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  • Avant de diffuser une information, il faut la vérifier !

    Je viens de voir apparaître sur mon mur Facebook un article partagé : «La commission Jospin coûtera aux contribuables 2 444 000 euros».

    Dans l’article d’origine, on peut notamment lire : «Le décret 2012-875 précise : La commission peut entendre ou consulter toute personne de son choix, ces personnes nommées “consultants“, toucheront une indemnité de : € 35.000 pour leur conseil !». Suit une liste de “rémunérations“ sortie d’on ne sait où.

    Ce texte est mensonger ! La phrase ci-dessus est en partie extraite de l’article premier du décret qui est le suivant :
    Il est créé une commission de rénovation et de déontologie de la vie publique. Cette commission est chargée de proposer les réformes à répondre aux préoccupations exprimées par le Président de la République dans la lettre annexée au présent décret, et de formuler toutes les autres recommandations qu’elle jugera utiles.
    La commission peut entendre ou consulter toute personne de son choix.
    Elle remettra son rapport au Président de la République avant le 15 novembre 2012.

    L’article 2 énumère la liste des membres de la commission et l’article 3 précise «Le Premier ministre est responsable de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française». En annexe, la lettre du Président de la République demandant la création de cette commission. Et c’est tout ! Pas question de la moindre rémunération.

    Pour être efficace, une opposition doit être crédible et non véhiculer des informations fausses, voire mensongères. Ce qui est visiblement le cas du blog qui publie cette “information“.

    Roselyne Bachelot a réagi sur son compte Twitter :

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  • La charrue avant les bœufs !

    Un peu surpris de voir déjà arriver des demandes de parrainage pour François Fillon !
    Et cela pour plusieurs raisons :
    - il est pour l’instant le seul candidat déclaré, or…
    - chaque militant ne peut accorder qu’un seul parrainage donc, s’engager maintenant revient à renoncer à soutenir un autre candidat, peut-être plus en accord avec nos convictions.

    D’autre part, l’élection ne porte par sur un homme mais sur une liste (président, vice-président, secrétaire général) et un programme :
    - quels sont ses colistiers ?
    - quel est son programme ?

    Concernant ce dernier, il nous doit un certain nombre d’éclaircissements car sur deux points au moins, de récentes déclarations n’incitent pas à le soutenir.

    Alors, avant de nous engager aveuglément, attendons de connaître tous les candidats et leurs projets respectifs pour pouvoir choisir en toute connaissance de cause celui (ou celle) que nous parrainerons et lui donner ainsi la possibilité de se présenter aux suffrages des adhérents.
    Une fois l’équipe dirigeante élue, elle s’imposera à tous et devra amorcer la reconquête au cours de ses trois années de mandat.
    En ne répétant pas les erreurs et dérives des dernières années.

  • Parti cherche vrai président !

    La bataille pour la présidence de l’UMP a-t-elle un réel intérêt ? Personnellement, je n’y vois aucun ! Du moins dans sa forme actuelle, celle qui s’apparente à une querelle de personnes.

    Les statuts sont clairs : ce n’est pas une personne que les militants devront élire mais une équipe composée d’un président, d’un vice-président et d’un secrétaire général. Par delà la personnalité d’un candidat, c’est donc une ligne politique, la ligne politique qui sera celle du parti pour les prochaines années, qui sera choisie.

    Certes, la personnalité du futur président sera déterminante, mais elle ne peut être le seul critère de choix. Nous avons eu la chance d’avoir deux présidents charismatiques, qui ont su faire toute leur place aux différentes sensibilités.

    Alain Juppé, d’abord, avec à ses côtes Jean-Claude Gaudin et Philippe Douste-Blazy a permis à l’ensemble des composantes de “s’amalgamer“ au sein du nouveau parti en veillant au fragile équilibre des diverses tendances (gaullistes, libéraux, centristes…).

    Nicolas Sarkozy, ensuite, avec (toujours) Jean-Claude Gaudin et Pierre Méhaignerie a su préserver cet équilibre et accorder une place aux (très nombreux) nouveaux adhérents en leur réservant un quota de places dans les comités départementaux et amener ainsi un sang neuf dans les instances dirigeantes. C’est encore sous sa présidence que de nombreux débats ont permis aux militants de base de s’exprimer sur divers sujets, de s’impliquer dans la vie du parti.

    Un parti qui est tombé dans une inexplicable léthargie sous la direction de Xavier Bertrand : des comités départementaux de plus en plus espacés, plus de débats, une information qui se faisait plus rare au moment où, au contraire, il aurait fallu expliquer l’action du gouvernement, mobiliser les troupes, manifester le soutien au réforme. Le résultat ne s’est pas fait attendre : alors que les adhésions avaient explosé sous la précédente direction, non seulement elles s’effondraient, mais le parti perdait plus de la moitié de ses militants.

    L’arrivée de Jean-François Copé redonna un peu de vie au mouvement mais le malaise était trop profond et les partisans d’une droitisation (ceux-là même qui avaient manifesté leur hostilité à une ouverture pourtant annoncée bien avant l’élection présidentielle) avait pris une importance médiatique que leur petit nombre ne leur aurait pas permis d’avoir dans des circonstances normales. Le malaise s’était installé, les libéraux et les centristes ne se sentant plus en phase avec cette ligne plus dure.

    François Fillon et Jean-François Copé ont-ils la carrure nécessaire pour amorcer un redressement ? Ce ne sont pas leurs personnalités ou leurs convictions qui sont en cause, mais ce qu’il faudrait aujourd’hui, c’est quelqu’un dont les ambitions personnelles ne soient pas un frein au renouveau espéré.
    Certes, Nicolas Sarkozy, au moment où il a été élu à la présidence du parti était déjà, de fait, candidat à l’élection présidentielle mais sa personnalité charismatique et son énergie en faisant le leader incontestable. Ce qui n’est pas le cas des deux prétendants actuels : il y a deux camps qui s’affrontent et cet affrontement laissera des traces. Et ne parlons pas de charisme, là encore cela ne remet pas en cause leurs personnalités respectives, mais lequel de deux a jamais réussi à faire vibre un auditoire à l’un des ses discours ?

    Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une équipe capable de rassembler une famille déchirée, de la remettre sur les rails en définissant une ligne politique claire, de rompre définitivement avec les tendances droitisantes de certains, de rassembler les militants derrière celui ou celle que les primaires auront désigné comme seul et unique candidat de l’UMP pour l’élection présidentielle mais aussi de mener les prochaines campagnes (municipales, cantonales, régionales…) sans être obnubilé par son seul destin personnel à l’horizon 2017. Une équipe mêlant expérience et jeunesse et qui ne soit pas que le reflet d’un seul courant.

    Voeu pieu, certainement, car le côté partisan, voire godillot, d’un grand nombre de militants brouille leur jugement et leur faire perdre de vue la seule chose qui devrait primer, l’intérêt du parti qui doit redevenir la grande famille de la droite et du centre, avec un positionnement clair vis-à-vis d’extrêmes avec lesquelles nous n’avons, contrairement à ce qu’avancent certains, strictement rien à partager.