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  • Réponse à un commentaire

    Je maintiens ce que j’ai dit à propos des syndicats.
    La défense de l’intérêt général ne me paraît pas être l’une de leurs priorités.
    Je suis partisan de syndicats forts, tels qu’ils existent dans les pays nordiques entre autres, dans ce cas un vrai dialogue peut s’établir, mais reconnaissons que les syndicats français sont loin de ce modèle et surtout, ils ne représentent pas grand monde hors du secteur public !
    Alors opposer syndicats et privilégiés me semble pour le moins exagérés : personnellement j’aurais plutôt tendance à considérer les leaders syndicaux comme des privilégiés !
    Et encore une fois, je me remets pas en cause le droit de grève, mais j'estime qu'une grève doit être ciblée. Il est anormal qu'une petite partie de la population prenne en otage la grande majorité.
    Alors, le droit de grève oui, mais pas au détriment du droit au travail !

    Quant aux services publics, je ne peux que répéter ce que j’ai dit dans mon texte précédent, il me semble plus sensé de réfléchir au moyen  de favoriser le développement de structures privées auxquelles serait donnée une délégation de service public.
    Avec une fonction publique composée de 900 corps différents, imperméables entre eux, il n’est pas possible d’envisager (dans l’état actuel des choses) des regroupements.
    Mais est-il totalement absurde d’envisager la possibilité de former un chômeur et de lui confier la responsabilité d’un certain nombre de tâches effectuées dans les bureaux de poste ? Il suffirait de mettre à sa disposition un bureau à la mairie, ce qui permettrait également d’y assurer une permanence. Des entreprises de ventes par correspondance pourraient y trouver leur compte n faisant de ces “points service public“ un lieu de dépôt de leur colis par exemple… Il y a certainement une voie à explorer de ce côté-là.

  • Les incohérences de Fabius

    Laurent Fabius a encore manqué une occasion de se taire.
    Si l’idée d’augmenter fortement le SMIC peut paraître généreuse, le raisonnement ne tient pas la route. D’abord, une telle augmentation entraînerait inévitablement une hausse pyramidale de l’ensemble des rémunérations.


    Tant mieux, diront certains, ainsi le pouvoir d’achat des Français augmentera et ainsi la consommation pourra être relancée. Du moins c’est ce qui pourrait ressortir d’une analyse primaire, car si l’on considère la stricte réalité économique, une augmentation des salaires, donc des charges qui s’y rattachent, devrait forcément être financée par les entreprises. Et comment celles-ci pourraient-elles assumer ces charges sans augmenter leurs coûts de production, donc leurs prix ?
    La seule solution pour que cette augmentation puisse réellement servir à relancer la consommation serait donc une baisse des charges équivalente, afin de ne pas pénaliser les entreprises. Et qui dit baisse des charges, dit manque à gagner pour l’état. Ce manque serait-il compensé par la relance ? Là encore, on peut en douter : la morosité ambiante n’incite guère les Français à dépenser.

    Une fois de plus, Laurent Fabius manifeste une totale incompétence dans le domaine économique. Etonnant pour un ancien ministre de l’économie !
    Enfin, étonnant… Pas tant que cela : souvenons-nous de la fameuse “cagnotte“, une croissance supérieure aux prévisions avait généré des recettes plus importantes que prévues (en fait d’excédent, il s’agissait d’un déficit moins important qu’escompté). A cette époque déjà, Laurent Fabius avait détonné en demandant publiquement à quoi allait bien pouvoir servir ce soi-disant excédent ! Tous les experts économiques avaient été stupéfaits par cette interrogation : il semblait tellement évident à tout le monde que ces rentrées inattendues devaient servir à alléger la dette. A tout le monde ? Non, pas à Laurent Fabius.

    Pour la petite histoire, voici ce qu’en disait à l’époque Alain Lipietz, membre de cette gauche plurielle à laquelle appartenait également Fabius :
    Fabius gère extrêmement mal la politique budgétaire. Alors qu’il aurait dû réduire plus rapidement le déficit quand la croissance était à 4 %, il a préféré redistribuer la “ cagnotte ” (qui n’était rien d’autre qu’une réduction du déficit anticipé !) sous forme de baisses d’impôts. C’était une erreur : il faut toujours se désendetter quand on le peut. De plus, les baisses d’impôt ont elles-mêmes été très mal gérées. Elles ont été concentrées sur les cadres supérieurs alors que les salariés pauvres avaient besoin d’augmenter leur pouvoir d’achat. L’ambition de la majorité plurielle est de réussir l’alliance entre les classes moyennes et les classes populaires. Cette stratégie, Fabius va la faire échouer en privilégiant surtout les intérêts des classes moyennes supérieures.

    Sans commentaire !

  • Modernes ? Les syndicalistes français ?

    Je suis en profond désaccord avec notre Premier Ministre sur un point bien précis.
    Lors de sa dernière intervention télévisée, il a évoqué le modernisme des syndicalistes français. Oups !
    Nous ne devons pas vivre sur la même planète !

    On peut qualifier d’un tas de manières différentes les responsables syndicaux français mais “moderne“ n’est pas le terme qui me viendrait spontanément à l’esprit.
    J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ici l’émission consacrée par la chaîne Histoire à Edmond Maire. Le jugement de cet ancien dirigeant de la CFDT (secrétaire général de 1971 à 1988) est radicalement différent de celui du Premier Ministre : il juge ses collègues archaïques et déconnectés des réalités de l’entreprise !
    Inutile de vous dire que je partage totalement cet avis.
    Passons sur ceux, nombreux, issus de la fonction publiques ou d’entreprises publiques : ils parlent d’un univers qui leur est étranger !
    Ceux qui viennent du secteur privé sont, pour la plupart, des professionnels du syndicalisme qui n’ont qu’une vision très approximative du fonctionnement d’une entreprise.
    Et quant à la défense de service public, il y aurait beaucoup à dire. Le plus souvent cette soi-disant défense n’est qu’une réaction corporatiste visant à protéger les avantages d’un petit nombre au mépris total de l’intérêt général.
    Quelle meilleure garantie peut-il y avoir pour un service de qualité que la concurrence ?
    Une délégation de service publique, pouvant être retirée à tout moment si les missions assignées n’étaient pas remplies, n’est-elle pas une solution plus efficace que le maintien de structures publiques, souvent rigides ?
    Enfin, un vrai service AU public, et de qualité, peut être initié par une entreprise privée. Je ne prendrais qu’un exemple, mais significatif. Une petite société, mais qui a su s’entourer de partenaires compétents, offre aujourd’hui aux petites communes la possibilité de se connecter à l’internet à haut débit et ceci pour un coût identique à celui pratiqué dans les zones urbaines par les grands opérateurs classiques ! Grands opérateurs, dont l’un a des missions de service public, qui ignorent totalement ce marché et préfèrent se concentrer sur les zones plus peuplées. Et pourtant, la continuité territoriale que l’on applique à la Corse devrait exister ici aussi : est-il normal que des zones entières soient ainsi délibérément mises à l’écart ?
    Et là, bizarrement, je n’entends aucun syndicat s’élever contre cette discrimination.
    Je reviendrais sur ce problème des connexions à haut débit, car là aussi il y aurait beaucoup à dire sur le manque de vision à long terme de certains responsables de collectivités locales.
    Est-il utopique d’imaginer qu’un jour les syndicalistes français, à l’image de leurs collègues de TOUS les autres pays, soient de vrais partenaires de discussion ?
    Est-il illusoire de penser qu’un jour ils arrêteront de prendre la France en otage pour satisfaire des intérêts particuliers ?
    Qu’on ne s’y trompe pas, je ne remets pas en cause le droit de grève, je demande simplement que soit respecté le droit au travail.