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Disons-le franchement... - Page 14

  • Hollande la poisse

    Certains s’amusaient à comparer Nicolas Sarkozy à Louis de Funès…

    Mais à quel acteur François Hollande pourrait-il nous faire penser ?

    Récapitulons un peu :
    le jour de son investiture, il fait sa descente triomphale des Champs-Elysées sous une pluie battante, à croire que la pluie n’a attendu que son passage pour se déchaîner ! C’est donc complètement trempé qu’il rallume la flamme sous l’Arc de Triomphe.
    L’après-midi, il se rend à l’Hôtel de Ville : à son arrivée, un orage de grêle l’accueille. Trempé et obligé de se changer une nouvelle fois, il prend du retard dans son programme, un retard qui l’oblige à décoller plus tard que prévu et, du coup, son avion est contraint de traverser une zone orageuse et est frappé par la foudre !
    Arrivé en retard à Berlin, un peu désorienté et sans expérience de ce genre de cérémonie, il se mélange un peu les pinceaux en passant les troupes en revue. La chancelière Merkel le recadre avec tact, les journalistes s’en amusent.

    Vendredi, à Camp David, au milieu des autres chefs d’état et de gouvernement, tous en tenue décontracté, il se fait une nouvelle fois remarquer en venant en costume (toujours aussi mal coupé et qui le boudine) et cravate s’attirant une réflexion ironique d’Obama.

    Alors, à qui cela peut-il nous faire penser ?

    Pierre Richard, sors de ce corps !

  • Le gouvernement Ayrault

    LES MINISTRES 

    Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères
    20 août 1946 à Paris - Divorcé, 2 enfants
    Conseiller d’Etat
    Premier ministre (1984-1986)
    Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (2000-2002)
    Ministre de l’Industrie et de la Recherche (1983-1984)
    Ministre délégué au Budget (1981-1983)
    Député de la 4e circonscription de la Seine-Maritime (1978-1981, 1986-2000, 2002-2012)
    Député européen (1989-1992)
    Président de l’Assemblée nationale (1988-1992,1997-2000)
    Premier secrétaire du Parti socialiste (1992-1993)
    Maire du Grand-Quevilly (1995-2000)
    Diplômé de l’ENA, promotion François Rabelais

    Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale
    7 juillet 1960 à Suresnes - Marié, 4 enfants
    Professeur agregé de philosophie, docteur en philosophie
    Député de la 3e circonscription de la Somme (1997-2002)
    Député européen de la circonscription Nord-Ouest (2004-2009)
    Député européen de la circonscription Sud-Est (2009-2012)

    Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la justice
    2 février 1952 à Cayenne - Divorcée, 4 enfants
    Professeur de sciences économiques
    Députée de la 1re circonscription de la Guyane (1993-2012)
    Députée européenne (1994-1999)
    Conseillère régionale de la Guyane (2010…)

    Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, des finances et du commerce extérieur
    16 septembre 1957 à Paris
    Ministre chargé des Affaires européennes (1997-2002)
    Député européen élu en France (1994-1997)
    Député européen de la circonscription Est (2004-2007)
    Député de la 4e circonscription du Doubs (1997-2012)
    Conseiller régional de Franche-Comté (1998-2004)
    Conseiller général du Doubs (Sochaux-Grand Charmont) (1994-2001)
    Président de la communauté d’agglomération du pays de Montbéliard (2008…)
    Diplômé de l’ENA, promotion Louise Michel

    Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé
    7 mars 1959 à Paris- Mariée, 3 enfants
    Agrégée de sciences économiques et sociales - Conseillère d’État
    Députée de la 3e circonscription d’Indre-et-Loire (1997-2002, 2007-2012)
    Conseillère générale d’Indre-et-Loire (Montbazon) (1998)
    Présidente du conseil général de l’Indre-et-Loire (2011…)

    Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement
    1er avril 1975 à Villeneuve-Saint-Georges - 4 enfants
    Urbaniste
    Conseillère régionale d’Île-de-France (2010…)
    Secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts

    Manuel Valls, ministre de l’Intérieur
    13 août 1962 à Barcelone - Divorcé. Remarié. 4 enfants de son premier mariage
    Naturalisé en 1982
    Conseiller en communication
    Député de la 1re circonscription de l’Essonne (2002-2012)
    Conseiller régional d’Ile de France (1986-2002)
    Maire d’Évry (2001…)

    Nicole Bricq, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
    10 juin 1947 à La Rochefoucauld
    Cadre de direction
    Sénatrice de Seine-et-Marne, rapporteur général du Budget (2004-2012)
    Députée de la 6e circonscription de Seine-et-Marne (1997-2002)
    Conseillère régionale d’Île-de-France (1983-1989)

    Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif
    30 octobre 1962 à Clamecy - Divorcé, 2 enfants
    Avocat
    Député de la sixième circonscription de Saône-et-Loire (1997-2012)
    Président du conseil général de Saône-et-Loire (Montret) (2008…)

    Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi et du dialogue social
    9 avril 1952 à Boulogne-Billancourt - Marié
    ENA, promotion Voltaire - Conseiller de tribunal administratif
    Ministre délégué auprès du ministre de la Justice (1991-1992)
    Ministre de l’Économie et des Finances (1992-1993)
    Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’État (2000 -2002)
    Député de l’Indre (1981-1986, 2007-2012)
    Député des Hauts-de-Seine (1986-1991)
    Conseiller régional d’Île-de-France (1992-1994)
    Président du Conseil régional du Centre (1998-2000, 2004-2007)
    Conseiller général de l’Indre (1998 -2004)
    Maire d’Argenton-sur-Creuse (1995-2001, 2002-2004, 2007)

    Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense
    30 juin 1947 à Lorient - Marié
    Agrégé d’histoire contemporaine, maitre assistant à l’université de Rennes 2
    Secrétaire d’État à la mer (1991-1992)
    Député de la 5e circonscription du Morbihan (1978-1991, 1997-2007)
    Conseiller régional de Bretagne (1998-2004)
    Président du Conseil régional de Bretagne (2004-2012)
    Maire de Lorient (1977-1998)

    Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication
    17 juin 1973 à Villerupt
    Agrégée de lettres classiques, professeur de lettres, romancière
    Députée de la 8e circonscription de la Moselle (2007-2012)

    Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
    10 octobre 1954 à Amiens -
    Maîtrises d’anglais et d’économie, professeur d’anglais, cadre marketing à France Télécom (2001-2004)
    Directrice de cabinet du maire de Grenoble
    Députée de la 1e circonscription de l’Isère (2007-2012)

    Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement
    4 octobre 1977 à Beni Chiker (Maroc) - Mariée, 2 enfants
    Diplômée de Sciences Po Paris, juriste
    Conseillère régionale Rhône-Alpes (2004-2008)
    Adjointe au maire de Lyon (2008)
    Conseillère générale du Rhône (2008)

    Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture
    3 février 1960 au Mans - Marié, 1 enfant
    BTS agricole, maîtrise et DEA d’économie, diplôme professionnel spécialisé du Conservatoire national des arts et métiers, professeur d’économie
    Conseiller technique auprès du ministre de l’Agriculture (1997)
    Directeur du cabinet de François Hollande (1997-2008)
    Conseiller municipal de Longnes (1983-1995)
    Conseiller municipal du Mans (2001)
    Député européen (2004-2012)

    Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique
    25 avril 1947 à Loudéac - Mariée, trois enfants
    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie, aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l’artisanat et à la consommation (1997-2000)
    Garde des Sceaux, ministre de la Justice (2000-2002)
    Députée de la 4e circonscription du Finistère (1997, 2002-2012)
    Conseillère régionale de Bretagne (1986)
    Maire de Morlaix (1995-1997)
    Présidente de Morlaix Communauté (1995-2003)

    Victorin Lurel, ministre des Outremer
    20 août 1951 à Vieux-Habitants
    Fonctionnaire territorial
    Député de la 4e circonscription de la Guadeloupe (2002-2012)
    Conseiller régional de la Guadeloupe (1992, 1998-2002)
    Président du Conseil régional de la Guadeloupe (2004-2012)
    Conseiller général de la Guadeloupe (1994-2002)
    Maire de Vieux-Habitants (2001-2005)

    Valérie Fourneyron, ministre des Sports
    4 octobre 1959 au Petit-Quevilly
    Médecin du sport
    Députée de la première circonscription de la Seine-Maritime (2007-2012)
    Conseillère régionale de Haute-Normandie (1998-2007)
    Conseillère générale de la Seine-Maritime (Rouen 5) (2004-2008)
    Maire de Rouen (2008)



    LES MINISTRES DELEGUES

    Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget
    19 juin 1952 à Talence
    Chirurgien plastique
    Député du Lot-et-Garonne (1997-2002, 2007-2012)
    Président de la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire.
    Conseiller général du Lot-et-Garonne (1998-2001)
    Maire de Villeneuve-sur-Lot (2001)

    George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative
    19 octobre 1948 à Pointe-à-Pitre
    Avocate
    Députée de la 21e circonscription de Paris (2007-2012)
    Conseillère régionale d’Île-de-France (1992-1998 )

    Alain Vidalies, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement
    17 mars 1951 à Grenade-sur-l’Adour
    Avocat
    Député de la 1re circonscription des Landes (1988-1993,1997-2012)
    Conseiller général des Landes (1985-1992, 2001)

    Delphine Batho, ministre déléguée auprès de la Garde des Sceaux
    23 mars 1973 à Paris
    Cadre territorial
    Députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres (2007-2012)

    François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville
    31 octobre 1959 à Brunoy - Marié, 1 enfant
    Instituteur
    Député de la 6e circonscription de l’Essonne (1997-2012)
    Conseiller régional d’Île-de-France (1992-1998)
    Maire de Palaiseau (2001…)

    Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des Affaires européennes
    2 juin 1963 à Senlis
    Institut d’études politiques de Bordeaux - Juriste, conseiller technique dans différents cabinets ministériels
    Député de la Ve circonscription de la Manche (1997-2002, 2007-2012)
    Conseiller régional de Basse-Normandie (2004-2007)
    Conseiller général de la Manche (1994-1998)
    Maire d’Octeville (1995-2000)
    Maire de Cherbourg-Octeville (2001…)

    Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des personnes âgées et de la dépendance
    8 janvier 1947 à Clermont-Ferrand
    Cancérologue
    Députée de la 2e circonscription de Gironde (2007-2012)
    Conseillère générale de Gironde (Bordeaux 2) (2004…)

    Sylvia Pinel, ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme
    28 septembre 1977 à L’Union
    DESS de droit - Chef de cabinet du président du Conseil général de Tarn-et-Garonne
    Députée de la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne (2007-2012)
    Conseillère régionale de Midi-Pyrénées (2010…)

    Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire
    26 juin 1967 à Saint-Renan
    Licence d’histoire - Assistant parlementaire, conseiller technique
    Député européen (circonscription Est) (2004-2009)

    Dominique Bertinotti, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille
    10 janvier 1954 à Paris
    Professeur agrégée d’histoire - Maître de conférences d’histoire contemporaine
    Secrétaire générale de l’Institut François Mitterrand (1996-2001)
    Maire du 4e arrondissement de Paris (2001…)

    Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées
    21 janvier 1952 à Béziers
    DESS de droit , DESS en gestion des ressources humaines - Cadre dans l’industrie aéronautique
    Député européenne (1996-2009)
    Conseillère régionale PACA (2010…)
    Conseillère générale des Bouches-du-Rhône (1998…)

    Pascal Canfin, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement
    22 août 1974 à Arras
    Institut d’études politiques de Bordeaux , Université de Newcastle - Journaliste
    Député européen (circonscription Île-de-France) (2009-2012)

    Yamina Benguigui, ministre déléguée des Français de l’étranger et de la Francophonie
    9 avril 1957 à Lille
    Cinéaste

    Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l’Ecologie et du développement durable, chargé des Transports et de l’économie maritime
    9 décembre 1968 à Boulogne-sur-Mer
    Docteur en sciences politiques - Maître de conférences à l’Université du Littoral
    Député de la 5e circonscription du Pas-de-Calais (2007-2012)
    Conseiller général du Pas-de-Calais (Portel) (2004-2007)
    Maire de Boulogne-sur-Mer (2002…)

    Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique
    29 août 1973 à Séoul - Mariée, une fille
    ENA promotion Averroès - Conseillère référendaire à la Cour des comptes
    Maître de conférences à l’ENA

    Kader Arif, ministre délégué chargé des Anciens combattants
    3 juillet 1959 à Alger
    École supérieure d’audiovisuel, maîtrise de communication
    Député européen (circonscription Sud-Ouest) (2004-2012)

  • Réaction à la tribune d'Annie Emaux

    Le ridicule, même sous de beaux atours, n’en reste pas moins ridicule.

    Certes, Annie Emaux, agrégée de lettres modernes et écrivaine, sait écrire, et de fort belle manière, mais avait-elle réellement besoin de mettre son talent au service d’idées toutes faites, de vieux clichés, d’un politiquement correct très “intellectuelle de gauche vivant au pays des bisounours“ ?

    Je ne m’attarderai pas sur les approximations de sa tribune parue dans Le Monde du 28 avril, et intitulée “1er-Mai, alerte à l’imposture !“, qui commence ainsi : «Stupeur, colère - il ose faire ça ! -, ma première réaction à la proclamation de Nicolas Sarkozy de fêter « le vrai travail» le 1er mai sur la place de la Concorde.» Plus loin, elle récidive dans l’erreur : «Place de la Concorde, derrière les majestueuses fenêtres de l’Hôtel Plazza et des appartements de 300 m2, les gens pourront regarder le spectacle avec amusement.». Erreur, disais-je, car ce n’est pas place de la Concorde que se rassembleront les défenseurs du travail, mais sur l’Esplanade du Trocadéro.
    Erreur encore, que je veux bien mettre sur l’émotion de cette brave dame, bousculée dans ses certitudes, que d’imaginer des spectateurs embusqués derrières “les majestueuses fenêtres de l’Hôtel Plazza“ et qui auraient beaucoup de mal à apercevoir la place de la Concorde depuis l’avenue Montaigne !

    S’indigner est à la mode. S’indigner est à la portée de n’importe qui. D’autres préfèrent s’engager et agir.
    S’engager, agir… des mots vides de sens pour ces intellectuels de gauche pour lesquels le summum de l’engagement consiste à signer une pétition ou, pour les plus courageux, à aller faire acte de présence (à condition que les caméras soient présentes) auprès de “victimes du libéralisme“ livrés en pâture à la compassion médiatique, non pour leur venir en aide (pour cela, il faudra agir) mais pour témoigner. Témoigner de quoi ? Le savent-ils eux-mêmes ? Non. Ils vont soutenir les sans-abris, parce que, lorsque l’on est de gauche “cela se fait“. Ils participent aux campagnes des restaurant du coeur, par petite conviction et grande habitude…

    Loin de moi l’idée de douter de leur sincérité. Sincère, ils le sont très certainement. Sincères et convaincus. Mais par habitude, par réflexe, par routine, par une certaine forme de conservatisme qui impose cette attitude. Et c’est bien là le problème : le conservatisme. Jadis, les conservateurs étaient à la droite de l’échiquier politique, mais le monde a changé. Il a changé, pas eux. Eux, ceux qui, dans le confort matériel et intellectuel, n’ont pas su appréhender ces changements. Ceux pour qui le monde du travail restent une notion étrangère, voire exotique, un monde qui, à leur yeux, reste celui décrit par Zola.

    Alors, non, Madame, le 1er mai n’appartient pas “de droit“ à certains. En tout cas, pas à ses dirigeants syndicaux qui ne représentent qu’eux-mêmes. Il n’appartient pas à ces organisations qui ne se préoccupent que de leur intérêt propre, le plus souvent au détriment de ceux qu’elles sont censées représenter. Vous parlez d’un candidat qui «depuis cinq ans, n’a cherché qu’à déréglementer le travail, à l’imposer le dimanche, à détruire le service public d’éducation et de santé». Mais c’est la réglementation qui tue le travail, la rigidité qui empêche l’embauche. Nicolas Sarkozy aurait cherché à détruire le service public de l’enseignement : peut-on détruire des ruines ? Car c’est bien l’état dans lequel est notre enseignement, et depuis longtemps. Comment a-t-on pu tolérer qu’un nombre impressionnant d’enseignants… n’enseignent pas, alors qu’ils sont rémunérer pour cela ?
    Comment peut-on expliquer que, malgré la progression constante des budgets, le manque de moyens reste riant ? Ou, en reformulant, où passe tout cet argent ? Je vous renvoie, Madame, à vos amis syndicalistes qui sauront certainement vous justifier la pléthore d’administratifs qui engloutit un budget qui serait pourtant tellement plus utile sur le terrain, entendez dans les établissements scolaires, que dans les bureaux.
    Le service public de santé ? Qui l’a mis à mal ? Oserais-je évoquer les tragiques résultats de l’application des 35 heures dans les hôpitaux ? «C’est tout à l’honneur de François Hollande de rompre avec cette vision d’une France en guerre contre l’autre». Face à un président qui n’a cessé d’appeler au rassemblement, qui s’est toujours posé en président de tous les Français (je sais, ce n’est pas l’image qu’en donnent volontiers les médias français), que propose François Hollande ? De parler au peuple de gauche ! Le vertueux peuple de gauche. N’est-ce pas une manière de diviser la société ? D’opposer les Français ? Le bon peuple de gauche contre le méchant peuple de droite… Belle vision de la nation.

    Je serais un peu plus technique sur un autre point, le «principe d’une «présomption de légitime défense» pour les policiers, issue du programme de l’extrême droite, porte ouverte à tous les droits en matière de répression, pierre angulaire d’un système policier.» Issu du programme de l’extrême droite… Non, du règlement de la Gendarmerie Nationale ! Car, vous ne pouvez l’ignorer, les deux forces (police et gendarmerie) ont été regroupées sous une même autorité. Pourquoi ce droit, qui est légitime et que personne ne conteste pour l’une, serait condamnable pour l’autre ?

    Je vous rejoins toutefois sur votre conclusion : «Il faut casser cet imaginaire de suspicion et de haine qui empoisonne le pays, mais cela ne se fera qu’en engageant la lutte pour un partage des richesses, l’égalité dans l’éducation, l’accès aux soins, à la culture, des conditions de vie meilleures pour tous.».
    Je ne peux qu’approuver, c’est pour cela que je me bats.

    Cette suspicion et cette haine, nous n’avons cessé de la subir depuis cinq de la part de vos amis.
    L’égalité dans l’éducation, nous nous sommes battus pour la mettre en oeuvre, contre vos amis.
    L’accès aux soins, nous avons réussi à le préserver, malgré vos amis. 
    La culture, nous l’avons ouverte plus largement, notamment aux jeunes en leur offrant la gratuité d’accès à nos musées, entres autres, et en sanctuarisant le budget de la culture.
    Préserver les conditions de vie, le mieux possible dans une situation difficile, a également été un combat de tous les jours du président de la République : les retraités et les personnes handicapées ont vu leurs prestations augmenter (pas suffisamment peut-être) alors que, dans de nombreux autres pays elles n’ont pas progressé, voire diminué.

    Vous appelez de vos voeux une “République sociale“. Quelle originalité ! Mais pour atteindre ce but, encore faut-il en avoir les moyens. Et ce n’est certes pas en pénalisant les entreprises ou en faisant fuir les investisseurs (un gros mot, sans doute), que la France aura les moyens d’une telle politique.

    On peut rêver d’une société utopique, mais la réalité nous rattrape bien vite. La réalité, celle à laquelle nous, ceux qui travaillons, sont confrontés tous les jours.
    Alors, oui, ne vous en déplaise, nous nous retrouverons pour cette Fête du Travail.
    Parce que le travail est notre quotidien.
    Parce que nous en sommes les acteurs.
    Parce que nous ne voulons plus laisser célébrer le travail par ceux qui n’en ont qu’une vague idée intellectualisée.
    Le travail n’est pas de gauche, Madame, il ne l’a jamais été. Il n’est pas la chasse gardée d’un clan, d’un petit clan. Il n’est pas que le faire-valoir de quelques dirigeants qui se partagent les profits des combines et prébendes en tout genre et qui ont perdu toute légitimité.

    A travers ces dizaines de milliers de Français qui se retrouveront dans un véritable esprit de fête, c’est tout son sens, son vrai sens, qui sera redonné à cette date.