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Politique - Page 2

  • 2006, année de transition ?

    2006, année de transition…
    Une année sans enjeu…
    Tels sont les premiers commentaires de ces fins observateurs de la vie politique que sont les journalistes spécialisés ! Y aura-t-il quelqu’un, à la fin de l’année, pour leur rappeler ces propos ? Je ne crois pas m’avancer beaucoup en affirmant qu’au contraire, cette année s’annonce riche en rebondissements de toutes sortes : chacun des prétendants à la magistrature suprême va vouloir marquer son territoire !

    Dans cette lutte qui s’annonce, à défaut de véritables arguments politiques, certains ne se priveront pas de revenir sur les récents évènements. A ce sujet, que n’a-t-on entendu…
    La palme de l’imbécillité sera difficile à attribuer !
    Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ce petit bijou :
    "Nicolas Sarkozy est perdu complètement dans ses convictions. Le seul moyen de l'en sortir est de ne pas voter pour lui dans deux ans… Il n'y a aucune justification à la violence, mais il ne faut jamais la considérer comme un acte non politique".
    Quel est le brillant analyste qui a pondu un tel condensé d’ineptie ?
    Un éminent leader politique ?
    Un observateur avisé de la chose politique ?
    Non : Mathieu Kassovitz ! N’étant pas fan de cinéma, j’avoue humblement ne pas connaître cette personne. Je me suis donc renseigné : si je reconnais à chacun le droit d’exprimer son opinion, je n’ai trouvé aucune raison particulière de voir celle-ci affichée à la une des médias. D’autant plus que cette personne n’a apparemment rien compris au processus électoral : ce qui prime dans une élection c’est un programme, une conviction forte, une volonté. Se limiter à la personne qui incarne ses valeurs est bien la preuve qu’il n’y a aucun projet cohérent à lui opposer.
    Et cette superbe envolée : “Il n'y a aucune justification à la violence, mais il ne faut jamais la considérer comme un acte non politique“ ! En d’autre terme, le petit imbécile qui met le feu à la voiture de son voisin se livre à un acte politique ! Quand une bande de voyou agresse une personne handicapée, c’est un acte politique ! Et c’est à ça que les journaux ouvrent leurs colonnes…
    Je sais que je vais encore m’attirer des réflexions pour mon peu d’indulgence pour la presse, mais je n’ai jamais été un adepte de la langue de bois ou de la pensée unique.

  • Polémique

    La polémique sur les aspects positifs de la colonisation a pris une ampleur qui me laisse songeur. Je ne parle pas du fond du problème, mais de médiatisation et de son exploitation.

    Voilà une loi votée au parlement il y a presque un an et donc a priori connue de tous.
    Pendant des mois, silence complet. Et soudain, on ne sait pour quelle raison, certains semblent la redécouvrir !
    Le sommet de la bêtise a été atteint la semaine dernière lors des questions au gouvernement, lorsqu’un sénateur s’est lancé dans une violente diatribe contre ceux qui ont voté cette loi et soulignant que son groupe a été l’un des premiers à s’opposer à cette infamie… Oubliant juste, au passage, de rappeler que son groupe avait voté cette loi ! Ce que le ministre qui lui répondait s’est fait un plaisir de lui remémorer.
    Comment peut-on ainsi, en fonction des soubresauts de l’opinion, tourner sa veste sans prendre le risque de perdre sa crédibilité ?

    Faut-il à ce point manquer d’idées ou n’avoir rien d’autre à dire pour déclencher une telle polémique. Encore une fois, je ne prends ici aucune position sur le fond, mais sur un principe qui consiste à voter une loi, donc à l’approuver, pour mieux la dénoncer plusieurs mois après.
    Soit on a des convictions et on les assume, soit on n’en a pas et à ce moment-là on n’a rien à faire en politique. Bien sûr, tout le monde peut se tromper, mais alors ne serait-il pas plus honnête de le reconnaître franchement plutôt que de se cacher derrière une pseudo indignation ?

  • Mise au point

    Je voudrais brièvement répondre à un récent commentaire.
    Son auteur me faisait remarquer que mon analyse des évènements en banlieue était contredite par un rapport des RG.
    Je ne partage pas cet avis : ne confondons pas le rapport et l’analyse qui en a été faite par les médias. Pour illustrer ce que ces analyses peuvent avoir d’approximatif parfois, voici la transcription d’un extrait de l’interview de Nicolas Sarkozy sur France 3, le 7 décembre :

    AUDREY PULVAR
    Alors à propos de ce rapport confidentiel des Renseignements Généraux, on voit tout de suite avec Emmanuelle LAGARDE, donc, et Michel ANGLADE, les grandes lignes de ce rapport, et on en reparle tout de suite après.

    EMMANUELLE LAGARDE
    Jamais les violences urbaines n’avaient duré aussi longtemps. Jamais elles n’avaient touché autant de communes simultanément, près de 300. Mais le rapport des Renseignements Généraux est formel : “ Aucune manipulation n’a été décelée ”, rien n’accrédite “ la thèse d’un soulèvement organisé ”.

    FRANCK STEPHAN, RENSEIGNEMENTS GENERAUX, DELEGUE SYNDICAL SNOP
    A aucun moment, il n’a été question, ou il n’a été constaté, par toutes les sources concordantes du travail des Renseignements Généraux sur le terrain, que des mouvances ou des gens qui se revendiqueraient de connotations religieuses – ou islamiques, pour le dire –, étaient derrière ces problèmes-là.

    EMMANUELLE LAGARDE
    Ni intégristes religieux, ni caïds des quartiers. Pourtant, début novembre…


    Relisez bien la conclusion de la journaliste : “Ni intégristes religieux, ni caïds des quartiers.“
    A aucun moment, il n’a été question de “caïds des quartiers.““. Le syndicaliste interrogé n’a, quant à lui, évoqué que les manipulations religieuses ! Il ne s’agit là que d’une extrapolation pour le moins douteuse que rien ne vient étayer dans le reportage.

    De même, le lendemain, certains journaux se plaisaient à souligner que contrairement à se qu’avait déclaré le Ministre de l’intérieur, la majorité des personnes arrêtées n’avait fait l’objet d’aucune condamnation.
    Là encore, je n’hésiterais pas à parler de manipulation : les propos du Ministre étaient très clairs, il avait parlé de personnes connues des services de police, ce qui n’implique pas qu’elles aient déjà été condamnées (la plupart étant mineurs leurs de leurs précédentes interpellations n’avaient fait l’objet d’aucune poursuite).