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Politique - Page 7

  • Mobilité des chômeurs

    Thierry Breton propose d’inciter les chômeurs à se déplacer pour trouver un travail. L’idée est bonne en soi, mais comme souvent elle est quelque peu déconnectée de la réalité.

    Que propose-t-il ? Un crédit d’impôt de 1 500 euros ou sa contrepartie pour les non imposables qui accepteraient de prendre un emploi à plus de 150 Km de leur lieu de résidence.
    Soyons réalistes : entre le coût du déménagement et les cautions, cette somme peut être rapidement dépassée.
    Et même, si elle suffisait à couvrir les frais, le problème n’est pas que financier : dans de nombreuses régions, il est difficile de trouver un logement. Des fiches de paye des derniers mois sont souvent exigées : comment en fournir après une longue période de chômage ? Quelle garantie le futur propriétaire a-t-il que son locataire potentiel conserve son nouvel emploi ?

    Evidemment, cette mesure a au moins le mérite d’exister, mais elle mériterait d’être complété par un dispositif visant à faciliter l’accès au logement.

    J’ai été confronté au problème, il y a quelques années. J’avais trouvé un emploi à 60 Km de mon lieu de résidence : pendant 6 mois, j’effectuais quotidiennement la navette avant d’avoir pu, enfin, trouver un appartement !
    60 Km, quand il n’y a que l’autoroute, qui plus est gratuite, cela reste faisable. Mais plus de 150 ?

  • Pour en revenir à la vraie démocratie.

    Je viens d’entendre Marie-Georges Buffet intervenir à l’Assemblée lors du débat sur l’Europe.
    Mais quand entendra-t-on enfin quelqu’un intervenir pour remettre les choses à leur place ?

    Cela me met littéralement hors de moi quand j’entends de tels propos !

    C’est le déni pur et simple de la démocratie, la vraie, ainsi qu'elle est définie par notre constitution.

    Il est urgent de remettre nos institutions sur les rails et d’en rappeler le fonctionnement à nos concitoyens.
    La démocratie n’est pas l’anarchie, même si l’on est en désaccord avec le gouvernement, celui-ce est légitime pendant toute la durée de son mandat. Dénier cette légitimité, c’est ouvrir la boîte de Pandore ainsi que je l’ai déjà dit.

    Les torts sont partagés : par le Parti Socialiste d’une part, qui a voulu faire des élections régionales un test national, par les gouvernements qui ont reculé face à des manifestations surmédiatisées et surévaluées.

    Dans le premier cas, nombre de nos concitoyens s’en mordent les doigts. Non seulement cette élection n’a pas eu (fort logiquement) les effets escomptés sur le gouvernement, mais en plus l’augmentation des impôts locaux de 30 à 50% est une réalité avec laquelle ils vont être obligé de vivre pendant quelques années. Mettre cette augmentation sur le dos de la décentralisation ne permettra pas longtemps aux exécutifs régionaux de se défausser de leurs responsabilités : comment pourraient-ils justifier de telles augmentations quand en Alsace elle n’est que de 2,5% ? Pourtant cette région a les mêmes contraintes que les autres.
    Dans le second cas, les reculs successifs sont inadmissibles. Ces gouvernements avaient un mandat : ils ne l’ont pas remplis ! Ce n’est pas en cédant aux pressions de la rue que l’on résoudra les problèmes. Les Français ne sont pas idiots, quand on prend le temps de leur expliquer clairement les choses, ils peuvent les comprendre sinon les accepter avec enthousiasme. Mais en pratiquant la valse-hésitation, non seulement un gouvernement se décrédibilise, mais en plus il provoque le trouble dans sa propre majorité qui ne le comprend plus et a de plus en plus de mal à lui apporter son soutien.
    Le fossé a été creusé, durablement.

    Heureusement, il reste une lueur d’espoir : de plus en plus de français se rendent compte que ce n’est pas en descendant dans la rue à l’appel plus ou moins fantaisiste d’organisations aussi peu représentatives que responsables, qu’ils feront bouger les choses. Les adhésions (en dehors d’une période électorale) n’ont jamais été aussi nombreuses dans les partis politiques ou du moins dans celui que je connais plus particulièrement. Ils savent qu’en s’engageant ainsi, ils auront un véritable rôle à jouer, ils ne seront plus simplement appelés à élire leurs représentants, mais ils seront en première ligne pour choisir ceux qui se présenteront aux élections. Ils pourront refuser leur investiture à ceux qui ne songeraient à se présenter que pour enrichir leur carte de visite et ils pourront leur demander des comptes en cours de mandat. C’est ainsi que doit fonctionner notre démocratie. La vraie, pas celle des Buffet-Laguillier-Besancenot qui n’ont toujours pas compris que la société avait évolué. Pas celle des démago-populistes De Villiers-Le Pen pour lesquels caricature et mauvaise foi tiennent lieu de programme. Et par charité je n’évoquerais même pas le gentleman farmer béarnais : lorgner sur un siège, même présidentiel, quand on a le cul entre deux chaises ne doit pas être une position confortable. Attention à la chute ! (Non, je n’ai pas dis : vivement la chute).

  • Ce qu'il fallait démontrer !

    Je n’aurais pu trouver de meilleur exemple à mon propos. Un commentaire publié à la suite de l’un de mes textes sur l’incompréhension entre les hommes politiques et leur base illustre parfaitement cela. Voici ce commentaire :
    “Il n'y a pas d'incompréhension entre le peuple français et des voleurs. Quand les politiques arrêteront de voler la France et le peuple français peut être que la compréhension sera meilleure !“
    Quelle meilleure preuve aurait-on pu apporter ?
    Et cette idée est largement répandue. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois qu’il y a une affaire impliquant un homme politique, elle est surmédiatisée. Parce qu’il n’est fait aucune différence entre les affaires ayant trait au financement des partis politiques et les rares cas d’enrichissement personnel et de corruption. Enfin, les médias, si prompts à étaler les noms des hommes et à y consacrer leurs titres, sont généralement bien silencieux quand leur innocence a enfin été prouvée.
    Pour une femme ou un homme politique, la double peine existe encore. L’accusation vaut jugement. Le Français ne doute pas: il n’y a pas de fumée sans feu. S’il savait, le pauvre !
    Aujourd’hui n’importe qui peut être happé par la machine judiciaire, et quand elle vous tient, elle ne vous lâche plus. Elle vous broie, vous casse, vous détruit.
    Et pour une personne publique, c’est pire : la presse se charge du procès avant même que l’instruction ne soit finie.
    L’avalanche d’affaires concernant des personnalités et pour lesquelles on s’aperçoit que le dossier était vide, la volonté affichée de certains juges de “se payer un politique“… tout cela devrait enfin faire réfléchir.

    Comment s’étonner après cela, qu’il soit difficile de trouver des candidats aux élections ? Les médias déplorent le manque de renouvellement de la classe politique : qui a encore envie de s’engager, de sacrifier sa vie de famille et son travail, de compromettre son avenir face aux risques encourus ?
    Car un mandat électoral n’est jamais qu’un CDD, personne n’est assuré de le voir renouvelé. J’ai été sollicité pour me présenter lors des prochaines échéances, je vais certainement accepté… mais après ? Un vrai statut de l’élu permettrait sans doute d’apporter un début de réponse