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Disons-le franchement... - Page 15

  • Un bilan impressionnant

     «En trois ans, Sarkozy a fait plus que Giscard en sept et encore plus que Chirac qui n’a rien fait en douze». (Alain Minc en 2010)

    Ce n’est évidement pas du goût de certains, dont les seuls arguments reposent sur un bilan supposé négatif.

    Il n’a rien fait.
    931 réformes en cinq ans !
    - Loi de représentativité syndicale qui les renforcent tout en favorisant le dialogue social.
    - Autonomie de l’Université (réclamée depuis 1968).
    - Réforme des collectivités territoriales que depuis 20 ans aucun gouvernement n’avait réussi
    - Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.
    - Redéfinition des cartes judiciaires qu’aucun gouvernement n’avait osé faire
    - Saisine du Conseil supérieur de la magistrature par les personnes qui veulent mettre en cause le fonctionnement de la justice.
    - Rapprochement des policiers et gendarmes sous une même autorité.
    - Création du service civique volontaire (15 000 jeunes engagés pour 45 000 demandes en 2011 et 75000 en objectif 2014)
    - Réforme des retraites. Impopulaire, mais indispensable.
    - Mise en place du service minimum lors de grèves de secteurs publics
    - La suppression de la taxe professionnelle (qualifié d’impôt imbécile par Mitterrand)
    - Effort sans précédent en faveur de la recherche et de l’Université  et aussi le triplement du crédit d’impôt pour la recherche aux entreprises.
    - Revalorisation du salaire des enseignants (équivalent à un 13ème mois) en contrepartie de la réduction de leur nombre
    - Hausse de 20% du budget justice avec 1300 postes supplémentaires et création de 9400 places de prison, mesures pour éviter les récidives (peines planchers, rétention de sûreté, traitements préventifs…), recouvrement des avoirs illégalement acquis par des condamnés, etc.
    - Création du statut d’auto entrepreneur et soutiens renforcés et simplifiés à la création d’entreprises.
    - Amélioration de la flexibilité de l’emploi avec la rupture contractuelle
    - Développement de l’apprentissage.
    - Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81€ de l’heure à 9,43 payé par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette.
    - Amélioration des retraites agricoles (création d’un minimum, revalorisation, extension au conjoint)
    - Encouragement de la construction (loi Scellier, pass foncier, prêts à taux zéro doublés) 
    - Construction de 2 millions de logements dont 600 000 logements sociaux (contre la moitié seulement entre 1997 et 2001)
    - Instauration du droit au logement opposable (34974 ménages ont pu être relogés après recours)
    - Augmentation de 30% du budget de logement des SDF.
    - Augmentation des bourses et des logements pour étudiants
    - Création du RSA
    - Revalorisation de 25% sur 5 ans de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse

    Il a aidé les banques alors qu’elles sont responsables de la crise.
    Sans ce plan de sauvetage, combien auraient perdus les petits épargnants ? Et combien d’entreprises auraient été condamnées à la session de paiements ? Aujourd’hui, les banques ont non seulement remboursé la totalité des aides reçues, mais ont également versé les intérêts !

    Il a creusé les déficits.
    C’est un fait, les déficits publics ont augmenté… dans tous les pays ! La crise est réelle, elle a frappé l’ensemble des pays industrialisés. Mais la mécanique d’un retour à l’équilibre est largement amorcée et la France est même en avance sur ses prévisions. La “Règle d’or“ viendra conforté cette volonté d’arriver à mettre fin au déficit chronique de notre budget. Une règle dont le PS ne veut pas. Pourquoi ?

    Il est responsable de l’augmentation du chômage.
    Là encore, c’est indéniable, le chômage a augmenté. Et comme pour le déficit, cela a été les cas de tous nos partenaires. Va-t-on lui attribuer la hausse du chômage en Allemagne, en Espagne, en Grèce… ? La France s’en est mieux sortir que la plupart de ses voisins. Aurait-ce été le cas avec un autre gouvernement favorisant les solutions à court terme et retardant d’autant l’explosion inévitable du chômage tout en creusant les déficits publics ?

    Il est le président des riches.
    Un argument qui prend sa source quand il a fêté son élection au Fouquet’s, jadis la cantine de … François Mitterrand. N’a-t-il pas été le premier à prendre des mesures égalitaires importantes en augmentant les taxes sur le capital  pour les rapprocher des celles du travail (elles sont aujourd’hui à 34,6%, 10% de plus que sous Lionel Jospin). L’impôt sur la fortune a globalement été maintenu au même niveau, en sortant seulement les propriétaires de logements dont la valeur a augmenté suite à la crise du logement. Et cette baisse de recettes a été totalement compensée par l’augmentation de fiscalité sur la transmission du capital.

     Il a exercé le pouvoir sans partage.
    - Modification de la constitution et réduction des pouvoirs du Président de la République au profit du Parlement et des citoyens
    - La limitation à deux mandats de cinq ans pour le Président de la République
    - Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l’ordre du jour de l’Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement
    - La possibilité de recours individuel devant le conseil constitutionnel
    - Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour s’expliquer devant le Parlement.
    - Transparence et moralisation de la gestion de l'Elysée 

    Il a détérioré l’image de la France dans le monde
    - Création, à son initiative, du G20 où son implication et son rôle majeur dans la résolution de la crise financière a été largement reconnue et saluée.
    - Rôle déterminant de la France dans la gestion du conflit en Géorgie, en Côte d’Ivoire, en Lybie…
    - Retour de la France, non dans l’Otan comme on a pu le dire (elle faisait déjà partie de l’ensemble des différents comités de cette organisation, sauf ceux des plans de défense et des plans nucléaires) mais dans le commandement intégré en rejoignant le comité des plans de défense. Elle peut ainsi prétendre à des fonctions de commandement et n’est plus seulement un simple exécutant.

    Le bilan est éloquent !

    Mais les Français en sont-ils vraiment conscients ? Ou plutôt, le connaissent-ils ce bilan ? Pas sûr.

    Ce ne sont certainement pas les médias qui auront contribué à le faire connaître. Quant à l’opposition, en-dehors d’attaque personnelles (que n’a-ton entendu sur sa taille, ses tics, son langage…), qu’a-t-elle à opposer à cela ? Rien, en dehors de rumeurs et de calomnies. Et plus l’échéance approche, plus le sentiment que la victoire (que leurs amis des médias leur annonçaient éclatante) va leur échapper, plus leur nervosité augmentent et les injures pleuvent. Lamentable !

     

  • Les angoisses (justifiées) de François Hollande

    Il ne manque pas d’air, Hollande… Le voilà qui se plaint d’être l’objet d’attaques !

    Pauvre choupinet !

    Comment peut-il s’étonner d’un retour de bâton ? Les attaques dont il fait l’objet sont sans communes mesures avec celles que Nicolas Sarkozy a subi depuis près de 6 ans (car cela avait commencer avant la dernière campagne présidentielle).

    N’était-ce pas pendant la campagne de 2002 que les jeunes socialistes (comment peut-on être jeunes et partager des idées conservatrices d’un autre âge !) n’ont rien trouver de mieux que de placarder des affiches assimilant Sarkozy à Hitler ?
    Que dire des nombreuses, et insistantes, campagnes de désinformation ?
    Et toutes les rumeurs, plus infondées les unes que les autres, sournoisement distillées au fil des mois ?

    Quand on n’a pas de vraies idées, quand le projet frise la catastrophe annoncée, quand on s’accroche à ses privilèges et prébendes, quand on n’a pas pris la vraie mesure de l’évolution de notre société, quand on défend bec et ongles un conservatisme rassurant… comment contrer son adversaire ?
    Le seule angle d’attaque qu’ont trouvés Hollande, ses prédécesseurs et leurs sbires, est l’insulte, la bassesse, l’ignominie !
    Et maintenant, qu’ils sentent tourner le vent, que la défaite ne leur paraît, non plus seulement possible, mais quasi inéluctable, leur nervosité les poussent dans leurs derniers retranchements. Mais que Hollande se rassure et qu’il arrête de pleurnicher, bientôt il pourra se consoler dans sa toute nouvelle retraite.

    «Je me battrai jusqu’à dimanche soir pour que le résultat soit le meilleur possible» affirme-t-il. On se rassure comme on peut !

  • Sondage, encore…

    Un nouveau sondage (effectué les 24 et 25 avril donne François Hollande vainqueur au second tour avec 54% des voix contre 46% pour Nicolas Sarkozy (le précédent donnait 56-44).

    Voici le commentaire de la presse de ce vendredi : «Nicolas Sarkozy progresse un peu mais reste largement distancé. C’est l’enseignement du premier baromètre CSA pour 20 Minutes, BFM TV et CSA de l’entre-deux-tours. Le candidat UMP perdrait la bataille du second tour (46% contre 54%) malgré les deux points qu’il grignote depuis dimanche soir.»

    A priori, rien à redire. Sauf que…

    A en croire le précédent sondage (du 22 avril), dans lequel François Hollande obtenait 56% et Nicolas Sarkozy 44%, l’écart était de 12%. Et d’après celui-ci, cet écart n’est plus que de 8%.
    Alors, certes, Nicolas Sarkozy “grignote“ 2 points, mais il réduit l’écart de 4 !
    Et ce “grignotage“ ne c’est pas fait entre dimanche soir et aujourd’hui, mais bien entre dimanche soir et mercredi, soit 3 jours.

    Certains diront que je coupe les cheveux en quatre, mais la progression n’est pas la même. Si une dynamique s’est enclenchée, 2 jours font une énorme différence.
    Nous sommes, aujourd’hui, à 9 jours de l’échéance. Si la progression continue sur le rythme qu'elle connait depuis  mi-avril (58-42 le 17, 57-43 le 19, 56-44 le 22 et 54-46 le 25), soit 1 point tous les 2 jours, le croisement des courbes devrait intervenir la veille du second tour pour aboutir à un 50,5-49,5 en faveur de Nicolas Sarkozy le 6 mai.

    Je sais bien que l’opinion ne suit pas une progression mathématique, mais une telle courbe confirmerait les prévisions des analystes qui donnent Nicolas Sarkozy vainqueur avec 50,3%. Il n’en reste pas moins que rien n’est acquis, qu’un renversement de tendance est toujours possible et que personne ne peut mesurer l’impact de l’abstention des électeurs ne voulant (ou pouvant) choisir entre les deux candidats, ni celui du débat (même si, dans ce dernier cas, on peut légitimement penser qu’il tournera en faveur de Nicolas Sarkozy).

    Alors pour rêver un peu…

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