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  • Bayrou, victime d’un putsch ?

    C'est lui qui le dit…
    Soyons sérieux : qui pouvait croire en la viabilité du MouDé ? C’est d’une logique imparable, comme ces prédécesseurs, le “grand mouvement du centre“ est voué à disparaître… L’histoire se répète !

    L’emballement médiatique, comme les illusions de François Bayrou, repose sur une erreur d’analyse. Son résultat lors des élections présidentielles n’est pas le fruit d’une brillante analyse politique (les Français veulent sortir du clivage gauche-droite), mais d’un double rejet : celui de Nicolas Sarkozy par une fraction de l’électorat de droite et celui de Ségolène Royale par une partie (non négligeable) de l’électorat de gauche.

    Et les élections municipales (hors considérations nationales et problèmes locaux) ont confirmé ce refus d’une hypothétique “troisième voie“. Les villes traditionnellement centristes (c’était, entre autres, le cas de Strasbourg et de Toulouse) ont basculé.

    François Bayrou a également été desservi par sa propre stratégie. Se présenter comme victime, dénoncer la “trahison“ de ceux qui avaient fait le choix de l’alliance avec l’UMP lors des élections législatives, sont des postures qui n’ont pas été comprises par une grande partie des électeurs centristes : la plupart des députés UDF sortants avaient été élus avec les voix de la droite, comment pouvaient-ils être considérés comme des traîtres alors qu’ils avaient choisi de rester fidèles à leurs alliances passées ? Dès lors, ce sont ceux qui ont délibérément tourné le dos à leurs alliés qui apparaissent comme les vrais traîtres, Bayrou en tête !

    Pour être tout à fait honnête, reconnaissons que la situation du Nouveau Centre n’est pas beaucoup plus enviable, même si elle a le mérite d’être plus claire et si ses membres ont su rester fidèles à leurs alliances. Eux dureront, peut-être avec difficulté car la place du centre est appelé à se réduire, mais ils sont là pour un certains temps. Contrairement au MoDem, dont l'acte de naissance est déjà un acte de décès, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire. Rendez-vous dans 5 ans.

  • On prend les paris ?

    Je m’avance peut-être, mais je doute fortement que le communiqué qui a été envoyé aujourd’hui par le service de presse du Conseil de l'Europe trouve un écho, même léger, auprès des grands médias.

    Ce communiqué, le voici :
    “Ivan Gasparovic, Angela Merkel et Ioulia Timochenko s’adresseront à l’APCE à la session de printemps
    14-18 avril, Strasbourg – Le Président slovaque, Ivan Gasparovic, la Chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko et le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner figurent parmi les personnalités qui s’adresseront à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) au cours de sa session de printemps à Strasbourg. Parmi les thèmes qui seront débattus figurent l’accès à un avortement sans risque et légal en Europe, les communautés musulmanes face à l’extrémisme, le suicide des enfants et des adolescents en Europe, ainsi que l’enseignement des littératures européennes, avec l’intervention de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf.“
    Trois chefs d’état ou de gouvernement face aux membres du Conseil de l'Europe… Cela peut-il intéressé quelqu’un ?
    Est-il nécessaire de rappeler, une fois de plus, qu’après l’échec du référendum, les médias avaient fait leur mea culpa et promis que désormais, ils accorderaient plus de place à l’Europe dans leurs colonnes ? Bien sûr, le Conseil de l'Europe n'est pas le Parlement Européen… Mais combien de français connaissent l'existence de cette institution ?

    Strasbourg est LE siège du Parlement Européen. La France, en dehors de quelques grandes déclarations de principe, semble avoir renoncé à défendre cet acquis. Parlement, Européen, Conseil de l'Europe, Cour Européenne des Droits de l'Homme, le rôle de Strasbourg est capital.

    Cette autre information passera-t-elle également inaperçue : “17/04, à 13h15, Strasbourg – Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, inaugurera officiellement le nouveau bâtiment du Conseil de l’Europe en dévoilant une plaque sur la façade du bâtiment portant le nom "L'Agora".  Le Président des Délégués des Ministres Emil Kuchár, Représentant Permanent de la Slovaquie, le Président de l'Assemblée parlementaire Luis Maria de Puig et le Secrétaire Général Terry Davis participeront à l'événement.“ ?

    Le 9 mai est “officiellement“ le jour de la Fête de l’Europe…
    Sans commentaire !

  • Etonnante administration

    On nous parle de non-renouvellement de fonctionnaires partant à la retraite : rien d’étonnant, la mesure avait été annoncée lors de la campagne électorale, elle était attendue. Elle est certainement nécessaire.

    Ce qui me pose problème, c’est lorsque ces non-remplacements sont assimilés à des suppressions de postes. A première vue, cela pourrait sembler logique : un fonctionnaire occupe un poste, s’il n’est pas remplacé, ce poste disparaît. Sauf que… Cette logique ne s’applique pas à la fonction publique !
    Prenons le cas de l’Education Nationale : 11 000 enseignants correspondent-ils à autant de postes ? Pas si l’on se reporte à un rapport de la Cour des Comptes de 2005 qui avait fait état de 32 000 enseignants n’exerçant aucune activité pédagogique. Selon ce même rapport, le coût de ces enseignants était de 1,5 milliard d’euros.
    Des enseignants sans élèves d’un côté, des classes surchargées de l’autre…
    Ne serait-il pas grand temps de remettre un peu d’ordre dans cette administration en remettant chaque enseignant à sa vraie place, devant des élèves !