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Politique - Page 8

  • Mélenchon - de Villiers : champion de la mauvaise foi !

    J’ai entendu Jean-Luc Mélenchon ce matin dans “les 4 vérités“ sur France 2.
    J’avoue que j’hésite encore sur la manière d’interprété ses propos : est-il vraiment aussi incompétent et éloigné des réalités que ses réponses le laissent supposer ou alors est-il possible que l’on puisse être d’aussi mauvaise foi ?
    L’entendre évoqué, la larme à l’œil, le stress que subiront les malheureux qui auront à supporter une période d’essai de 2 ans, me laisse pantois.
    Monsieur Mélenchon a-t-il la moindre idée de se que endurer quelqu’un qui est au chômage, qui sais qu’il n’a guère d’espoir, qui voit approcher le moment où il ne pourra plus assumer son loyer et qui se demande comment il va s’en sortir ? Cette personne sera heureuse de trouver un emploi, fusse pour une durée de 2 ans. ce stress sera toujours plus supportable que celui provoqué par un avenir bouché, sans la moindre lueur d’espoir.

    Il n’est pas le seul à me provoquer de l’urticaire : coup de sang d’hier soir en entendant Philippe de Villiers, Là, la mauvaise foi est évidente. Entendre ce personnage pérorer, se gargariser de “sa“victoire, alors que tous les arguments qu’il avance plaidaient en faveur du “oui“ c’est (pour parler le plus sincèrement possible) se foutre de la gueule du monde ! Car que réclame-t-il aujourd’hui ? Une commission moins forte et mieux contrôlée (prévu dans la constitution , mais qui ne peut être appliqué aujourd’hui, en partie grâce à lui), plus de démocratie dans les institutions européennes (le but même de la constitution), un meilleur contrôle des frontières de l’Union (la Constitution en donnait les moyens)… bref, les exemples sont nombreux. Preuve s’il en était besoin que ce n’est pas l’avenir de l’Europe qui intéressait ce Monsieur, mais bien son avenir personnel : le voilà remis en selle pour 2007 !

    Il existe même un point d’accord entre Mélenchon et de Villiers : selon eux, le Président de la République devrait demander la suspension du processus de ratification. La France, maîtresse de l’Europe ! Les quelques millions de Français opposés au traité ont une légitimité plus forte que les ressortissants des autres pays de l’Union. Et dire que ces gens ont des électeurs !

  • Les leçons du référendum.

    Ce que l’on attend en ce moment dans les médias, suite au référendum, me met hors de moi !
    Une fois pour toute : il y a eu vote, le résultat s’impose à chacun, c’est le jeu démocratique.

    Ce qui inadmissible, c’est l’interprétation que certains font des résultats. C’est la volonté de donner au scrutin une signification qu’il n’a pas !

    Nous sommes dans un système qui a ses règles. Qu’on le veuille ou non, comme le résultat, ces règles s’imposent à nous. Elles sont simples : chaque scrutin a un but précis. Vouloir en modifier l’enjeu relève de la pure mal honnêteté !
    Finissons-en tout de suite avec le référendum lui-même : les partisans du “non“ réclament que l’on tienne compte de leur refus. C’est légitime. Ils demandent que la France porte la “bonne parole“ du “non“ au Conseil. Problème ! Il n’y a pas synthèse possible du “non“. Le dire soulève un tollé quasi général : comment peut-on mélanger les refus de l’extrême droite, des souverainistes, de l’extrême gauche, des dissidents socialistes… et j’en passe !
    Mais comment pourrait-il en être autrement ? Entre ceux qui trouvaient ce texte trop libéral, ceux qui le trouvaient trop social, ceux pour qui il n’allait pas assez loin dans la défense des libertés, ceux qui refusaient certaines des libertés reconnues… Il y a autant d’interprétations que de groupes qui ont appelés à voter “non“. Alors de quel droit devrait-on privilégier l’une des thèses par rapport aux autres ?

    Plus généralement, la première leçon à en tirer est une méconnaissance des règles de bases de notre démocratie. Le peuple français vote, son choix est souverain ! Mais comme le pouvoir n’appartient pas à la rue (je pense ici à tous ceux qui éspèrent influer sur l'avenir du pays en mettant dans la rue une minorité fortement médiatisée), il n'appartient pas aux Français de changer les règles du jeu en cours de partie !
    Quand on élit les députés, donc indirectement un gouvernement, c’est pour une durée déterminée par la Constitution, c’est sur un programme prévu pour être déroulé sur cette durée.
    Ce que l’on accorde volontiers à une équipe municipale est refusé à l’équipe gouvernementale.
    Que ceux qui trouvent cette durée trop longue mettent à profit les prochaines élections législatives pour proposer cette réforme dans leur programme et se faire élire à l'Assemblée !

    La faute en incombe en grande partie à ceux qui ont souhaité faire des élections régionales un test national. Ce que ces élections n’étaient pas, ne pouvaient pas être, ne devaient pas être !
    Ce faisant, ces mêmes dirigeants ont ouvert la boîte de Pandore. Le résultat ne s’est pas fait attendre : le retour de bâton a eu lieu le 29 juin.
    Comment voulez-vous expliquer à des électeurs qui, faute de véritable instruction civique (encore un vaste problème) et mal informés, ont été convaincus que leur voix devait être prise en compte lors du précédent scrutin, qu’elle ne le serait pas cette fois-ci ?
    Au contraire, frustré de ne pas avoir été entendu une première fois, ils ont souhaité amplifier le mouvement ! Mais cette protestation n’avait pas plus de légitimité que la première fois !

    L’un des plus grand virtuose de la langue de bois démagogique n’avait pas hésité à demander la démission du Président de la République, là encore un précédent célèbre ne doit pas fausser notre perception des vrais enjeux !
    Et enfin, parce qu’une majorité de nos concitoyens a fait un choix, cela lui donne-t-il forcément raison ? L'histoire nous a démontré à plusieurs reprises le contraire.

    Je ne voudrais pas être à la place des chantres du “non“ dans les mois qui viennent. Je ne parle pas de ceux qui ont sincèrement défendu leurs positions anti-européennes, je pense à ceux qui ont fait un choix purement démagogique en vue de se placer pour les prochaines échéances, pour relancer un parti moribond ou simplement retrouver un peu de vigueur médiatique. Leurs mensonges vont être révélés plus vite que prévu : on pourra compter sur nous pour les rappeler aux électeurs à la mémoire un peu courte lors des prochaines échéances !

  • Nos hommes politiques ne savent pas communiquer (5)

    Recadrer la vie politique

    La vie politique est totalement faussée.
    Nous sommes, depuis quelques années déjà, dans la civilisation du zapping : j’aime, j’aime plus, j’aime bien mais je vais quand même voir ailleurs si ça n’est pas mieux…
    Le “tout, tout de suite“ a remplacé le “mieux vaut tenir que courir“, attitude de ceux qui ont connu les privations et les difficultés de l’après-guerre et, qui par là même, savait apprécier à sa juste mesure le plus petit progrès.
    Ces principes, bien connus dans l’univers de la publicité et du marketing, ont été totalement ignorés par le monde politique. Les hommes politiques ont continué à proposer leurs programmes, leur vision de la société à des Français qui n’avaient plus la même grille de décodage.
    Mais la responsabilité est partagée : dans une société en perpétuel mouvement, les Français ont beaucoup de mal à admettre à comprendre qu’une décision politique ne soit pas suivie d’effet immédiat. Est-ce le résultat des faiblesses de notre système éducatif ? Le fonctionnement de nos institutions est-ils suffisamment connu ? N’est-il pas urgent de revoir sérieusement l’enseignement en matière d’instruction civique ?
    Les Français n’ont plus réellement la notion exacte de ce qu’est une échéance électorale. L’attitude de l’opposition (quelle qu’elle soit, car tant la gauche que la droite ont pratiqué ce petit jeu) a contribué à semer le trouble dans l’esprit de nos concitoyens.
    Je reprendrais le cas des élections régionales de 2004.
    Il s’agissait de remplacer les exécutifs régionaux, rien de plus. La gauche a voulu en faire une vaste campagne anti-gouvernementale, ce que cette élection ne devait pas, ne pouvait pas, être. Il est donc tout à fait normal que les Français, à l’issue du scrutin, manifestent leur mécontentement quand, fort logiquement, ils constatent que leur vote ne produit aucun effet sur la politique du gouvernement.
    Fort logiquement, car ce n’était pas l’enjeu réel.
    Et cela, les Français ont du mal à l’admettre. Pourtant, qui pourrait imaginer en prenant l’avion pour une destination donnée, de demander en plein vol à changer d’équipage et de destination ?
    Une élection relève d’un choix identique : les Français choisissent un programme ainsi que des femmes et des hommes chargés de le mettre en œuvre dans une durée donnée.
    Le premier axe de communication à mettre en œuvre est de fixer l’action (présidentielle, législative, régionale, départementale, communale…) dans la durée. Et d’en rappeler les limites ! Je garde en mémoire des élections cantonales au cours desquelles le thème de l’insécurité et de l’immigration a été largement évoqués alors que le Conseil Général n’a aucune compétence dans ces domaines. Mensonges, certes, mais qui ont faussé les débats et occultés les vrais problèmes.

    Nous sommes dans une société de l’information et de la communication tout azimut. Le monde politique est resté trop en retrait, et ce n’est pas la prolifération des conseillers en communication qui ont aidé nos Politiques à modifier leur image ou qui nous ont asséné telle ou telle formule choc, qui a changé quoi que ce soit au problème.
    On a communiqué sur la forme (ce qui est nécessaire), on a oublié le fond, estimant sans doute (mais à tort) que les Français avaient les bases indispensables.
    Et cela est la version optimiste, je ne parle même pas de certains responsables politiques pour lesquels les Français n’ont pas besoin de comprendre les enjeux d’une élection et pour lesquels seul compte le résultat. La démagogie, elle, ne nécessite pas d’énormes efforts de communication !

    On peut considérer le problèmes sous tous les angles imaginables, il n’y a pas beaucoup de solutions pour remettre la vie politique française sur ses rails : éduquer, informer… communiquer. Mais efficacement !