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  • Et maintenant ?

    Finalement, tout le monde paraît plutôt satisfait du résultat des élections : François Hollande semble avoir gagné son pari d’une part et la défaite n’est pas si terrible que certains médias semblent vouloir le dire.

    Il y a même quelques situations assez intéressantes, comme à Colmar où, pour la première fois, le conseil municipal est entièrement à droite, les partis de gauche n’ayant pas été en mesure de se maintenir au second tour qui voyait s’opposer une liste UMP-MoDem et une liste UMP dissidente !

    Des villes ont été perdues, mais personne n’a relevé un point qui me semble important : la plupart de ces villes (Strasbourg, Toulouse, Amiens…) était des villes de traditions centristes. Des villes tenues depuis longtemps par l’UDF (et ses alliés de l’époque). Il semblerait donc qu’en faisant le choix de basculer dans un camp, ces villes accréditent la thèse d’une bipolarisation de la vie politique au détriment de cette vieille idée, remise au goût du jour par François Bayrou, de la troisième voie. Tout cela est assez logique et bien dans l’esprit français : garder une possibilité de recours pour manifester sa mauvaise humeur !
    Fallait-il tenir compte de ces élections pour infléchir la politique gouvernementale ?
    Certainement pas ! Que cela nous plaise ou non, il faut accepter la règle démocratique : le Président a été élu sur un programme applicable en cinq ans, les municipalités ont six ans pour mettre le leur en œuvre. Ce n’est qu’au bout de ce délai qu’il sera possible d’en évaluer la portée. Et surtout, on ne trahit pas ses électeurs en changeant de trajectoire en cours de mandat.
    J’irais même plus, je souhaiterais que soient définis une fois pour toute le nombre et les attributions des ministères, que l’on arrête de créer des secrétariats d’états “d’opportunité“.
    Quelqu’un a-t-il songé à chiffrer le coût de tous ces changements ?

    Qu’un ministre fasse partie du conseil municipal de sa ville, soit. Qu’il en soit le maire, non !
    Je ne crois pas davantage au cumul député (ou sénateur) – maire : l’argument consistant à expliquer que cela permet de rester en contact avec le terrain n’est pas recevable à mes yeux. Au contraire : exercer pleinement son mandat en étant présent en séance, aux travaux des commissions, satisfaire aux obligations locales et tenir de véritables permanences dans sa circonscription me semble de nature à occuper plus que largement son emploi du temps. Encore faudrait-il que les députés tiennent régulièrement des permanences dans différentes villes de leur circonscription, qu’ils organisent des réunions d’information régulières… Est-ce le cas chez vous ? Ici la circonscription est relativement petite : je n’ai pas souvenir d’une seule réunion ou permanence organisée dans ma commune par notre député…
    De même, je considère qu’une présidence de Conseil Général ou Régional est une occupation à plein temps.
    Je sais bien que les résistances sont fortes, mais il va bien falloir y arriver un jour !

  • Bilan intermédiaire

    Ségolène Royale a le don de m’énerver. Ce n’est pas récent… cela remonte à ses premières apparitions dans la vie politique… Une bonne vingtaine d’années !

    Mais là, de l’entendre parler de “l’avertissement“ donné au Président de la République, ça dépasse les bornes.
    Que ces élections allaient être difficiles, nous le savions. Je ne reviendrais pas sur toutes les raisons objectives qui devaient conduire à une défaite de la droite. Mais nous sommes quand même loin de la catastrophe annoncée : en 2001, la quasi-totalité des ministres de Lionel Jospin a été battue, cette année, et après le premier tour, 14 ministres sur 22 ont été réélus ! Tout comme 150 parlementaires. Deux villes ont également été prises à la gauche. Le bilan intermédiaire est donc loin d’être négatif, même si le bilan définitif ne pourra être dressé que lundi.

    François Hollande voulait reprendre 30 des 40 villes de plus de 15 000 habitants perdues par la gauche en 2001 : 3 seulement l’ont été au premier tour. Ce pari-là ne semble pas pouvoir être gagné. Pour mémoire, 318 villes de plus de 15 000 habitants sont aujourd’hui dirigées par une municipalité de droite contre 259 pour la gauche. Plus qu’un pourcentage national sans grand intérêt, ce sont ces chiffres-là qu’il faudra comparer au soir du second tour.

  • Premier bilan

    Les résultats du premier tour des élections municipales semblent confirmer ce que j’en attendais : pas de réelles surprises.
    Le phénomène bien connu du “retour de manivelle“ n’a (pour l’instant) pas été aussi important qu’on n’aurait pu le craindre, mais attendons le second tour pour en juger.


    La perte de grandes villes était largement prévisible : la hausse des loyers et la faible proportion de logements sociaux en centre-ville ont poussé une population à faibles ou moyens revenus vers les périphéries. Elle a été remplacée par une population plus aisée. La première constitue la base populaire de l’électorat de l’UMP, la seconde vote plus traditionnellement à gauche : partant de cette constatation, un basculement à gauche était non seulement prévisible, mais surtout inévitable.
    Les divisions ont également joué un rôle important : une partie (une minorité) des militants issus de l’ex-RPR n’a jamais réellement accepté la perte d’influence de ce mouvement. J’en ai encore eu la preuve lors d’une récente discussion avec un groupe de ces militants qui ne comprenaient pas que l’on refuse l’investiture à l’un des leurs opposé à un autre candidat UMP. Leur argument : cela faisait plus de trente ans que leur candidat était un militant actif. Ils oubliaient simplement que tel était également le cas de son adversaire, mais dans un autre parti. Ils n’avaient toujours pas compris ce que signifiait le mot “union“ !


    Pas de surprise non plus dans ma commune : l’incompétence et la suffisance de candidats se qualifiant d’incontournables ont été sanctionnés. Même si l’on est connu dans son petit cercle, cela ne suffit pas à compenser l’absence de programme et d’idées. Exit… et pour longtemps !
    Et cette fois-ci, ils ne pourront rejeter les raisons de leur défaite sur d’autres. Ils en sont les seuls responsables… Mais seront-ils capables de le comprendre et d’en tirer les conséquences ? J’en doute. Il faudrait un minimum d’intelligence et de lucidité pour cela… Mission impossible !
    Le résultat est là, il n’est guère réjouissant… Nous en reprenons pour six ans !