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Politique - Page 5

  • Un projet pour la France

    J’en ai assez de cette éternelle division de la société entre gauche et droite… ça n’a plus vraiment de sens aujourd’hui. Du moins dans cette logique héritée du 19ème siècle.
    Il n’y a plus guère que Besancenot et Laguillier pour croire en une classe ouvrière pure et dure. S’il fallait vraiment établir un recensement par catégories sociales (telles que les conçoivent encore certains) je ne suis pas convaincu que les plus modestes soient de “gauche“ !

    Posons le problème différemment. Depuis quelques semaines il y a eu un certain nombre d’élections partielles : si le rejet d’une soi-disant politique de “droite“ était aussi fort, l’UMP aurait-elle remportée la quasi-totalité de ces scrutins ? Et le parti socialiste y aurait-il laissé le tiers de ces électeurs ?
    Que la situation soit difficile, nul ne le conteste, mais il faut arrêter d’en rajouter inutilement. La morosité ambiante est soigneusement entretenue : les enjeux sont clairs. Le regard rivé sur les échéances de 2007, et faute de projet politique cohérent, il est tellement plus facile pour ceux qui aspirent à jouer un rôle lors de ces élections d’alimenter le mécontentement.
    Pourtant les choses bougent : jamais il n’y a eu autant d’adhésions spontanées hors période électorale. Lassés d’être passifs, les Français ont envie de participer à la vie politique, de s’impliquer activement. Il faut saisir cette opportunité, intégrer rapidement les nouveaux arrivants, leur donner accès aux postes clé. L’objectif est ambitieux, il est voulu et soutenu au plus haut niveau !
    Alors donnons leur ce qu’ils attendent : un projet cohérent, solide, qui ne visent pas à attirer telle ou tell catégorie de Français, mais à rassembler ceux qui se reconnaissent ce projet.
    Laissons le clientélisme à ceux qui n’ont rien de concret à proposer. Notre combat est ailleurs !

  • Réponse à un commentaire

    Je maintiens ce que j’ai dit à propos des syndicats.
    La défense de l’intérêt général ne me paraît pas être l’une de leurs priorités.
    Je suis partisan de syndicats forts, tels qu’ils existent dans les pays nordiques entre autres, dans ce cas un vrai dialogue peut s’établir, mais reconnaissons que les syndicats français sont loin de ce modèle et surtout, ils ne représentent pas grand monde hors du secteur public !
    Alors opposer syndicats et privilégiés me semble pour le moins exagérés : personnellement j’aurais plutôt tendance à considérer les leaders syndicaux comme des privilégiés !
    Et encore une fois, je me remets pas en cause le droit de grève, mais j'estime qu'une grève doit être ciblée. Il est anormal qu'une petite partie de la population prenne en otage la grande majorité.
    Alors, le droit de grève oui, mais pas au détriment du droit au travail !

    Quant aux services publics, je ne peux que répéter ce que j’ai dit dans mon texte précédent, il me semble plus sensé de réfléchir au moyen  de favoriser le développement de structures privées auxquelles serait donnée une délégation de service public.
    Avec une fonction publique composée de 900 corps différents, imperméables entre eux, il n’est pas possible d’envisager (dans l’état actuel des choses) des regroupements.
    Mais est-il totalement absurde d’envisager la possibilité de former un chômeur et de lui confier la responsabilité d’un certain nombre de tâches effectuées dans les bureaux de poste ? Il suffirait de mettre à sa disposition un bureau à la mairie, ce qui permettrait également d’y assurer une permanence. Des entreprises de ventes par correspondance pourraient y trouver leur compte n faisant de ces “points service public“ un lieu de dépôt de leur colis par exemple… Il y a certainement une voie à explorer de ce côté-là.

  • Les incohérences de Fabius

    Laurent Fabius a encore manqué une occasion de se taire.
    Si l’idée d’augmenter fortement le SMIC peut paraître généreuse, le raisonnement ne tient pas la route. D’abord, une telle augmentation entraînerait inévitablement une hausse pyramidale de l’ensemble des rémunérations.


    Tant mieux, diront certains, ainsi le pouvoir d’achat des Français augmentera et ainsi la consommation pourra être relancée. Du moins c’est ce qui pourrait ressortir d’une analyse primaire, car si l’on considère la stricte réalité économique, une augmentation des salaires, donc des charges qui s’y rattachent, devrait forcément être financée par les entreprises. Et comment celles-ci pourraient-elles assumer ces charges sans augmenter leurs coûts de production, donc leurs prix ?
    La seule solution pour que cette augmentation puisse réellement servir à relancer la consommation serait donc une baisse des charges équivalente, afin de ne pas pénaliser les entreprises. Et qui dit baisse des charges, dit manque à gagner pour l’état. Ce manque serait-il compensé par la relance ? Là encore, on peut en douter : la morosité ambiante n’incite guère les Français à dépenser.

    Une fois de plus, Laurent Fabius manifeste une totale incompétence dans le domaine économique. Etonnant pour un ancien ministre de l’économie !
    Enfin, étonnant… Pas tant que cela : souvenons-nous de la fameuse “cagnotte“, une croissance supérieure aux prévisions avait généré des recettes plus importantes que prévues (en fait d’excédent, il s’agissait d’un déficit moins important qu’escompté). A cette époque déjà, Laurent Fabius avait détonné en demandant publiquement à quoi allait bien pouvoir servir ce soi-disant excédent ! Tous les experts économiques avaient été stupéfaits par cette interrogation : il semblait tellement évident à tout le monde que ces rentrées inattendues devaient servir à alléger la dette. A tout le monde ? Non, pas à Laurent Fabius.

    Pour la petite histoire, voici ce qu’en disait à l’époque Alain Lipietz, membre de cette gauche plurielle à laquelle appartenait également Fabius :
    Fabius gère extrêmement mal la politique budgétaire. Alors qu’il aurait dû réduire plus rapidement le déficit quand la croissance était à 4 %, il a préféré redistribuer la “ cagnotte ” (qui n’était rien d’autre qu’une réduction du déficit anticipé !) sous forme de baisses d’impôts. C’était une erreur : il faut toujours se désendetter quand on le peut. De plus, les baisses d’impôt ont elles-mêmes été très mal gérées. Elles ont été concentrées sur les cadres supérieurs alors que les salariés pauvres avaient besoin d’augmenter leur pouvoir d’achat. L’ambition de la majorité plurielle est de réussir l’alliance entre les classes moyennes et les classes populaires. Cette stratégie, Fabius va la faire échouer en privilégiant surtout les intérêts des classes moyennes supérieures.

    Sans commentaire !