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  • Polémique

    La polémique sur les aspects positifs de la colonisation a pris une ampleur qui me laisse songeur. Je ne parle pas du fond du problème, mais de médiatisation et de son exploitation.

    Voilà une loi votée au parlement il y a presque un an et donc a priori connue de tous.
    Pendant des mois, silence complet. Et soudain, on ne sait pour quelle raison, certains semblent la redécouvrir !
    Le sommet de la bêtise a été atteint la semaine dernière lors des questions au gouvernement, lorsqu’un sénateur s’est lancé dans une violente diatribe contre ceux qui ont voté cette loi et soulignant que son groupe a été l’un des premiers à s’opposer à cette infamie… Oubliant juste, au passage, de rappeler que son groupe avait voté cette loi ! Ce que le ministre qui lui répondait s’est fait un plaisir de lui remémorer.
    Comment peut-on ainsi, en fonction des soubresauts de l’opinion, tourner sa veste sans prendre le risque de perdre sa crédibilité ?

    Faut-il à ce point manquer d’idées ou n’avoir rien d’autre à dire pour déclencher une telle polémique. Encore une fois, je ne prends ici aucune position sur le fond, mais sur un principe qui consiste à voter une loi, donc à l’approuver, pour mieux la dénoncer plusieurs mois après.
    Soit on a des convictions et on les assume, soit on n’en a pas et à ce moment-là on n’a rien à faire en politique. Bien sûr, tout le monde peut se tromper, mais alors ne serait-il pas plus honnête de le reconnaître franchement plutôt que de se cacher derrière une pseudo indignation ?

  • Mise au point

    Je voudrais brièvement répondre à un récent commentaire.
    Son auteur me faisait remarquer que mon analyse des évènements en banlieue était contredite par un rapport des RG.
    Je ne partage pas cet avis : ne confondons pas le rapport et l’analyse qui en a été faite par les médias. Pour illustrer ce que ces analyses peuvent avoir d’approximatif parfois, voici la transcription d’un extrait de l’interview de Nicolas Sarkozy sur France 3, le 7 décembre :

    AUDREY PULVAR
    Alors à propos de ce rapport confidentiel des Renseignements Généraux, on voit tout de suite avec Emmanuelle LAGARDE, donc, et Michel ANGLADE, les grandes lignes de ce rapport, et on en reparle tout de suite après.

    EMMANUELLE LAGARDE
    Jamais les violences urbaines n’avaient duré aussi longtemps. Jamais elles n’avaient touché autant de communes simultanément, près de 300. Mais le rapport des Renseignements Généraux est formel : “ Aucune manipulation n’a été décelée ”, rien n’accrédite “ la thèse d’un soulèvement organisé ”.

    FRANCK STEPHAN, RENSEIGNEMENTS GENERAUX, DELEGUE SYNDICAL SNOP
    A aucun moment, il n’a été question, ou il n’a été constaté, par toutes les sources concordantes du travail des Renseignements Généraux sur le terrain, que des mouvances ou des gens qui se revendiqueraient de connotations religieuses – ou islamiques, pour le dire –, étaient derrière ces problèmes-là.

    EMMANUELLE LAGARDE
    Ni intégristes religieux, ni caïds des quartiers. Pourtant, début novembre…


    Relisez bien la conclusion de la journaliste : “Ni intégristes religieux, ni caïds des quartiers.“
    A aucun moment, il n’a été question de “caïds des quartiers.““. Le syndicaliste interrogé n’a, quant à lui, évoqué que les manipulations religieuses ! Il ne s’agit là que d’une extrapolation pour le moins douteuse que rien ne vient étayer dans le reportage.

    De même, le lendemain, certains journaux se plaisaient à souligner que contrairement à se qu’avait déclaré le Ministre de l’intérieur, la majorité des personnes arrêtées n’avait fait l’objet d’aucune condamnation.
    Là encore, je n’hésiterais pas à parler de manipulation : les propos du Ministre étaient très clairs, il avait parlé de personnes connues des services de police, ce qui n’implique pas qu’elles aient déjà été condamnées (la plupart étant mineurs leurs de leurs précédentes interpellations n’avaient fait l’objet d’aucune poursuite).

  • La nouvelle opposition

    J’ai entendu un député de la nouvelle opposition (UDF) critiquer une fois de plus le chef de l’état, coupable selon lui de n’avoir rien fait contre la fracture sociale qu’il avait dénoncée en son temps. Faut-il une fois d plus rappeler qu’il n’a guère eu la possibilité de mettre en œuvre une véritable politique de lutte contre cette fracture.
    Faut-il une fois de plus rappeler que le gouvernement Juppé n’a eu que le temps de s’installer et de prendre les premières mesures urgentes quand la dissolution a amené la gauche au pouvoir, stoppant ainsi toute chance de voir la société évoluer ?

    Etre obligé de se rabattre sur cette vieille querelle pour pouvoir exister est des plus pathétiques. Mais soyons lucides : que pourrait faire d’autre l’UDF pour tenter de se faire remarquer ? Une vieille plaisanterie me revient en mémoire, plus que jamais d’actualité, elle date de l’époque où je faisais moi-même partie de ce magma, aussi bizarre qu’hétéroclite, qu’était l’UDF dans les années 80.
    Composée de partis politiques, de mouvements divers, d’adhérents directs, cette “union“ était déjà ingérable. J’étais alors membre du Parti Républicain et, en toute franchise, nous n’avions que peu de choses en commun avec le CDS qui allait devenir Force Démocrate puis l’UDF d’aujourd’hui après avoir vu ses effectifs fondre comme neige au soleil.
    A l’époque donc, entre nous, nous avions traduit CDS par Comment Devenir Socialiste.

    Prémonitoire, quand on voit les contorsions actuelles des dirigeants de l’UDF !