, voyons la seconde :en quoi consiste le fait de communiquer pour ce Politique.

    Le Politique a des convictions, il doit les exprimer, les diffuser et (si possible) y faire adhérer le plus grand nombre possible de ses concitoyens. C’est en cela qu’il est amené à communiquer. Pourrait-on imaginer le Politique le plus convaincu de porter les idées les plus intéressantes rester tranquillement assis dans son bureau, sans se soucier le moins du monde de les partager ?
    Ce serait la négation même de la fonction politique !
    Le Politique est un porte-drapeau, un chef de file (quelle que soit l’ampleur de la file).

    « Ralliez-vous à mon panache blanc ! »
    N’est pas Henri IV qui veut, et autres temps, autres mœurs. De nos jours, il y aurait bien une voix qui s’élèverait, dominant la clameur du champ de bataille :
    « Se rallier ? Mais pourquoi ? »
    Et encore, je vous fais la version light, car à n’en pas douter, il y aurait un petit malin pour demander :
    « Pourquoi blanc, le panache ? »
    Donc, il faut convaincre. Convaincre, donc argumenter.
    Que constate-t-on le plus souvent lors de réunions ? Les participants posent des questions auxquelles le Politique était persuadé avoir apporté la réponse dans son argumentation initiale. Deux hypothèses : soit cet argument a été mal compris, soit il n’a pas été entendu. Gênant ! Surtout quand on sait que seuls participent à ce genre de réunions des personnes a priori informées !
    La campagne pour le referendum visant à adopter ou non le Traité Constitutionnel Européen a été une formidable démonstration de cette incompréhension.
    Incompréhension mutuelle !
    En effet, il apparaissait comme évident que, non seulement les participants aux diverses réunions auxquelles j’ai assisté n’avaient pas compris les arguments qui leur avaient été exposés, mais que les éminents politiques eux-mêmes ne comprenaient pas que l’on ne puisse pas comprendre leurs arguments !
    Le serpent qui se mord la queue !

    Depuis quelques années le fossé s’est creusé entre les politiques et les Français. Cette incompréhension en est certainement l’une des causes principales.
    Il ne peut être question de manque d’information, celle-ci existe, encore faut-il savoir où la trouver. (à suivre...)

  • Nos hommes politiques ne savent pas communiquer (1)

    Dire que nos hommes politiques ne savent pas communiquer est un doux euphémisme !
    Et pourtant ! Qui plus qu’un homme politique devrait pouvoir faire partager ses idées, ses convictions ?
    Or, que constatons-nous ? non seulement une défection grandissante des Français lors des consultations électorales, mais un en plus un véritable désintérêt pour la chose politique.
    Désintérêt ? Pas vraiment : les discussions à caractère politique ont toujours leur place dans les réunions de familles, les dîners entre copains ou lors de la pause-café.
    Et pourtant ! Comment expliquer des débats souvent passionnés en cercle restreint, mais des réunions publiques devant des salles vides ou, au mieux, devant un auditoire clairsemé ?
    Il faut un sujet porteur, comme le referendum pour l’adoption du Traité Constitutionnel Européen pour réveiller les passions. Mais là encore, il est frappant de constater le fossé qui existe entre la “France d’en bas“ et le milieu (relativement fermé) mediatico-politique.
    Ne serait-il pas là, le nœud du problème ?

    J’entends déjà les hauts cris du petit cénacle politico-initié : les hommes politiques ne savent pas communiquer ?
    Mais le Politique est par essence un communicateur !
    Il l’est, ou du moins, il devrait l’être.
    Il l’est quand il s’exprime devant les médias. Il l’est quand il harangue les foules lors de grands meetings.
    Il l’est… en apparence.
    Entendons-nous bien : ce ne sont pas ses qualités de tribun qui sont en cause. Non, ce qui pose problème, c’est son message, le fond et non la forme.

    Avant tout, il faut prendre en compte une spécificité française.
    Oserais-je une comparaison ?
    Regardez les amateurs de belles voitures se presser au tour des modèles exposés au Mondial de l’Automobile. Ils compareront les performances ; admireront les lignes, apprécieront le confort… et s’en retourneront chez eux les yeux remplis d’étoiles, avant de reprendre leur bonne vieille voiture et de replonger dans l’enfer des embouteillages. Ils auront rêvé quelques instants…
    C’est exactement ce qui se passe lors des conventions, congrès, réunions politiques de toutes sortes : un moment de rêve, l’espoir d’un avenir meilleur.
    Ecoutez-les sur le trajet du retour :
    « Qu’est-ce qu’il parle bien Untel ! »
    « Maintenant, ça va changer… »
    « C’est l’homme qu’il nous faut ! »
    Encore faut-il que le trajet ne soit pas trop long, car là le bon vieux scepticisme français reprend le dessus :
    « Non, c’est bien, mais attendons de voir… »

    Le voilà, le mot qui tue !
    Qui tue l’espoir !
    Attendons !
    Attendre : l’activité favorite du Français !
    Car on peut tout lui demander au Français. Il est partant pour tout. Jamais il ne refusera d’aller de l’avant. Il est prêt à toutes les audaces, mais… après !
    Après quoi ?
    Mais après avoir attendu !
    Ne jamais faire aujourd’hui ce que l’on peut remettre à l’an prochain.

    D’ailleurs les médias ne manquent jamais de rappeler que telle ou telle mesure impopulaire a été “prise à chaud“, sans le “recul nécessaire“ voire “dans la précipitation“. Avant toute décision, ne conviendrait-il pas de former une commission ? De lui laisser le temps de réfléchir et de rédiger un rapport ? D’étudier ce rapport ? Avant de le mettre soigneusement dans un tiroir car “le moment n’est pas venu“. En réalité, le plus souvent, soit le moment est passé, soit les Français ont oublié ce qui est à l’origine du rapport !

    Longue digression, ne direz-vous, qui ne concerne en rien la capacité à communiquer du Politique.
    Que nenni !
    C’est l’un des points fondamentaux dont il faudra tenir compte pour tout acte communicant :
    Comme les mathématiques ont leurs théorèmes, comme la physique a ses principes ; la communication a ses règles.
    On peut les contourner, on peut parfois passer outre, il faut souvent les violer, mais on ne peut jamais les ignorer.

    La première de ces règles est de poser clairement le problème... (à suivre)

  • Petite réflexion sur les OGM

    Grand combat des défenseurs de… de quoi d’ailleurs ?
    José Bové défend-il autre choses que ses intérêts personnels ?
    Peu importe, en tout cas je constate avec un certain amusement que les défenseurs des produits “naturels“, les pourfendeurs des OGM, ne s’élèvent pas contre certains produits : leur colère est particulièrement ciblée.

    Voici ce que l’on peut lire sur un site :
    “MARA DES BOIS, une stratégie de marque !
    MARA DES BOIS aujourd'hui reconnue comme le haut de gamme de la fraise, est rentrée dans la liste très limitée et très convoitée des références et particularités gastronomiques françaises au même titre que le champagne, le foie gras... etc.
    Véritable succès commercial, elle continue sa progression avec les confituriers et les industriels de la transformation qui l'ont également retenue pour ses qualités et son nom très porteur. C'est le consommateur qui la demande.
    • MARA DES BOIS CONTINUE DE SÉDUIRE "LA RÉFÉRENCE"
    Seule variété remontante ayant atteint un tel degré de NOTORIÉTÉ, MARA DES BOIS apparaît de plus en plus comme la valeur sûre de l'assortiment variétal.
    • SEGMENTATION STRATÉGIQUE "HAUT DE GAMME" RÉUSSIE
    MARA DES BOIS est aujourd'hui considérée par le consommateur et la filière fraise toute entière comme une fraise haut de gamme "une MARQUE" une référence à tout point de vue qui justifie son différentiel de prix.
    • DES QUALITÉS AGRONOMIQUES CONFIRMÉES
    Parfaitement adaptée à toutes les zones de production et à tous les itinéraires techniques sol et hors sol, MARA DES BOIS se programme pour être présente sur les marchés 6 mois par an.“

    Vous avez bien lu : une stratégie de marque ! Une production programmée…
    Voilà un fruit, apprécié, réclamé… qui pourtant est issu d’une recherche, d’une sélection, de croisement…
    Or, en quoi consiste ce genre de croisement si ce n’est à réunir les qualités de diverses variétés, autrement dit… de les modifier génétiquement !
    Certes, cela se pratique depuis des siècles, mais en y réfléchissant bien, qu’est qui est le plus sûr ? Des croisements, forcément empiriques ou une recherche menées avec soin en laboratoire, entourée de toute les garanties scientifiques ?
    Je ne prétend pas apporter de réponse, mais plutôt ouvrir le débat !